Une bien vilaine page se tourne dans la fraîche histoire des New 52 aujourd'hui avec la publication de Forever Evil 2. En effet, le Villains month, ce concept éditorial lancé en septembre pour fêter les deux ans du reboot de l'éditeur et marquer l'arrivée d'un nouveau statu quo dans son univers partagé vient de s'achever. Le principe était alors de remplacer chaque super-héros protagoniste d'une série par un super-vilain. Tantôt sous forme de one-shot, un récit qui se suffit à lui-même pour raconter les origines du vilain. Tantôt l'épisode s'intégrait parfaitement à la continuité et pouvait être lu après le premier chapitre de la série qui a couvert d'une terrible ombre l'univers DC : Forever Evil. La majorité des séries s'offrait alors un hiatus d'un mois, pendant lequel les plus puissants ennemis prenaient possession à la fois d'un territoire laissé à l'abandon par un super-héros disparu, à la fois de la série en question. L'occasion également pour l'éditeur de publier 52 comics en un seul mois, comme il s'y était engagé lors du lancement du reboot. D'où son nom, les New 52. Mais entretemps, plusieurs séries ont connu des annulations, les ventes étant plutôt basses. Résultat, le compte n'était plus bon. En effet, fin août, il ne restait que 45 séries mensuelles. Mais de nouvelles sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines semaines dont nous vous en reparlerons en temps et en heure. L'occasion également pour DC d'effectuer une opération marketing en offrant des couvertures en 3D pour chaque épisode et pour 1 dollar de plus. Vous pouvez retrouver tout à la fin de ce dossier, les 52 couvertures en 2D (pour ne pas avoir le tournis). Ici il s'agit surtout de faire un bilan récapitulatif de ce Villains Month qui a découlé du crossover de l'été en 6 parties : Trinity War. Avant de faire un point rapide sur le premier épisode de Forever qui sert lui-même d'introduction au mois consacrés aux grands vilains DC. Vous trouverez alors un classement des titres qu'il ne fallait pas rater ce mois-ci, pour la cohérence avec la continuité ou tout simplement pour leur qualité.
Triptyque formé par les couvertures des 3 premiers chapitres de Trinity War : Justice League 22, Justice League of America 6 et Justice League Dark 22
Annoncé et mis en place depuis plus d'un an, cet arc aura vu les membres des trois Justice Leagues existantes (Justice League, Justice League of America et Justice League Dark) s'affronter après avoir vu Superman tuer l'un des leurs. La mystérieuse Pandora n'était pas en reste car sa boîte en forme de crâne qu'elle tentait par tous les moyens d'ouvrir pour capturer le Mal qui s'en était échappé cachait en réalité bien plus de secrets que ce qu'elle pensait. De qualité inégale car mené par différentes équipes artistiques, l'événement en aura tout de même surpris plus d'un grâce à son dénouement spectaculaire. Véritable croisée des chemins pour les plus charismatiques des super-héros, à l'issue de ce crossover le statu quo s'est retrouvé totalement bouleversé avec un simple constat dont on ignore toujours la cause : tous les super-héros ont disparu de la surface de la Terre et même de l'univers. Evidemment, ces super-vilains apparus à l'issue de Trinity War, les véritables responsables de tout ce que les héros ont vécu, ne sont pas étrangers à cette disparition. Mais le premier épisode de la série Forever Evil a fait le pari fou de reprendre le fil de l'histoire après une ellipse qui laisse le lecteur dans le flou.
Triptyque formé par les couvertures des 3 derniers chapitres de Trinity War : Justice League of America 7, Justice League Dark 23 et Justice League 23
Pour ne rien rater de cette histoire en 6 chapitres et accompagnés d'un prélude et de quatre interludes, MDCU a chroniqué tous ces épisodes que vous pouvez retrouver ici, sous forme de guide de lecture.
Quelques variant covers pour Forever Evil 1
Essai transformé pour l'éditeur lors de la sortie début septembre de l'épisode qui lancerait le Villains Month. L'ambiance noire du titre ne laissait plus aucun doute, les ennemis de nos chers super-héros avaient pris le dessus et sans savoir comment, étaient parvenus à faire disparaître tous les membres des Justice Leagues. Et évidemment, quand les héros ne sont pas là, les vilains triomphent. C'est donc ce que racontera cette série de sept épisodes mensuels (qui a dit que l'attente était trop longue ?!...). Auxquels viendront s'ajouter trois mini-séries également mensuelles, chacune composée de six chapitres et qui débuteront ce mois d'octobre, dès la semaine prochaine : Forever Evil: Rogues Rebellion, Forever Evil: Arkham War et Forever Evil: A.R.G.U.S. Encore une fois, nous vous parlerons de ces séries en temps et en heures lors de leur sortie. Mais sachez juste que la première mettra en scène la résistance mise en place par les plus vieux ennemis de Flash, les Rogues , (Lascars en VF), tandis que la deuxième racontera la guerre que s'apprête à livrer, à Gotham, les anciens internés de l'Asile D'Arkham , menés par Scarecrow face aux prisonniers de la Blackgate , dirigés par Bane . Enfin la dernière racontera également comment l'organisation militaire, dirigée par Steve Trevor et Amanda Waller , fait face à l'arrivée et la domination de tous les super-vilains tandis qu'avec plusieurs agents ils partiront à la recherche des Justice Leagues disparus. D'autres tie-ins qui seront cette fois des épisodes de séries régulières sont déjà annoncés, comme ceux de Suicide Squad, Justice League et Teen Titans. D'ici la fin de l'année nous vous préparerons également un guide de lecture pour être sûr de ne rien rater. Vous aurez donc compris que l'ère Forever Evil régnera sur l'univers DC jusqu'en mars 2014. Mais si chaque mois plusieurs épisodes du crossover et de ses tie-ins seront publiés, les séries régulières continueront pour autant de raconter des histoires qui ne trouveront aucun lien avec le nouveau statu quo. Dan Didio a alors expliqué que jusqu'en mars, tous ses récits se situent avant Forever Evil. Après cela, l'univers sera totalement chamboulé par la conclusion de la mini-série et un nouveau statu quo prendra place. Mars devrait donc être un point de convergence pour relancer comme il se doit l'univers partagé. Une pirouette pour ne pas dire que les scénaristes n'ont pas tous voulu se prêter au jeu de la cohérence, préférant continuer leur arc narratif de leur côté. D'ici-là et avant d'en arriver au Villains Month, la lecture du premier épisode de Forever Evil est vivement conseillée et vous pouvez retrouver notre review grâce au lien sous la couverture.
LES TITRES A NE PAS MANQUER Voici une petite sélection de quelques titres qui méritent le détour même s'ils ne trouvent pas leur place dans la continuité. Les commentaires proviennent des Zap'DC dans lesquels ils étaient chroniqués. Green Lantern 23.1 – Relic Robert Venditti n’en finit plus de marquer de sa plume le mythe des Green Lantern . Grâce à Relic, ce super-vilain apparu dans Green Lantern New Guardians, il parvient à rajouter une nouvelle page à l’Histoire des différents corps de Lanterns en créant les Lightsmiths qu’on pourrait traduire par les forgeurs de lumière. Chose que l’on croyait presque impossible après le départ de Geoff Johns de la franchise. Et pourtant Venditti repousse les frontières des origines de cette police cosmique, dévoilant ainsi les vraies raisons qui motivent les actes de Relic. Admirable, tout comme les dessins de Rags Morales, qui ne proposent que des pleines pages, bénéficiant d’une parfaite colorisation. Un concept pas revu depuis Superman #75. Il n’y a que le passage entre l’univers d’origine de Relic et le nôtre qui souffre de quelques lacunes. Il manque notamment la présence d’Exeter, le gardien des frontières de l’univers pour rendre cette histoire encore plus cohérente et passionnante. Mais l’essentiel est là puisqu’on retrouve même cette fameuse main qui a façonné l’univers. De quoi lancer de manière efficace le prochain crossover de la franchise, Lights Out. Superman 23.2 – Brainiac Finalement ce Villains Month aura eu pour mérite de mettre en valeur les talents de scénaristes de Tony Bedard. Après le chapitre d’Aquaman, il se consacre ici à l’un des plus vieux ennemis de Superman . Et tout y est. L’orgueil de ce personnage doté d’une intelligence incomparable, les raisons troubles et indiscernables qui l’animent et cette fichue manie de collectionner les mondes qu’il cherche soi-disant à préserver, quitte à en détruire quelques-uns au passage. Preuve que même si un épisode ne s’inscrit pas dans la continuité, sous forme de one-shot résumant les origines d’un personnage il peut être bon. Le style crayonné des dessins contribuent évidemment à rendre la lecture agréable, même si l’accumulation de termes techniques l’empêche d’être fluide. Mais en tant que super-cerveau, Brainiac maîtrise toutes les technologies de pointe, du système informatique à l’androïde d’une planète éloignée, un point parfaitement illustré ici sans exagération. Surtout, cet épisode tisse des liens avec l’histoire de la planète Krypton et trouvera une suite dans les prochains épisodes de la franchise, ce que nous révèle une fin peu surprenante mais bien amenée. Justice League – Dial E Un véritable Ovni. Déjà, voir apparaître ce mois-ci un épisode lié à la série pas assez mis en valeur de China Miéville était une très bonne surprise. Et celle-ci est encore plus réussie quand on voit le feu d’artifice que le scénariste nous offre en guise de bouquet final. Surtout lorsqu’on découvre que chaque page est dessinée par un artiste différent dont Santolouco, Jock, Ponticelli et Lemire. Si l’histoire est plutôt anecdotique et passe rapidement au second plan, il ne faut en retenir que la morale de fin qui résume à elle seule l’intérêt de ce Villains Month, voire même des comics qui mettent en scène des super-héros. Malheureusement, si l’on n’a pas lu la série aujourd’hui annulée, on ne risque pas de comprendre grand-chose mais dans ce cas, autant se laisser porter par la fluidité de l’action qui ne ralentit jamais, cette avalanche de super-vilains au concept aussi élaboré que délirant. Rappelons juste que lorsqu’un personnage compose sur un cadran le mot Hero, il se transforme en super-héros. D’où le nom de la série, Dial H. Mais il existe d’autres titres de cadran dont un Dial S pour Sidekick et donc un Dial E pour Evil. D’où la présence de cette série, même si on s’en éloigne ici un peu, dans ce Villains Month. Avec Miéville et sa série, on était passé dans une autre dimension et il nous le prouve jusqu’au bout avec cette histoire sans début ni fin, un chant du cygne qui permet au scénariste et à son équipe de dessinateurs de se lâcher sans complexe. Swamp Thing 23.1 – Arcane Quelle surprise de voir Charles Soule sur un terrain qu’il n’avait pas encore osé arpenter ! Dans cet épisode consacré à l’Avatar du Rot (nécrose en français), tout est malsain, troublant et inconfortable. Depuis la fin du crossover Rotworld le personnage a été puni par son parlement en étant emprisonné dans un lieu où rien ne peut pourrir. Il y recevra la visite de sa nièce Abby, avide de connaître les réponses au sujet de mère qu’elle a fini par oublier. C’est alors que débute une histoire morbide presque gênante et qui ne laissera pas indifférents les plus sensibles. Mais c’est tellement rare de la part du scénariste d’aller sur ce terrain scabreux, ayant plus l’habitude de rester à la surface des choses, qu’on ne peut que saluer l’initiative. On retrouve l’esprit des premiers épisodes de la série avant que justement lui-même n’en fasse quelque chose de lisse. Et il est largement aidé par les dessins de Jesus Saiz. En temps normal on serait en droit de décrier la faible qualité de ses traits mais en réalité ici ils illustrent l’état de décrépitude du personnage principal, tout en présentant sa nièce en gloire, même si les couleurs rappellent toujours la nécrose qui caractérise cette famille. Un épisode qui bénéficie d’une ambiance vraiment glauque, dont les scénaristes de Forever Evil devraient prendre exemple pour les prochains titres. Justice League Dark 23.2 – Eclipso Le deuxième Ovni de ce Villains Month. Un épisode qui soulève beaucoup plus de question qu’il ne devait y répondre. Si l’apparition de ce vilain exilé du monde de Gem intrigue certain, il faut rappeler qu’il a eu droit à un crossover l’année dernière qui est plutôt passé inaperçu, The Black diamond probability. Plus qu’un crossover, il s’agissait en fait de chroniques qui s’étalaient sur plusieurs siècles et qui a trouvé sa conclusion dans la série Amethyst. Mais en guise de conclusion, il s’agissait plutôt d’une fin ouverte qui annonçait une suite. C’est le cas ici. Le diamant noir et Eclipso enfermé à l’intérieur sont de retour dans des circonstances floues. Il trouve une nouvelle victime à posséder et c’est de cette personne que Dan Didio le scénariste nous raconte l’histoire. Même si en trame de fond on rappelle les événements qui ont marqué l’histoire New 52 d’Eclipso, ce n’est pas ici le personnage principal. Une originalité qui réussit à rendre l’épisode marquant même si les lourdeurs dans l’écriture du scénariste ankylosent toujours l’ensemble mais les dessins de Philip Tan qui enchaîne les styles sauvent l’ensemble. Un nouveau personnage Gordon Jacob, avec un grand potentiel de vilénie nous est présenté dans une telle précision qu’on se demande si finalement DC ne serait pas en train de nous préparer quelque chose pour leur prochain gros chamboulement. Déjà juste avant l’arrivée des New 52, le crossover Rise of Eclipso avait marqué la série Justice League of America, puis ce long event l’an dernier et enfin ce numéro très énigmatique… cela fait beaucoup d'Eclipso pour si peu. A suivre. Aquaman 23.2 – Ocean Master Est-il encore une fois utile de rappeler que cette série brille par la qualité de son scénario et de ses dessins ? Non, je ne pense pas. Et ce Villains Month n’aura servi qu’à rappeler cette indéniable réalité. Tout comme le précédent épisode consacré à Black Manta, celui-ci n’est que pur bonheur pour les fans de l’univers d’Aquaman avec encore une fois des scénaristes, Geoff Johns et Tony Bedard, qui se perfectionnent dans la cohérence de leur récit. Il est donc fortement recommandé de lire Forever Evil 1 puis Aquaman 23.1 avant de s’attaquer à ce morceau de choix qui raconte la libération d’Orm, le demi-frère du super-héros aussi absent que ses compères de la Justice League. Ici les prémices du crossover Throne of Atlantis sont rappelées pour encore mieux plonger le lecteur dans les pensées d’Ocean Master. Et leur complexité évidemment puisque si pour lui la raison d’Etat prime sur ses désirs de vengeance, l’histoire ici montre parfaitement qu’il n’est pas dénué d’idéaux et surtout d’une conscience. La très belle dernière scène en est un parfait exemple. Le tout servi par des dessins de Borges classiques mais efficaces qui n’oublient pas d’intégrer des petits détails qui hissent l’épisode au-dessus des autres. Un flash rouge dans le ciel avant qu’il ne s’obscurcisse, Black Manta dans un hélicoptère et la colère du protagoniste qui se lit sur son visage et dans le spectacle aquatique qui l’entoure. Un sans-faute donc pour les deux épisodes consacrés aux super-vilains qui s’explique surement par cette volonté de ne pas vouloir trop en faire et de coller avec ce qui a déjà été dit, sans chercher à tout révolutionner.
LES TITRES A EVITER Comme pour tout événement de cet ampleur, il y a dans le lot de vilaines casseroles qui auraient dû se perdre dans les rotatives de l'imprimeur. Encore une fois, les commentaires proviennent des Zap'DC. Justice League Dark 23.1 – Creeper Beaucoup de reproche à faire sur ce titre. Le premier, sur le plan marketing, est évidemment de l’avoir dans l’une des séries qui doit bien se vendre alors qu’on ne trouve aucun lien avec la Justice League Dark. Rendant ainsi la couverture tout simplement mensongère et ridicule. On en a l’habitude. Aussi, l’histoire de Creeper et de ses origines arrive peut-être un peu tard. Cela fait déjà plusieurs épisode de la série Katana qu’on le voit évoluer dans l’incarnation de Jack Ryder sans que celui-ci en ait conscience. Cela fait tout de même plusieurs mois que le récit de sa mort est apparu dans Phantom Stranger. Mais cela reste tolérable car cet épisode fait le lien entre tous ces épisodes jusqu’à maintenant, en alliant la culture japonaise à la continuité DC. Mais surtout, au scénario Ann Nocenti continue de retranscrire une histoire pas facile à lire, peu fluide avec ces changements d’époque et de protagonistes. Les plus hargneux pourraient reprocher également l’empreinte de Dan Didio sur ce titre et qui leur donnerait tort ? Un numéro de remplissage plutôt qu’un incontournable. Aux dessins, trois artistes s’alternent sans que l’on ne sache qui a fait quoi. On aurait aimé que celui qui a officié sur les premières pages ait continué jusqu’au bout. Batman The Dark Knight 23.2 – Mister Freeze Gray et Palmiotti nous avait tout de même habitués à mieux. Evidemment ils ont dû composer avec un personnage dont les origines et les motivations avaient été largement modifiées par Snyder et Tynion dans le premier annual de Batman. Alors nous voilà replongés dans l’enfance de Victor, le départ de son père, l’accident de sa mère et la faute commise dans les laboratoires Wayne. Rien de nouveau jusque-là. Ils vont donc créer un semblant d’intrigue autour de la nouvelle famille qu’a fondé son père après avoir quitté le domicile familial. Une histoire pas vraiment passionnante, qui sert surtout à montrer à quel point l’ennemi de Batman est fou mais sans grande conviction. A force d’accumuler les flashbacks on s’y perd un peu et le récit principal semble avancer sans qu’on ne sache vraiment comment. Les dessins de Jason Masters n’améliorent pas la narration puisqu’ils ne sont ni-bon-ni-mauvais. On remarquera l’absence de fond dans les cases et des décors très peu développés. Surtout, cette omniprésence dans les couleurs du bleu et du blanc rend le tout froid, pour coller avec l’identité du protagoniste évidemment mais la lecture en devient ennuyeuse. Le personnage aura sûrement un rôle à jouer dans la guerre qui frappera Gotham mais cet épisode n'est en rien essentiel pour l'y amener. Superman 23.3 – H’El Cet épisode est une purge. Tour d’abord, il faut s’accrocher pour aller au bout de cette histoire beaucoup trop bavarde, avec une accumulation de termes technico-scientifiques qui dessert totalement toute intrigue qui aurait pu être mise en place. On voit surtout le père de Superman , Jor-El en train d’analyser le corps inanimé de H’El, retourné dans le passé. C’est simple, on n’y comprend rien. Encore une fois, Lobdell montre qu’il est incapable d’écrire une histoire censée et cohérente. Comment Jor-El peut-il savoir que la planète Krypton sera ravagée alors que le récit se déroule des années avant que cela n’arrive ? Pourquoi insérer le terme de Superman dans une discussion alors que le super-héros n’est même pas encore né ? Et ce pseudo coup de théâtre qui expliquerait d’où le méchant H’El tire son nom est tellement saugrenu et mal venu qu’on en serait presque gêné pour le scénariste. Des caractérisations ratées, puisque même le père de Clark Kent n’est rien d’autre qu’une tête à claque. Il faut donc beaucoup de courage pour arriver jusqu’au bout de l’épisode. Cet épisode mène tout droit au futur crossover qui touchera la franchise, Krypton returns, qui verra la Superfamily retourner dans le passé et sur Krypton car comme on peut le voir ici, H'el est en train d'y semer une grande zizanie qui pourrait avoir de grande coonséquences sur la ligne temporelle. Batman The Dark Knight 23.4 – Joker’s daughter Une histoire tirée par les cheveux hirsutes de la protagoniste, des origines racontées dans des flashbacks interminables et un personnage qui ressemble à s’y tromper à la nouvelle version féminine du Ventriloque , avec la même manière de raconter son enfance et la même nature maléfique. Les seuls points positifs ici sont les dessins de Georges Jeanty qui bénéficient en plus d’une colorisation très variée qui apporte un peu de lumière dans ce titre bien obscur. Surtout que le récit principal se déroule dans les souterrains de Gotham, déjà aperçus dans les derniers épisodes de Catwoman. Et c’est toujours aussi ridicule, surtout qu’ici on découvre le système atavique (lisez Killer Croc ) primal et patriarchal dans lequel ces quelques réfugiés sont retournés. Autre et dernier clin d’œil sympathique, la manière dont Duela (on ne sait pas si son nom de famille est Dent) trouve le masque qui recouvre son visage et qui achèvera son processus de transformation en féministe lettrée extrêmiste et adepte du Joker . Tout le reste est une soupe pleine de clichés, de facilités et une longue succession d’un bavardage qui ne trouve aucun lien avec le nouveau statu quo, malgré son apparition dans Forever Evil. Du Ann Nocenti. Et dire que c’est mauvais serait un pléonasme. La scénariste a décidément un problème pour retranscrire des personnages féminins qu’elle s’amuse à torturer sans raison précise. La seule question qui ressort de cette lecture est : « à quoi sert ce personnage ? ». Déjà sa précédente version n’avait pas vraiment conquis le lectorat alors ici et présenté ainsi, il risque de retomber aussi vite dans l’anonymat et on serait presque tenter de ne pas lire la suite dans le prochain Catwoman.
POUR RETROUVER TOUTES LES REVIEWS DU VILLAINS MONTH Comme promis et pour marquer la fin de ce long dossier, voici la liste des articles et leur lien pour retrouver toutes les chroniques des 52 titres du Villains Month. Ainsi qu'entre parenthèses les notes attribués à chaque épisode. Vos commentaires sont toujours les bienvenus car le but premier de ces chroniques et de vous amener à partager vos impressions. Et évidemment de vous montrer que MDCU est toujours là pour vous aider à y voir plus clair dans les concepts narratifs alambiqués de nos maisons d'édition fétiches.
Les reviews classiques - Action Comics 23.1: Cyborg Superman (5/10) ICI - Wonder Woman 23.1 - Cheetah (6/10)ICI - The Flash 23.3 - The Rogues (8/10) ICI
Les Zap'DC
- Zap'DC #20 - Spécial Villains Month 1 Batman and Robin 23.1 – Two-Face (9,5/10) Flash 23.1 – Grodd (9/10) Batman The Dark knight 23.1 – Ventriloquist (8,5/10) Green Lantern 23.1 – Relic (8/10) Green Arrow 23.1 – Count Vertigo (6/10) Detective Comics 23.1 – Poison Ivy (5/10) Justice League of America 7.1 – Deadshot (4/10) Earth 2 15.1 – Desaad (3,5/10) Justice League 23.1 – Darkseid (3/5) Batman 23.1 – Joker (2/10) Justice League Dark 23.1 – Creeper (1/10) Superman 23.1 – Bizarro (0,5/10) - Zap'DC #21 - Spécial Villains Month 2 Aquaman 23.1 – Black Manta (9,5/10) Superman 23.2 – Brainiac (9/10) Green Lantern 23.2 – Mongul (8,5/10) Action Comics 23.2 - Zod (8/10) Batman 23.2 – Riddler (7/10) Justice League of America 7.2 – Killer Frost (6/10) Teen Titans 23.1 – Trigon (5/10) Justice League 23.2 – Lobo (4/10) Detective Comics 23.2 – Harley Quinn (3/10) Batman and Robin 23.2 – Court of owls (2/10) Flash 23.2 – Reverse Flash (1,5/10) Earth 2 15.2 – Solomon Grundy (1/10) Batman The Dark Knight 23.2 – Mister Freeze (0,5/10) - Zap'DC #22 - Spécial Villains Month 3 Action Comics 23.3 – Lex Luthor (10/10) Detective Comics – Scarecrow (9/10) Justice League – Dial E (8,5/10) Batman 23.3 – Penguin (8/10) Swamp Thing 23.1 – Arcane (7,5/10) Justice League Dark 23.2 – Eclipso (7/10) Batman The Dark Knight – Clayface (6,5/10) Batman and Robin 23.3 – Ra’s Al Ghul and the League of Assassins (5,5/10) Green Lantern 23.3 – Black Hand (4/10) Justice League of America 7.3 – Shadow Thief (2/10) Teen Titans 23.2 – Deathstroke (1/10) Superman 23.3 – H’El (0/10) - Zap'DC #23 - Spécial Villains Month 4io Aquaman 23.2 – Ocean Master (10/10) Superman 23.4 – Parasite (9,5/10) Justice League 23.4 – Secret Society (9/10) Justice League of America 7.4 – Black Adam (8,5/10) Action Comics 23.4 – Metallo (8/10) Detective Comics 23.4 – Man-Bat (7/10) Batman 23.4 – Bane (6/10) Batman and Robin 23.4 – Killer Croc (5/10) Green Lantern 23.4 – Sinestro (4/10) Batman/Superman 3.1 – Doomsday (3/10) Wonder Woman 23.2 – First Born (2/10) Batman The Dark Knight 23.4 – Joker’s daughter (1/10)
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