Scénariste : KIRKMAN Robert
Illustrateur : ADLARD Charlie, GAUDIANO Stefano

La série phénomène que l’on ne présente plus passe le cap des 175 numéros, ce qui constitue un exploit en soi, surtout pour une série indépendante. Les scenarii toujours surprenants de Robert Kirkman et la narration sans faille de Charlie Adlard continuent à nous emporter…

Après les derniers événements qui ont plongé Alexandria et ses habitants en plein désarroi, Rick, Dwight, Eugene et Negan ont tous quelque chose à prouver. Ce qui les attend, ce sont de nouveaux amis, de nouveaux ennemis et de nouvelles menaces, c’est à dire – pour résumer – un tout nouveau monde. Et ce nouveau monde recèle bien plus que cela, s’érigeant carrément en nouvel ordre mondial. Est-ce que les survivants d’Alexandria sont prêts à l’accepter ?

  • jy77
    jy77

    il y a 6 ans

    Dispensable et Delcourt qui ose sortir un comics bourré de fautes dans le délire de féminiser un nom sans changer le reste de la phrase c'est juste pathétique. 

  • AZRAEL2099
    AZRAEL2099

    il y a 3 ans

    Ce tome contient The Walking Dead #175-180.
    Le groupe d'Eugène & Michonne arrivent enfin à la Communauté & découvrent son fonctionnement bien différent de celui d'Alexandria comme leur explique la Gouverneuse Pamela Milton. Retrouvailles émouvantes de Michonne.
    Préparation du voyage retour pour le groupe accompagné de la Gouverneuse qui souhaite découvrir à son tour Alexandria & Rick.
    Scénarisé par Robert Kirkman, dessiné par Charlie Adlard & encré par Stéfano Gaudiano.
    Un tome centré principalement sur la Communauté, son fonctionnement, ses habitants. Quelques scènes sur la Colline avec Maggie & son prétendant ou à Alexandria où Rick et le jeune Mikey font chacun leur deuil à leur façon.
     

La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s’agit de Walking Dead Tome 30 : Nouvel ordre mondial !, écrit par Robert Kirkman et dessiné par Charlie Adlard. Il est sorti le 10 octobre pour 14.95€. Il contient les numéros US Walking Dead #175 à #180.

L'apocalypse zombie a eu lieu. Sans prévenir.

Seuls quelques petits groupes de femmes et d'hommes tentent de sauvegarder un semblant de civilisation, et surtout ce qu'il leur reste d'humanité, dans un monde où la seule règle consiste à survivre jusqu'à demain. 

Une nouvelle ère a débuté pour les survivants de l'apocalypse.

Notamment depuis que Eugene s'est mis à converser à la radio avec une certaine Stephanie, qui appartient à une autre communauté, située loin d'Alexandria.

Après avoir gagné sa confiance, Eugene a obtenu de connaître la localisation de cet autre groupe, et une petite escouade entreprend le voyage afin de les rencontrer. Mais une fois sur place, ils ne trouvent pas vraiment ce à quoi ils s'attendaient...

Avec ce tome 30, Robert Kirkman commence un nouvel arc et présente les nouveaux adversaires/rivaux/amis (on ne sait pas encore) de Rick et sa bande. Ici, le principe est simple : il y a une communauté apparemment gigantesque, bien plus avancée que celle de Rick mais qui développe un système basé sur le mérite et votre ancienne vie (celle avant que tout ne s'écroule), contrairement à celle de Rick où le partage est équitable. Bien sûr, on ignore encore beaucoup de choses sur cette communauté qui a l'air d'avoir pas mal de secrets mais l'idée générale est là. 

Avec une telle description, il est difficile de ne pas voir une opposition entre un système basé sur le capitalisme et un autre sur le communisme. Pour le moment, il n'y a que quelques pistes et des débats d'idées. Kirkman maîtrise la chose et prend clairement ses distances par rapport à cette opposition. Il ne fait que présenter les communautés tout en faisant une opposition d'idées. Entendez par là qu'il n'y a aucune dimension politique... pour le moment. Inutile de préciser que c'est très bien comme cela. Cette approche est casse-gueule mais plutôt changeante. On peut se diriger vers quelque chose de plus complexe et de plus sympathique que d’habitude. Vu le nombre de groupes que Rick croise sur sa route, ce n’est pas plus mal si on ne se contente pas de décrire un groupe méchant avec un leader charismatique totalement cinglé. Il y a beaucoup de possibilités comme ici, une hypothétique guerre idéologique. Après, est-ce que Kirkman va se diriger vers ce terrain là tout en évitant de tomber dans la critique politique ? L'avenir nous le dira. 

Comme d'habitude, le point fort de l'oeuvre réside dans le traitement des personnages. Le cas le plus flagrant est sans doute Eugène qui est devenu indispensable à la communauté en quelques volumes. Il y a également pas mal de choses à dire concernant Michonne mais il est délicat d'en parler sans spoiler. On va donc se contenter de dire que, la concernant, il y a peut-être de quoi être un peu plus mitigé. Un côté "le monde est petit" assez rare dans TWD mais dont on se passerait bien. Bien sûr, cela ne change rien au fait que l'évolution du personnage est là et bien là. Pour ce qui est des nouveaux, nous avons Pamela Milton (le nouveau leader du groupe adverse), Sebastian (son fils tête à claque au possible), Lance Hornsby (personnage extravagant, homme de confiance de Milton) et Mercer (sorte de surdoué du combat, la Michonne du camp adverse quoi). Bref, une petite brochette de personnages intéressante à suivre.

 

Pour le reste, et comme d'habitude, le découpage et la mise en scène sont efficaces, les dialogues sont bons, les punchlines nombreuses (comme la toute dernière phrase du comics). Comme toujours, Kirkman a le twist facile. C'est simple, efficace, fluide. Il sait soigner sa dernière page, notamment. Notons, par contre, des twists de nature différente disons plus "classiques", moins "walkingdeanien". Pas de trahison ou de personnage qui met les petits plats dans les grands. C'est moins discret, un peu plus bâteau. Après, il est trop tôt pour juger les choix de l'auteur. Il faudra voir ce qu'il compte faire de ces nouvelles cartes. De manière générale, on peut d'ailleurs préciser que Kirkman prend souvent le lecteur à contrepied. Par exemple, le deuil est central dans cet opus. C'est souvent le cas dans Walking Dead mais ici, c'est différent. Il y a une approche assez humaine de la chose, presque conventionnelle, convenue. C’est rare pour la série. Ici, nous avons, à peu de choses près, l’adulte qui explique clairement à quelqu’un de plus jeune le deuil, la difficulté, le fait de ne pas oublier celui qui est tombé mais la nécessité de passer à autre chose… Ce n’est pas Rick qui prend la parole et qui tente de bouger les choses lors de longs discours sur l’importance du groupe et de la survie. C’est juste un être humain avec ses difficultés. En somme, il s'agit d'un discours qui aurait pu être tenu en dehors du contexte apocalyptique.

Faites une reconnaissance approfondie du périmètre pour être sûrs que nos amis n’aient pas amenés des amis qui ne seraient pas nos amis.

 

Pour finir, passons au point négatif de cette oeuvre : la correction. Il est rare que MDCU relève ce point mais dans ce cas précis, le résultat final est tellement ridicule qu'il est difficile de passer outre. Pour faire simple, une phrase sur deux contenant le mot "gouverneur" part en sucette. On a vraiment l'impression que le correcteur avait le cul entre deux chaises avec le débat gouverneur/gouverneuse et qu'à un moment, il a pété un plomb. Poussé des ailes, on enchaîne les grosses fautes : Je suis le fils du gouverneuse / On a rencontré un homme qui se faisait appeler la gouverneuse etc. Concernant ce dernier point, c'est encore plus grave car il n'y a pas qu'une erreur de relecture. Nous avons ici une faute de sens par rapport au reste de l'oeuvre puisqu'à aucun moment Rick a affronté une gouverneuse par le passé, mais bien LE gouverNEUR. 

Nous sommes la civilisation. Bienvenue. 

Concernant la partie graphique, Charlie Adlard est fidèle à lui-même. Il ne fait pas mieux. Il ne fait pas moins bien. Il est rare de voir un comics si long sans réelle baisse de régime de la part du dessinateur. C'est pourtant le cas ici. Comme d'habitude, les pleines pages sont majestueuses et les visages significatifs. Peut-être que la toute première apparition des nouveaux ennemis faisait un petit peu trop Storm Trooper mais ce n'est qu'un détail. En point négatif, on notera que Lance Hornsby a fréquemment le même visage que Negan. C'est d'autant plus flagrant lorsqu'il affiche un grand sourire et qu'il enchaîne les mimiques. C'est dommage.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Intriguant
- De nouveaux personnages intéressants
- Les dialogues
- Les dessins

LES POINTS FAIBLES

- Michonne
- Le manque de correction

 

4

Nouvel arc, nouvelle donne

Conclusion

La recette de Kirkman est toujours la même... et ça marche !