Les lectures marquantes d'Image Comics selon MDCU

Les lectures marquantes d'Image Comics selon MDCU

L’année 2022, en plus de marquer l’anniversaire de Spider-man, était aussi l’anniversaire du troisième plus gros éditeur aux USA : Image Comics. Depuis sa création, l’éditeur a proposé des centaines de titres indépendants qui sont entrés dans l’histoire du comics (Spawn, Invincible, Walking Dead…)

Pour ceux qui pensent qu’on est en retard pour faire un mois thématique sur les 30 ans d’Image Comics. Sachez qu'on n’est pas totalement hors sujet, puisque le premier comics sorti chez Image est sorti le 16 avril 1992 (à savoir Youngblood de Rob Liefeld). Ce qui fait qu’on est encore dans les 30 ans d’Image jusqu'à avril 2023. (C’est mathématique, très cher !)

Chaque membre du staff a décidé de revenir sur un titre ou une franchise de l’éditeur qui l’a marqué. Vous pourrez accéder à la fiche des comics mis en avant en cliquant directement sur leurs noms.

Jeff

Saga

Synopsis :

Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos.

Notre avis :

Une fois n'est pas coutume, le synopsis en dit long sur l'univers de Brian K. Vaughan. Saga, c'est effectivement un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Un récit captivant, très bien écrit et qui fait voyager le lecteur à travers un panel d'émotions assez incroyable. Scénariste, poète, conteur d'histoires... Vaughan, c'est tout ceci à la fois. A tel point que Saga est, au final, un titre qui parle à tout le monde. Un succès qui est également à mettre au crédit de Fiona Staples qui parvient à mettre en dessin de la plus belle des manières tous les délires de Vaughan. Le titre a eu une pause de plusieurs années, Vaughan devant "recharger les batteries". Pas de problème ! Si c'est pour avoir une telle qualité, il n'y a vraiment aucun problème, prends ton temps ! Bref, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est clairement un must-have (d'autant plus que la pause est à présent terminée) au même titre que les autres récits de l'auteur tel que Y, le dernier homme.

ACTHAEON

Tokyo Ghost

Synopsis :

L'archipel de Los Angeles, 2089. L'Humanité est devenue totalement accro à la technologie. Créer le buzz est désormais l'unique motivation d'une population tenue dans une dépendance virtuelle par le consortium du divertissement Flak Corp. Led Dent et Debbie Decay sont le bras armé de cette corporation et leur prochaine mission les emmène en plein coeur des Jardins Préservés de Tokyo, bien au-delà de l'influence néfaste de leur commanditaire...

Notre avis :

Édité en version intégrale en octobre 2020 par Urban Comics, Tokyo Ghost nous plonge dans un monde dystopique complètement déjanté. Le premier point fort de cet opus est sans conteste le style graphique de Sean Murphy. Ses dessins sont tout simplement remarquables. Il en ressort une ambiance colorée, crue et violente – avec une touche de cyberpunk, si je puis dire. Sans vouloir trop rentrer dans les détails et vous spoiler, le second point fort est le côté satirique / moraliste du titre. Sans tabou et pincettes, Tokyo Ghost nous pousse à la réflexion - notamment sur les rapports que nous entretenons avec la technologie qui est toujours plus invasive et omniprésente dans nos vies. Les diverses dérives, inhérentes à la consommation abusives de médias et contenus, ne sont pas sans conséquences pour la santé humaine et Mère Nature. Addiction et dépendance des réseaux sociaux ; invasion intempestive de publicités ; diffusion et promotion de médias décomplexés, violents ou à caractères sexuels et scabreux ; isolement et déconnexion du monde réel... Ce sont autant de thématiques qui sont ici décriés et abordés. Le retour à la réalité après la lecture de Tokyo Ghost est un peu rude et c'est ce qui m'a particulièrement plu !

Mmat1986

Witch Doctor

Synopsis :

Il est associable, imbuvable, imbu de sa personne. Mais il est également le seul capable de sauver le monde d’une invasion ectoplasmique ! Éminent spécialiste des maladies infectieuses, le
Docteur Vincent Morrow, aidé par ses assistants Eric Gast et Penny l’Affreuse, étudie les vampires et autres démons à la recherche d’un vaccin dans le but d’éviter l’Apocalypse qui se prépare pour très bientôt…

 

Notre avis :

Étant un grand fan de cinéma et de littérature d’horreur et de fantastique, ce titre fut pour moi un coup de cœur lancé par deux illustres inconnus : Brandon Seifert au scénario et Lukas Ketner pour la partie graphique (bon OK soutenus par un certain Robert Kirkman…). Ce fut la promesse intrigante, dans l’allure de ce médecin peu ordinaire, qui m’attira. Imaginez donc un bonhomme à l’allure du « Docteur Frankenstein » avec la sociabilité et toutes qualités d’un « Gregory House » lié aux aspects ésotériques d’un « Stephen Strange » … je ne sais pas pour vous mais moi, c’est le genre de sauce qui me fait facilement saliver.

Le gars part avec de fameuses références comme base. Ajoutez-lui deux acolytes des moins rassurants (un infirmier brutal viré de son job et une créature mangeuse de chaire humaine…), un univers bourré de références mais réussissant à se les réapproprier et à les réinventer (oui, si on vous parle de vampires, démons, fées et autres créatures, attendez-vous à ne pas tomber sur les sempiternelles réutilisations fades et sans imagination de ce bestiaire !), le ton saupoudré d’un humour tantôt noir, tantôt parodique, d’une pointe de cynisme et de pas mal de sang. Pour ma part, c'est un régal.

La partie graphique est vraiment pas mal non plus, entre modernité et rétro, d’un acte à l’autre du récit. Les planches sont, visuellement, très plaisantes.

 

The_Crusader

Invincible

Synopsis : Mark Grayson est le fils du plus puissant de tous les super-héros : Omni-Man. De plus, il semble avoir hérité de ses pouvoirs, ce qui n'est pas pour lui déplaire, car il attendait cela depuis que son père lui avait révélé sa véritable identité et ses véritables origines. Mais, alors que Mark maîtrise à peine ses pouvoirs, la plus grande équipe de super-héros, les Gardiens du Globe, est assassinée. Cela est le début de combats, trahisons et retournements de situation tandis que les protagonistes mûrissent et se remettent en cause au fil des ans.

 

Notre avis :

Un monument de la maison Image Comics, mais également une oeuvre majeure de la carrière de Robert Kirkman (The Walking Dead, Irredeemable Ant-Man ). Une fresque intime et épique de la vie de Mark Grayson, publié sur quasiment 20 ans. Une histoire qui ne perd jamais son rythme, et qui malgré un cadre qui semble peu original, arrive très efficacement à bouleverser nos attentes du genre super-héroïque. L'univers crée par Kirkman bénéficie de son isolement à toute continuité. Personne n'est à l'abri et les choix des nos personnages pourront avoir de lourdes conséquences affectant l'histoire à tout jamais.
Côté dessin, les premiers numéros, bien que faisant l'affaire, sont plutôt timide avant de trouver une lente mais constante amélioration jusqu'à la fin du 144ème numéro. Des passages les plus touchants aux doubles pages épiques, Ottley et Walker ont fait un travail remarquable tout au long du titre.

Moins cynique que The Boys, mais plus nuancé que DC ou Marvel, Invincible s'est hissé au dessus du reste dans un genre plus que saturé. Et ce n'est pas sans raison ! Même si le titre sera peut-être plus apprécié par des lecteurs avertis ou expérimentés, n'importe qui peut prendre la première intégrale et se laisser embarquer dans le péripéties de Mark Grayson.

Uraphire

Wildc.a.t.s: Covert Action Teams

Synopsis :

Jacob Marlowe, un sans-abri, se souvient un jour qu’il est un seigneur alien  Kherubim qui a été en guerre pendant des millénaires contre une autre race alien, les Daemonites. Il décide de former une équipe nommée WildC.A.T.s pour lutter contre les Daemonites et protéger la Terre de leur influence.

Notre avis :

Bien qu'Image Comics nous ait sorti une dizaine de chefs d'œuvre plus récents que j’aurais pu choisir et que j’adore (Invincible, Walking Dead, Deadly Class …). J’ai décidé de revenir à l’une des premières séries de l’éditeur qui m’a le plus fasciné. Alors pour être honnête, le choix peut surprendre. Surtout qu’au lancement d’Image Comics leurs premiers titres n’étaient pas ce qu’a fait de mieux l’éditeur, et déjà à l'époque, il y avait des titres plus intéressants à citer (Spawn et Savage Dragon).

Toutefois Wildc.a.t.s fait partie des titres qui vous fascinent même si vous savez que ce n'est pas exceptionnel à lire. Il faut reconnaître que les premiers numéros sont brouillons et c’est même très simplet comme histoire avec deux races aliens qui se battent depuis des millénaires, des ennemis très méchants et des héros qui accumulent les poncifs des années 90 (Gros muscles, flingues, femmes fines, Cyborgs…).

Néanmoins, pour les fans de cette ambiance si particulière qu'étaient les années 90, cette série est une réussite. Ce qui fait le sel des débuts de la série, ce sont les dessins de Jim Lee qui dessinait des pages impressionnantes. Il savait proposer des costumes différents et marquants visuellement. Il a su  aussi poser les bases d’un univers que d’autres auteurs ont enrichi pour proposer des titres précurseurs dans l’univers des comics. (Authority pour ne citer que lui)
Wildc.a.t.s, c’est aussi une licence qui a su évoluer et prendre des directions très différentes pour devenir un titre plus moderne et d’actualité. Le passage d’Alan Moore sur le titre offre des histoires matures et ajoute de la profondeur à ses personnages. Les deux volumes suivants continueront sur cette lancée en s’éloignant de l’aspect Super-héros pour partir sur des directions inattendues du concept de base, mais toujours passionnants à suivre.

Cyrille

Black Science

Synopsis :

Grant McKay, fondateur de la Ligue Anarchiste Scientifique, a accompli l’impensable en créant le Pilier, un artefact capable de plier les arcanes de la Science Interdite à sa volonté et offrant à l’humanité la possibilité de voyager à travers les dimensions. Seul problème : un incident technique est venu perturber la première expédition avec pour résultat de piéger Grant et son équipe de scientifiques entre les dimensions de l’Infinivers, à la merci de mondes plus hostiles les uns que les autres. Seule solution face à l’inconnu : aller de l’avant !

Notre avis :

De prime abord, ce comics parait intriguant mais sans plus, et bien détrompez-vous, c'est clairement une des meilleures séries indépendantes à lire. Rick Remender nous narre l'histoire d'un père de famille qui a "abandonné" sa famille mais qui essaye d'être présent pour ses enfants. Cela ressemble beaucoup au concept de Rick and Morty (sortie la même année) mais en plus sombre et pessimiste. Sans trop en dévoiler, l'auteur s'attarde à la dépression, la paternalité et exprime ses peurs à travers le personnage principal. Vous aurez de nombreuses révélations et en plus vous verrez qu'une fois le premier tome dépassé, il est difficile de faire marche arrière et on veut savoir la suite ! Une série terminée dont la fin de prime abord vous donne envie de relire le dernier arc et ensuite, laisse à réfléchir et reflète parfaitement le personnnage principal.

Les dessins sont de Matteo Scalera, et il n'y a pas à dire, c'est une tuerie. Son style se marie parfaitement à l'histoire et les planches qu'ils proposent montrant cette multitude de monde sont toujours aussi travaillées et magnifiques. Un véritable coup de coeur pour ma part. Un cadeau idéal si vous aimez Rick and Morty ou si vous appréciez ce voyage de SF dont vous vous attacheriez assez rapidement aux personnages !

Adrien

Witchblade

Synopsis :

L'inspecteur Sara Pezzini de la police de New York est la dernière d'une longue lignée de porteuses du Witchblade, un mystérieux artefact prenant la forme d'un puissant et mortel gant mystique. Lié par le destin, le Witchblade choisit une femme par génération, qui doit se tenir entre les forces de la lumière et de l'obscurité afin d'en préserver l'équilibre. Maintenant, Sara doit essayer de contrôler le Witchblade et découvrir ses secrets, tout en enquêtant sur les crimes les plus étranges et surnaturels de la ville.

Notre avis :

La formation d'Image en 92 a chamboulé pas mal la donne au niveau des éditeurs américains, et surtout, a créé toute une gamme de comics avec une forte personnalité graphique. Normal pour une boite formée par une génération de dessinateurs talentueux. Marc Silvestri faisait partie de la bande, et avait lancé Cyberforce en 92 dans son propre label, Top Cow. Mais peut-être plus que Cyberforce, c'est Witchblade, lancée en 1995, qui a marqué le studio. Créée par Marc Silvestri, David Wohl, Brian Haberlin, Christina Z et Michael Turner, la série ouvre la porte à toute une série de productions, tout un univers regroupant de nombreuses séries, avec un style de dessin qui a marqué une génération.

En France, Witchblade est relativement vite publiée, environ un an plus tard, mais dans un contexte particulier. En effet, Semic la publie en parallèle de la perte de leurs droits Marvel récupérés par Panini. J'ai découvert ces publications Image à l'adolescence, et j'ai accroché à la plupart des séries, mais l'univers Top Cow m'a particulièrement marqué. L'ambiance surnaturelle, les artefacts, les gens normaux pris malgré eux dans des évènements qui les dépassent... Et les dessins, les magnifiques planches de Michael Turner, Marc Silvestri, Joe Benitez, Stjepan Sejic, Francis Manapul...

Il faut bien reconnaître que la série a peut-être un peu vieilli aujourd'hui (ça reste une arme qui déshabille son utilisatrice…). Cependant, durant sa vie, la série a eu le droit à plusieurs actualisations qui ont su moderniser son héroïne. Et au-delà de Witchblade, il y a tout un univers. The Darkness m’a aussi marqué, avec son mafioso de héros qui contrôle des petits démons. Il y aussi une multitude de séries dérivées, se déroulant à diverses époques.

Bref, cet univers reste pour moi l'un de mes plaisirs peut-être un peu coupables. Le problème, c'est qu'il faut passer par la VO pour le découvrir aujourd'hui. Delcourt avait tenté de le proposer, mais le lectorat ne suivait pas. Heureusement, j’ai la chance de posséder tous les fascicules de l’époque sur cet univers, qui me permet de me replonger dedans à l’envie !

Julien

Gideon Falls

Synopsis : Norton Sinclair est un jeune homme perturbé, marginal et légèrement paranoïaque. Persuadé que les déchets des citadins renferment les clés d'une conspiration d'envergure, il accumule, classe et livre ses conclusions hallucinées au sujet d'une grange noire au docteur Xu, la psychiatre qui le suit depuis sa sortie de l'hôpital. Ailleurs, dans la petite bourgade de Gideon Falls, le père Fred prend contact avec la nouvelle communauté dont il a désormais la charge après la disparition subite du précédent prêtre. Au cours de sa première nuit sur place, une sinistre grange noire vient ponctuer une série d'événements pour le moins dérangeants...

 

Notre avis : Le duo Jeff Lemire et Andrea Sorrentino est désormais bien connu pour ses nombreuses collaborations, toutes plus qualitatives les unes que les autres, tellement les deux auteurs travaillent bien ensemble, mais l'une des plus marquantes, et sans doute l'une des meilleures, reste leur grosse série GIDEON FALLS, chez Image Comics. Le pitch est assez fou tellement il mélange d'éléments différents, mais ce n'est pas un hasard, ce sont des bouts d'idées qui trainaient dans la tête de son scénariste depuis des années, depuis sa toute première BD même. Et il réussit fantastiquement à tous les assembler dans ce grand puzzle qu'il tricote avec soin et talent, nous plongeont dans une grande fresque fantastique, qui incorpore tous les meilleurs éléments du genre, jouant habilement avec le suspens, les révélations, les retournements de situation, sans jamais en oublier le développement des personnages. C'est également dans le registre de l'horreur que nous plonge Jeff Lemire, avec une ambiance terrifiante et de vrais moments marquants, souvent accompagnés d'un sinistre sourire aux dents rouges. Et toute cette ambiance folle, tout ce puzzle littéral qui prend vie devant nos yeux, on le doit bien sûr au talent incroyable de Sorrentino. Attendez-vous à des pages desquelles vous ne pourrez pas décoller les yeux tellement elles sont bien orchestrées et remplies de petits détails, tellement leur construction est innovante et ingénieuse. Préparez-vous à un voyage assez inoubliable au coeur de cette ville de Gideon Falls qui n'est pas comme les autres. L'une des séries les plus abouties de Lemire, et clairement l'une des meilleures à avoir vue le jour chez Image.

 

Fantasioud

Seven to Eternity !

Synopsis :

Le Maître des Murmures étend son emprise sur le royaume de Zhal, promettant à quiconque l'écoutera d'exaucer son voeu le plus cher en échange d'un accès total à ses yeux et à ses oreilles. Refusant ce marché de dupe, transformant les victimes du tyran en véritables espions à sa solde, Zeb Osidis s'exila il y a des années, contraignant son clan à errer sur les terres inhospitalières de Zhal. À la mort de Zeb le patriarche, rattrapé par les assassins royaux, il revient désormais à Adam d'honorer la promesse faite à son père de ne jamais céder aux avances du Maître des Murmures. Devant la misère de la famille dont il a désormais la charge, sera-t-il seulement capable de résister ?

Notre avis :

Seven to Eternity, c’est ma première rencontre avec Rick Remender ! Connu pour tout un tas de récits acclamés, (Black Science dont Cyrille en a très bien parlé, Fear Agent, Deadly Class..) mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’y plonger réellement. J’ai donc choisi sa série achevée la plus récente pour m’ouvrir à son oeuvre. Bon, pour commencer c’est très beau. Le trait de Jérôme Opeña est d’une acuité sans faille sur l’ensemble du titre. Matt Hollingsworth à la couleur s'attarde à magnifier l’ensemble d’une palette très riche et on sent vraiment cette cohésion entre les auteurs à vouloir donner vie à cet imaginaire. Ils forgent ici un univers de fantaisie très dense auquel on peut se retrouver décontenancé par moment et ne pas saisir certains concepts qui le définissent mais pour moi, c’est aussi en accord avec le protagoniste que l’on suit. Ce n’est ni plus ni moins qu’un homme, une personne face au mur, en proie au doute dans un monde qui le dépasse. Ce n’est pas une figure de charisme empreint d’une moralité sans faille mais bien un homme qui fait ce qui lui semble juste pour assurer avant tout le bien de sa famille. Ce qui m’a beaucoup plu aussi dans ce titre, c’est cette poésie cynique que dépeint Remender d’un monde qui fait souvent écho à notre réalité. Chaque numéro s’ouvre sur un parchemin écrit qui transpose à la manière d’un journal intime, la vision d’Adam. C’est très bien écrit et ces moments de textes font la jonction à ce qui se passe dans le récit. L’auteur a un sens du rythme très appréciable, c’est agréable à suivre et ça ne s’étale pas en longueur. L’action est punchie et très crue par moment. En parallèle, il développe un antagoniste principal qui prend une place énorme, avec des dialogues qui tapent fort et qui se révèle être beaucoup plus profond qu’un simple roi fou tyrannique. J’ai adoré ce personnage finalement très nuancé qui s’impose comme la véritable force du titre. D’autres personnages viennent enrichir le tout, avec souvent une recherche dans les designs qui témoignent d’un lourd passé. Mention spéciale à PatchWork (Mosaïque en VF) dont l‘histoire contée en 4 cases vous frappera forcément, ainsi qu’à Drawbridge qui risque de rester imprimé dans vos rétines. Depuis et bien je me suis lancé dans d’autres de ses œuvres qui sont encore plus dingues notamment parues chez Image, mais Seven to Eternity reste une œuvre qui résume en seulement 17 chapitres l’ambition et la folie que vous pouvez retrouver chez cet éditeur. En plus c’est paru récemment dans une fabuleuse intégrale en VF chez Urban donc foncez !

Alemxis

Hellspawn Dark Age

Synopsis :

Lord Covenant est parti en croisade pour l’église et a laissé son beau-frère dirigé son royaume. Les atrocités de la guerre lui firent perdre non seulement sa foi en Dieu mais également la vie.

Revenu sur Terre sous la forme d’un Hellspawn, il est désormais une créature démoniaque qui doit faire face à la conséquence de ses actes. Après avoir tenté de réparer ses erreurs et de remettre son royaume d’aplomb, il le quitte pour explorer le monde. Comme tout bon Hellspawn il est suivi dans son départ par de nombreux ennemis (créatures divines, Déesses païennes, homme violentns…) qui ne semblent pas décider à le laisser en paix.

Notre avis :

Ayant commencé par l’univers étendu de Spawn, je n’ai pas connaissance de l’univers principal de la série mis à part le film qui nous a offert une 3D assez moche. Pour résumer, Al Simon n’a pas été le seul a avoir subi la malédiction du hellspawn et une pléthore de personnes avant lui ont porté ce costume. Dans cette histoire, nous sommes au moyen Age à une date indéterminée (les croisades se sont déroulées entre le 11ème et 13ème siècle) et les premiers chapitres racontés par des conteurs appuient le côté moyenâgeux. De plus les illustrations d'Angel Medina, Nat Jones et Liam Sharp participent à nous plonger dans cette atmosphère sombre et crasseuse qui collent à cette époque dans l’imaginaire collectif.

Cette période est un formidable terrain de jeux pour nous raconter la bataille du bien contre le mal avec un personnage qui n’est pas maître de sa destinée. Au final, récit inégal mais j’ai apprécié suivre l’évolution de ce personnage qui fait face à une galerie de personnes qui en savent plus que lui sur ses capacités. Sans trop m’avancer, c'est un récit qui plaira à tout fan de Spawn et qui est à découvrir pour ceux aimant les histoires médiévales.

 

Et vous, quel titre vous a le plus marqué du côté d'Image ?

 

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  • JeReMuse
    JeReMuse

    il y a 1 an

    INVINCIBLE !!! :-) <3

  • Uloora
    Uloora

    il y a 1 an

    Mais c'est presque impossible d'en choisir un seul !!! Déjà, il y a ceux que vous avez cité. Mais on peut en ajouter tellement d'autres.

    Du coup, là, en titre coup de coeur, je dirais Monstress de Marjorie Liu et Sana Takeda. J'adore l'univers et les dessins (même si pour les derniers tomes, j'ai eu l'impression que les traits étaient moins fins et avec beaucoup de réutilisation d'image. La série est difficile à suivre puisqu'il faut réussir à comprendre les différentes factions et qui en fait parti. Jusque là, ça va. Mais là où ça se complique, c'est lors des interactions entre les personnages car ils ont tous leur plan, pas toujours en accord avec la faction. Plus toutes les trahisons et autres agent doubles (triples ?). Après, une fois immergé dedans, c'est super à suivre.

    Allez, en bonus, je me permet de citer comme The Wicked + The Divine, ou Pretty Deadly (dont nous ne connaitront sans doute pas la fin en france :( ) qui m'ont marqué.

    • mmat1986
      mmat1986

      En réponse à Uloora

      il y a 1 an

      Oui on a laissé énormément de titres de côté , on a par exemple pas mentionné "Happy!" et chacun de nous a hésité entre plusieurs titres personnellement j'histais avec "I Hate Fairyland" mais dans des univers du même ton que "Witch Doctor" il y avait aussi "ghosted" ou encore "Fatale"

      • Jeff
        Jeff Staff MDCU

        En réponse à mmat1986

        il y a 1 an

        C'est presque un appel pour un "les lectures marquantes d'image comics, deuxième partie" :p

        mmat1986
        mmat1986

        En réponse à Jeff

        il y a 1 an

        Subtilité quand tu nous tient XD mdr