Nous voici déjà à mi-chemin du crossover de l’été,
Trinity War avec cette 3e partie. Et preuve que DC joue à fond la carte du symbolisme autour du chiffre 3, cet épisode est aussi lourd et solide qu’une clé de voûte pour soutenir toute l’architecture de ce qu’il se prépare. Nous sommes ici à la croisée des chemins, rien ne sera plus jamais comme avant, blablabla… vous l’aurez compris, l’événement gagne en sérieux, gravité et intensité. Au point d’en devenir presque incontournable. Et voici trois bonnes raisons de ne pas rater cet épisode scénarisé par Jeff Lemire et dessiné par Mikel Janin.
Vous pouvez aussi relire si le cœur vous en dit les reviews de
Trinity War 1 et
Trinity War 2.
1. Parce que de nouveaux personnages apparaissent dans de gros coups de théâtre
C’est en effet ici qu’apparaît le troisième larron qui manquait aux côtés de Pandora apparue dans le premier épisode (
Justice League 22), et The Question la semaine dernière dans
Justice League of America 6.
Phantom Stranger fait une entrée remarquée en pleine séance d’autopsie du super-héros tué par
Superman dont je refuse toujours de dévoiler l’identité. On notera un fait très étrange autour de ce personnage. Depuis sa mort on n'a jamais revu son visage. Aurait-ce un lien avec l'apparition de The Question dans l'épisode précédent ? Pour en revenir à Phantom, alors oui, ce même souci de cohérence avec ce qu’il se passe dans sa série est encore présent mais devant la qualité du scénario de
Trinity War, on ferme de plus en plus facilement les yeux. Par contre, la manière dont
Wonder Woman parvient à prendre le dessus sur lui est déconcertante. Les riches et belles heures de Phantom Stranger, de quand il était ce personnage énigmatique, imprévisible, charismatique avant reboot semblent être derrière lui. Et il ne joue toutefois pas encore un grand rôle, il est cantonné à celui de prophète annonciateur de catastrophe.
Mais Phantom Stranger n’est pas le seul à apparaître ici. Un autre personnage n’est pas réellement présent mais se retrouve être recherché pour meurtre, comme en témoigne l’article de journal que The Question montre à Superman. Il s’agit du télépathe
Doctor Psycho, qui se serait trouvé au Kahndaq lors des événements à l’origine de cet event. Certains super-héros pensent alors qu’il aurait pu manipuler
Superman , poussant celui-ci à tuer qui-vous-savez. Un coup de théâtre qui arrive tout de même un peu comme un cheveu sur la soupe. D'autant que celui qui était connu pour être un grand vilain membre de la Secret Society of the super-villains avant reboot est aux côtés de
Superboy à Metropolis. Mais qu’à cela ne tienne, un groupe mené par
Superman part à sa recherche.
2. Parce que Mikel Janin est un dessinateur talentueux
Ce dessinateur espagnol s’offre un luxe auquel peu d’artistes chez DC ne peuvent prétendre. Il dessine les aventures de la
Justice League Dark depuis le premier numéro. Autant dire qu’il maîtrise les représentations de ses membres mais en plus excelle dans celle des autres personnages. Son trait fin, précis et réaliste ne souffre d’aucune surenchère (Finch, si tu nous lis…). On aime le regard dédaigneux d’Amanda
Waller , la barbe naissante de
Batman , le visage zombiesque de
Superman . Il nous frustre tout de même de quelques doubles-pages qui auraient vraiment valu le détour, notamment lorsque
Wonder Woman et la
Justice League Dark fontt face à Batman et ses copains. Et il en crée une pour nous montrer un
Superman -aux-yeux-incandescents qu’on a déjà vu. Le face-à-face entre
Wonder Woman est d’autant plus intense que les émotions des personnages qui les entourent transpirent sans ambiguïté. Mais sans le coloriste
Jeromy Cox, le talent de Janin n’aurait pu atteindre ces hauteurs. Grâce à des palettes de couleurs aux tons distincts, les changements de scènes ne sont pas que scénarisés mais visibles. Le récit est encadré par deux scènes qui montrent Madame Xanadu captive du chef de la Secret Society. Les couleurs font écho aux planches présentant la
Justice League Dark et sont constrastées par les couleurs vives quand les autres super-héros apparaissent.
3. Parce que la guerre des Trinités est en marche
Comme dit plus haut, cet épisode marque vraiment la croisée des chemins entre les super-héros. Si déjà la semaine dernière
Wonder Woman était partie trouver seule la
Justice League Dark pour leur demander de trouver Pandora, aujourd’hui, la célèbre trinité de DC est plus que jamais séparée. Un triptyque est créé ici sous forme de schisme des trois icônes que sont
Batman , Superman et
Wonder Woman , chacun ayant un groupe de héros pour les suivre et dont les objectifs divergent. Si
Wonder Woman continue de vouloir retrouver Pandora, Batman et Phantom Stranger partent à la recherche d’un mort (récit à suivre dans le tie-in
Phantom Stranger 11 qui sortira début août) tandis que
Superman et The Question explorent la piste Dr Psycho. Des aventures parallèles s’installent qui trouveront surement leur convergence à la fin du crossover.
Le tout sous l’œil amusé du chef de la Secret Society pour qui l’adage « Diviser pour mieux régner » prend tout son sens. Sans oublier cette révélation qui fera office de cliffhanger, certes loin d’être originale mais qui fonctionne assez pour nous rendre impatient.
On apprend également que Firestorm grâce à ses pouvoirs aura un grand rôle à jouer dans la suite. Sans oublier deux Outsiders, Constantine et
Shazam qui s’éclipsent de leur côté, pour réapparaître dans
Constantine 5, sorti également cette semaine, qui fait office de tie-in à
Trinity War.
Ce troisième épisode est enfin celui où la machine de guerre se met en branle. Si jusqu’à présent le récit était posé, mais mature comme dans l’épisode précédent pour solidifier les bases, l’évolution logique d’une bonne histoire est réussie ici grâce à l’apparition du troisième membre de la Trinité des Péchés, un récit qui se divisent en trois justifiant ainsi l’usage modéré des tie-ins. Le tout servi par des dessins et des couleurs qui tendent à donner toutes ses lettres de noblesses à Trinity War part 3. Au nom de Batman , Superman et de Wonder Woman , et de tous les super-héros de l’univers DC menacés ici, nourrissez-vous de ce pain, vous n’en serez que plus bénis.
[conclusion=4,5][/conclusion]
[onaime]- L'arrivée de Phantom Stranger
- Les scènes entre
Batman et
Wonder Woman
- Le récit qui se divise en trois [/onaime][onaimepas]- La référence à Dr Psycho incohérente avec la série
Superboy[/onaimepas]
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