[Review VF] Hadrian's Wall Tome 2

[Review VF] Hadrian's Wall Tome 2

La review du jour est un titre proposé par Glenat Comics : Hadrian's Wall Tome 2. Le numéro est écrit par Kyle Higgins et Alec Siegel et est dessiné par Rod Reis. Il est sorti le 23 mai pour 16.95€. Il s'agit de la suite du tome 1 mais également la fin de l'aventure pour le vaisseau Hadrian's Wall.

Alors que les rebelles de Thetan se sont emparés du Hadrian’s Wall, l’enquêteur Simon Moore doit réussir à prouver l’innocence d’Annabelle, son ex-femme… Ou il risque de déclencher un conflit mondial…

Suite et fin de ce thriller psychologique, hommage aux films de l’âge d‘or de la SF comme Alien ou Blade Runner. Entre space opera et huis clos introspectif, Hadrian’s Wall explore les relations brisées entre des êtres et des mondes en guerre, où les mystères sont aussi sombres que l’espace intersidéral…

Hadrian’s Wall est un comics qui, dès les premières pages, donne le ton. La scène où l’on découvre la mort de l’astronaute, et qui sera la base de l’enquête policière, est très bien dessinée, très bien mise en scène et surtout très effrayante. Une première scène dérangeante qui fait immédiatement accrocher le lecteur. Ce n’est qu’après cette première petite scène de qualité que l’on entre dans le vif du sujet et que l’on comprend réellement où l’on a mis les pieds. Ceci était, en somme, la première impression du lecteur en attaquant le premier tome. Nous nous retrouvons maintenant au même endroit mais malheureusement un an et demi plus tard. Autant dire qu'il ne faut pas hésiter à remettre les pieds dans le tome 1 avant d'attaquer le second volume.

Pour la review, on va faire un point rapide sur ce qui s'est passé. Simon, un mec un peu paumé sur les bords, est contacté par son ami Marshall pour rejoindre le Hadrian’s Wall (autrement dit le vaisseau spatial où a eu lieu la tragédie) et enquêter sur la mort d’Edward, notre pauvre astronaute. Il s’agit donc d’un comics policier avec une petite dose de science-fiction le tout en huit-clos (oui, petite dose de science-fiction car le vaisseau spatial, pour le moment, n’est rien de plus que le décor, le lieu de l’intrigue). Edward devra alors mener son enquête, se faire rouspéter par le capitaine du vaisseau, se désintoxiquer version Docteur House tout en affrontant les répliques assassines de son ex-femme et membre de l’équipage. Ah oui, la personne décédée, Edward, est un Ancien ami du personnage principal et était le nouveau petit-ami de Marianne, son ex-femme… Vous suivez ? Bref, comme dirait l’autre : « Ambiance ! Ambiance ! ».

Si le scénario semble mettre en avant une flopée de coïncidences, il serait regrettable de juger le comics trop vite. C’est une histoire qui est plutôt bien ficelée, avec pas mal de retournements de situations, et un découpage et une mise en page rafraichissants. De manière générale, on peut saluer avant tout l'univers et l'ambiance mis en place. Il n'est pas rare de se dire que l'opus reprend des codes du film Alien, le huitième passager la créature mythique en moins. Cela donne une approche particulière à l'oeuvre, une touche personnelle et assez intimiste qui n'est pas désagréable. En ce sens, la mise en scène est également un facteur déterminant. Sans faire dans la démesure, l'équipe créative n'en reste pas moins surprenante d'efficacité. Pour le reste, les dialogues sont toujours aussi bons. Le scénariste a beau éviter les punchlines, le style est direct et percutent. 

 

Tu as besoin d'une traduction ? Je suis en train de te dire que je ne supporterai pas tout ça très longtemps.

Toujours dans les points positifs, les auteurs se permettent quelques prises de risque assez payantes. C'est notamment le cas concernant la partie graphique, mais pas seulement. On peut penser, par exemple, à la mise en place d'un compteur d'oxygène mis qui est mis à jour au fur et à mesure par le narrateur, au fil des différents évènements. Pratique et changeant.

 

Par contre, notons que la fin de ce deuxième volume n'est pas à la hauteur du premier. Dans le premier volume, le twist final est plutôt bien amené, chamboule les personnages et leur univers et renforce au passage le côté science-fiction tout en donnant des proportions délirantes à l'intrigue. Pour ce deuxième volume, vous avez une fin que l'on ne devine pas forcément mais qui n'en reste pas moins classique. Quelque chose d'un peu plus construit et dans la suite du reste de l'oeuvre n'aurait pas été de trop.

Côté dessins, c’est très bon. On s’attardera volontiers sur chaque visage des personnages pour cerner tous les détails mais également les décors. Même chose pour la colorisation qui est dans la lignée du premier volume à savoir soit très efficace. De manière générale, on notera un mélane de planches qui frôlent la peinture et de planches qui tendent franchement vers le crayonné. Le tout donne une dimension réaliste qui colle parfaitement avec l'idée du huit clos. Par contre, il y a peut-être un peu moins de planches "choc". Dans le premier opus, la mort de l'astronaute est vraiment marquante visuellement, par exemple. Dans ce deuxième tome, il n'y a pas vraiment de dessin qui sort du lot. Les covers sont bonnes.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le scénario, toujours bien ficelé
- Le traitement des personnages
- La tournure de l'intrigue
- Le compteur d'oxygène
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

- Un an et demi, c'est long
- Moins de scènes "choc"

 

4

C'est à découvrir !

Conclusion

Suite et fin pour Hadrian's Wall. Une oeuvre en deux tomes originale qui possède son lot de qualités.

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