Allons directement à l’essentiel pour ce deuxième épisode du crossover
Trinity War, la qualité monte ici d’un cran. Le scénariste Geoff Johns se voit ici allouer l’aide de Jeff Lemire, déjà un premier indice nous indiquant que la
Justice League Dark ferait enfin son entrée dans ce titre. Et sûrement une garantie que le récit gagnera en maturité grâce à un thème central développé autour de la prise de conscience et du questionnement, permettant également à l’intrigant
The Question de faire son entrée.
Vous pouvez retrouver la review du premier épisode
ici.
Exit les scènes de combat absurdes entre des super-héros trop fougueux pour se poser les bonnes questions. Si les premières pages permettent de raccrocher l’épisode au précédent, on se rend compte très vite, grâce à la voix off de The Question, qu’une
réflexion est posée en trame de fond et que certains protagonistes retrouvent même un semblant de conscience.
Si déjà dans l’épisode précédent on voyait The
Atom regretter d’avoir espionné la
Justice League pour le compte d’Amanda
Waller , la plus grande prise de conscience ici est faite par
Superman évidemment. Après tout, il se retrouve coupable d’avoir tué un super-héros dont encore une fois je tairai le nom. Et en fidèle boy-scout qu’il est, il n’hésite pas à se rendre aux mains d’A.R.G.U.S. Le coup de grâce est même apporter par
Amanda Waller qui avoue craindre pour la suite de ces événements qu’elle n’avait pas prévus. En plus du fait que les membres de la JLA commenceraient presque à remettre en question leur mission.
Mais cette
prise de conscience est inhérente à une réflexion que se font tout d’abord les super-héros sur ce qu’il vient de leur arriver : Superman est-il vraiment responsable ? Question à laquelle ils se mettront rapidement d’accord pour répondre par la négative. Dans ce cas, qui l’est ? Et c’est du côté de l’Amazone
Wonder Woman qu’une hypothèse surgit : Pandora. Pandora, femme énigmatique que le cartésien
Batman croyait seulement n’être que le produit d’un mythe. Ce même
Batman à la réflexion empirique qui refuse de croire, en écoutant
Wonder Woman raconter la véritable histoire de la femme en rouge, que l’origine du mal puisse être liée à une boîte contenant les péchés ouverte par une naïve sauvageonne.
Nous noterons ici au passage l’incohérence avec la série
Pandora car Héphaïstos raconte que la jeune femme aurait trouvé la boîte derrière un temple construit en l’honneur du dieu à l’extérieur d’Athènes. Alors que dans le premier épisode de la série, la boîte se trouve sous un buisson. Mais qu’à cela ne tienne, on apprécie en contrepartie de revoir ce dieu forgeron déjà croisé dans la série
Wonder Woman ainsi que la
Justice League Dark à Manhattan en plein chantier après leur combat contre Dr Destiny. Fin de la digression.
Wonder Woman est le personnage par excellence qui prouve aux autres que la frontière entre mythe et réalité est très faible. Si
Batman , terre-à-terre espère trouver une explication concrète et méthodique grâce à la
science (une autopsie est effectuée sur le corps du héros mort, on apprécie le clin d’œil à
Identity crisis) l’Amazone n’hésite pas à plonger dans d’autres terrains pour trouver ses réponses : la mythologie, autrement dit la
religion. Et quand celle-ci ne lui permet toujours pas de trouver ce qu’elle cherche, c’est vers la
magie qu’elle se tourne. D’où l’arrivée opportune, logique et bien ficelée de la
Justice League Dark dans l’histoire. Et c’est dans ces instants que
Wonder Woman paraît la plus humaine d’entre tous. Dans ce cheminement vers la Vérité, dans son impression d’avoir été trahie par Steve Trevor, qu’elle croyait être son ami, dans l’acte de rejeter ses dieux, sa propre famille.
Cet épisode montre parfaitement qu’en plus d’être fougueux, les super-héros ont une dimension humaine, certes synonyme de faiblesse parce qu’ils doutent et s’interrogent. Superman entravé tousse. Batman dira même que c’est la première fois qu’il l’entend tousser. On n’imagine pas
Superman tousser. Pourtant c’est le cas. Et le seul moyen de sauver tous ses personnages est qu’ils puissent trouver leur réponse. Et c’est là qu’intervient enfin The Question, dont on peut aussi lire ses réflexions tout au long du récit, là où Xanadu nous servait de guide dans l’épisode précédent. Mais en plus nous le verrons agir. Car lui aussi a beaucoup de questions qui restent sans réponse. Et à travers lui, le lecteur également, qu’on ne tient plus par la main. Et ça fait du bien. Par exemple, que s’est-il passé entre Vibe et Flash ?
Par contre s’il y en a bien un qui ne se pose pas beaucoup de questions c’est Doug-Manhke-aux-gros-traits-noirs. Le dessinateur peut nous offrir des doubles-pages sublimes tout comme des visages pauvres en détail, voire des cases bâclées. De qualité inégale, ses dessins ne favorisent pas l’immersion mais sont tout de même sauvés par une colorisation bigarrée.
Après la baston, il est venu le temps de la réflexion. Les scénaristes s’amusent à rendre leur conscience à tous ces super-héros qui dix minutes avant n’hésitaient pas à se massacrer. Mais avec l’arrivée de The Question, Johns et Lemire tissent un récit au gré de questions dont les réponses arriveront sûrement à la fin du crossover et qui permettent de rendre l’histoire plus mature. Une agréable lecture, plus courte que celle de l’épisode précédent. Mais la lancée est bonne. A la semaine prochaine !
[conclusion=4][/conclusion][onaime]- L'arrivée de The Question et de la
Justice League Dark
- Un récit mature qui montre les super-héros en plein questionnement
- La mise en avant du personnage de
Wonder Woman
[/onaime][onaimepas]- L'incohérence autour des origines de Pandora
- Les dessins irréguliers de Doug Manhke
- Moins de page que dans le premier épisode, l'équivalent du back-up de la série a disparu[/onaimepas]
Écrire un avis
En postant un commentaire sur « MDCU-COMICS », vous acceptez de ne publier aucun contenu à caractère abusif, obscène, vulgaire, diffamatoire, choquant, menaçant, pornographique, etc. qui pourrait transgresser les lois de votre pays, le pays où « MDCU-COMICS » est hébergé, ou encore la loi internationale. Vous acceptez de ne publier aucun contenu ayant pour but délibéré de perturber la discussion, de lancer des polémiques, de provoquer ou d'annihiler toute conversation. Si vous ne respectez pas cela, vous vous exposez à un bannissement immédiat et permanent et nous avertirons votre fournisseur d'accès à internet si nous le jugeons nécessaire. Nous enregistrons l'adresse IP de tous les messages afin d'aider au renforcement de ces conditions. Vous êtes responsable des propos tenus dans vos commentaires. Vous acceptez le fait que « MDCU-COMICS » ait le droit de supprimer, d'éditer, de déplacer ou de verrouiller n'importe quel commentaire à n'importe quel moment si nous estimons que cela est nécessaire. En tant qu'utilisateur, vous acceptez que toutes les informations que vous avez saisies soient stockées dans notre base de données. Bien que cette information ne sera pas diffusée à une tierce partie sans votre consentement, « MDCU-COMICS » ne pourra être tenus comme responsables en cas de tentative de piratage visant à compromettre vos données.