Cette nouvelle édition est l'occasion de goûter à l'un des romans graphiques les plus majestueux jamais réalisés. Plongez dans cette enquête scénarisée par Alan Moore et illustrée par Eddie Campbell.
Cinq meurtres restés non résolus à ce jour. Un complot à l'échelle d'un Etat. Une mégalopole à l'aube de la révolution industrielle. Redécouvrez le destin de Jack L'Éventreur grâce à deux des plus grands créateurs de l'histoire de la Bande Dessinée mondiale. Jack est de retour ! Et cette fois-ci, le sang est ROUGE !
Je n'ai lu que la version noir et blanc de From Hell et ma critique ne portera donc pas sur la mise en couleur. Ce livre est sans doute ce qu'Alan Moore, le plus grand scénariste de l'histoire des comics, a écrit de mieux. Autrement dit, c'est plus qu'un chef-d'œuvre, c'est un monument. Si le dessin d'Eddie Campbell peut demander un effort au début, on s'y habitue rapidement et on se rend vite compte qu'il était le dessinateur idéal pour ce projet. From Hell est une lecture exigeante réservée à un public mature. C'est dense, complexe, incroyablement riche et surprenamment passionnant. Même les annexes sont un plaisir à lire. À ce niveau, ce n'est plus un comic book mais de la grande littérature. INDISPENSABLE.
Comme AfA, je n'ai pas vu à quoi ressemblait la version couleur, donc je peux vous suggérer de le feuilleter avant si vous souhaitez l'acquérir. Mais à part ça, quel chef d'oeuvre ! C'est absolument passionnant à lire, d'une part pour l'histoire, mais aussi beaucoup pour le travail d'historien que fait Moore. Alors, pour la vérité historique, il me semble qu'il y a eu de nouveaux éléments depuis, mais on s'en fiche. Les recherches de Moore à l'époque sont toujours valables, et surtout il construit un récit astucieux autour. L'album était très audacieux, et ça reste une réussite incontestable.
La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit de From Hell tome 1, écrit par Alan Moore et dessiné par Eddie Campbell. Il est sorti le 20 janvier pour 17.95 euros.
Cinq meurtres restés non résolus à ce jour. Un complot à l'échelle d'un Etat. Une mégalopole à l'aube de la révolution industrielle. Redécouvrez le destin de Jack L'Éventreur grâce à deux des plus grands créateurs de l'histoire de la Bande Dessinée mondiale. Jack est de retour ! Et cette fois-ci, le sang est ROUGE !
J'ai tout inventé et tout s'est réalisé quand même. C'est ça qui est drôle.
Alan Moore. Son nom est sans doute dans le top 10 des auteurs à avoir influenté le comic book. Pourtant, il n'est pas rare que ce dernier soit résumé à V pour Vendetta et Watchmen. Bien sûr, il s'agit de ces oeuvres les plus connues. Pourtant, cela serait clairement une erreur de résumer l'individu aux deux oeuvres cités ci-dessus. Nous en avons encore aujourd'hui la preuve avec cette réédition de From Hell. Pour ceux qui l'ignorent, il s'agit d'une oeuvre qui n'est plus toute jeune maintenant et qui revisite le mythe de Jack l'éventreur. Et autant dire que le mot revisite est ici très important puisque Jack est en réalité assez secondaire. Une arnaque de Moore ? C'est mal connaître l'auteur ! Non, on va plutôt utiliser Jack mais en faire un élément fondamental mais également secondaire de l'intrigue. Fondamental puisqu'il est l'élément déclencheur. Secondaire car on ne se focalise absolument pas sur l'individu et encore moins sur l'enquête policière. L'idée est d'utiliser les meurtres pour dépeindre le ville de Londres de l'époque Victorienne (une ville très... "ouverte" mais surtout une ville cauchemardesque et horriblement sale) sur fond de conspiration. Autant dire que pour les amateurs d'oeuvre noire et de réflexions en tout genre, c'est à ne pas manquer.
Je ne propose rien, Sir Charles. Je me contente de vous informer de ce qui va arriver. Par courtoisie. Quatre femmes menacent la couronne. Je dois m'en occuper.
Pour ce qui est de la partie graphique, on notera que les dessins sont toujours aussi efficaces. Ces derniers, accompagnés par une mise en scène très bien pensée et une typographique originale et percutente apportent énormément à l'ambiance générale. Il s'agit de dessins qui avaient fait leur preuve à l'époque et qui, clairement, n'ont rien à démontrer de plus aujourd'hui. C'est surtout sur la colorisation qu'il faut se conncentrer puisque, dans le titre original, elle était absente. Que les puristes se rassurent, la colorisation n'a en rien dénaturer le comics originel. Par contre, elle n'a pas sublimer l'oeuvre non plus. C'est juste... différent. Ceci est notamment dû au fait que, colorisation ou non, on reste sur des tons assez neutres et même, il faut bien le dire, une volonté sur certaines planches de conserver cette idée d'absence de couleurs. Ce n'est plus en noir et blanc, mais le tout reste quand même très fade. En résumé, une colorisation discrète. C'était sans doute ce qui convenait le mieux à l'oeuvre. Un bon point !
En bonus, vous trouverez un plan de Londres ainsi que de nombreuses notes d'Alan Moore (déjà présentes par l'édition précédente).
Écrire un avis
Suite à une recrudescence de commentaires postés par des bots, l'espace commentaire est temporairement réservé aux utilisateurs inscrits.