L’univers Spawn s’étend toujours un peu plus avec ce tome 2 de Gunslinger Spawn, deuxième série dérivée à voir sa suite arriver en librairie. Le premier tome était plutôt réussi, et nous sommes curieux de voir ce que donne ce nouvel album.
Dès le début, l’action est mise en avant, et nous remet en tête la menace qui pèse sur le Spawn Pistolero. En effet, tout droit venu du passé et du far west, le personnage découvre que le groupe qui a tué sa sœur est aussi dans le présent. Il a donc deux objectifs : se venger et retourner dans son époque, si possible avant la mort de sa sœur. Il va alors retrouver Jessica Priest, alias Miss Spawn, sans savoir vraiment comment d’ailleurs. Et doucement, l’intrigue va se diriger vers l’intégration du Pistolero à l’Escouade Infernale, dans la série Scorched.
Ce tome se permet donc d’avoir en guest Miss Spawn, et même Al Simmons. Les quatre premiers chapitres servent à expliquer comment Pistolero se retrouve dans Scorched. Ils font le lien entre les deux séries qui n’était pas si évident que ça jusque-là. Bien que ce soit utile pour la cohérence de l’univers, il est dommage d’avoir un tel décalage entre les deux séries, même s’il est inévitable pour Delcourt. Les deux derniers chapitres repartent ensuite sur la quête personnelle de Pistolero. Un nouveau personnage est introduit, et l’album reste parsemé de bonnes scènes d’action.
Le tome permet aussi de développer le personnage du Spawn Pistolero, Javi de son vrai nom. Il nous montre ce qui est arrivé à sa soeur, et nous en apprenons plus sur ses assassins, mais aussi sur la façon dont Javi est devenu Spawn. Le personnage reste fidèle à lui-même, bourrin, violent, macho… L’idée que l’on peut se faire d’un cow-boy en quelque sorte. Malgré son côté antipathique, on prend plaisir à suivre ses aventures. L’histoire n’avance pas très vite, mais reste intéressante, et suffisamment différente de la série principale pour captiver.
Le dessin de Brett Booth est dans l’ensemble réussi, avec un style très années 90. Il essaie d’en mettre plein la vue, avec des attitudes de poseurs, et des filles sexy. Il y a un réel plaisir régressif à lire Gunslinger Spawn, qui rappelle vraiment les comics Image des années 90. L’univers Spawn continue de se développer, et tout est plutôt gratifiant. Rien n’oblige à tout lire, et chaque série a finalement sa personnalité.
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