Catwoman est de retour dans la collection Eaglemoss, et l’histoire de cet album fait directement suite au tome 42, dont je vous invite à lire la critique si ce n’est déjà fait. Cette première partie était plutôt encourageante, et nous allons voir ce que vaut la suite.
Un certain Dexter Garcia se sert de gamins pour faire passer la frontière à sa drogue. Malheureusement pour l’un d’eux, le sachet qu’il cache dans son estomac s’est percé. Selina le connaît et mène donc l’enquête. Tout l’intérêt de ce premier chapitre d’introduction est de nous rappeler la grosse différence entre Catwoman et Batman, sur laquelle appuie fortement le scénariste, Ed Brubaker : Catwoman a été des deux bords de la loi, et n’a pas le code de morale de Batman. On trouvait déjà ce thème dans l’album précédent, mais c’est toujours très présent. Selina doute, essaie de faire sa propre justice plutôt que de compter sur la loi. Ces petites erreurs que Batman ne fait jamais, le rendant quasiment surhumain, Catwoman les fait, et du coup, à l’inverse, elles la rendent extrêmement humaine et sympathique.
Le deuxième chapitre de l’album est très intéressant puisqu’il se focalise sur Holly Robinson. Le personnage a été créé par Frank Miller et David Mazzucchelli dans les pages de Batman Année Un (critique). Depuis le début de son run, Brubaker s’inspire de ce récit en faisant retourner Selina dans le quartier où elle vivait à l’époque. Holly est donc un personnage qui prend de l’ampleur, et ce chapitre qui la concerne permet de mieux la connaître, et de mieux comprendre sa relation avec Selina. De plus, on retrouve des thèmes proches de l’univers de Miller. Catwoman se fait aider par le privé Slam Bradley, et ensemble ils essaient de mettre au grand jour les activités ripoux de certains flics. Le récit emprunte donc pas mal au polar.
De plus, pour piéger ses cibles, Catwoman met au point un plan dont on découvre les détails qu’à la fin. Une touche de thriller se rajoute donc à la recette. Pourtant, malgré ce côté sombre, le style graphique allège tout ça. L’une des grosses qualités du précédent album était la présence de Darwyn Cooke aux dessins. Dans ce tome, il est totalement absent. Pourtant, Brad Rader se débrouille très bien. Même si son style est moins maitrisé, il propose quelque chose de proche tout en se démarquant légèrement. Son trait est simple, un peu à l’ancienne, même si plus stylisé et avec un rythme plus moderne. Bref, le plaisir de lecture est très présent, et les dessins très agréables.
Le chapitre final propose des choses un peu différentes. Nous y avons la présence de Bruce Wayne sans qu’on sache précisément la raison. On le découvrira surement dans le prochain album s’il paraît dans la collection. Hormis ce passage, l’histoire est émouvante et intimiste. Brubaker continue donc d’approfondir le personnage de Selina Kyle pour notre plus grand plaisir. Ses récits sont bien construits, très intéressants à lire, et Catwoman méritait un traitement si bien travaillé.
J'avais lu ça quand c'était sorti chez Urban, j'ai un très bon souvenir de tout le run. Les dessins c'est pas forcément ce que je préfère mais tout est fluide et l'ensemble est très cohérent. Pas de longueur, on ne s'ennuie pas, rien de révolutionnaire comme dit mais une très bonne série Catwoman, à lire
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