[Dossier] La place, le rôle et le statut des femmes dans les comics

[Dossier] La place, le rôle et le statut des femmes dans les comics

Sans vouloir surfer sur le succès du film Wonder Woman ou sur les mouvements féministes, ni « dénoncer » les vices cachés d’un art que nous aimons, l’idée de ce dossier consacré aux femmes du monde des comics est venue suite à l’événement Twitter #VisibleWomen. Au lieu de simplement se contenter de traiter de ce hashtag et ce qu’il représente, autant parler d’une face des comics que l’on n’entend pas toujours, que l’on ne remarque pas, et que l’on n’admet pas sur certains points. L’industrie des comics est dure pour les femmes quand il s'agit de s’imposer, travailler et y rester. Découvrons pourquoi.

Le statut de la femme dans l'industrie et les comics

Pour commencer, dans les pages que nous lisons, les femmes sont sous-représentées, avec seulement 29,3% de personnages féminins chez DC, et 24,7% chez Marvel. En grande majorité, ce sont des versions alternatives des héros (She-Hulk qui a été créée pour que le nom du personnage ne soit pas volé, Batgirl, Hawk-Girl, Spider-Woman, Ironheart, etc). La plume qui les imagine étant tenue par des hommes, la gent féminine a mis du temps à s’intéresser à ces personnages qui les représentaient de manière hypersexualisée, en femmes soumises, en princesses en détresse et en femmes au foyer. Le combat de donner autant de visibilité et de pouvoir aux femmes qu’aux hommes dure depuis la Seconde Guerre Mondiale. Ce combat, on peut en donner le début avec Charles Moulton qui créa Wonder Woman en 1941 dans ce but :

« Même les filles ne veulent pas être des filles puisque nos archétypes féminins manquent de force et de pouvoir ».

En 1999, Gail Simone (scénariste) montre que la femme dans les comics est rendue au rang de point scénaristique destiné à faire évoluer le héros masculin et que son rôle a peu évolué depuis les années 50. C’est via sa liste de femmes mortes, blessées ou privées de pouvoirs pour les besoins du scénario qu’elle pointe ce souci récurrent. Elle l’intitule « Women in Refrigerators », en référence à l’épisode de Green Lantern où le héros, Kyle Rayner, rentre chez lui et découvre le cadavre découpé en morceaux de sa petite amie Alex DeWitt dans son réfrigérateur. DeWitt venait d’être présentée aux lecteurs, elle est créée et tuée dans le but de devenir un motivateur pour Rayner. Paradoxalement, c’est souvent dans la souffrance et dans des circonstances dramatiques que les personnages féminins sont sublimés et prennent de l’ampleur (Barbara Gordon, Phoenix).

De Pin-up à Babes

Ensuite, dans la façon dont elles sont représentées physiquement, les femmes n’ont eu de cesse de soulever ce problème de la sexualisation à outrance et abusive, parfois sur des personnages d’à peine seize ans. Dans cette idée, le site Hawkeye Initiative remplace les personnages féminins et leurs poses absurdes, par des hommes. Récemment, BuzzFeed a repris l’idée en faisant reprendre les poses par de vraies femmes. La rédactrice Nina Mohan, qui s’est prêtée au jeu, dit qu’elle comprend « bien que les comics sont stylisés, et qu'il s'agît avant tout de fiction », mais le fait de représenter des femmes de pouvoir et puissantes dans des positions contorsionnées « pour montrer leur postérieur et leur poitrine » donne l’image « qu'on leur retire leur pouvoir » et qu’on leur associe la phrase : « Bien sûr, elle est puissante et forte, mais vous pourriez aussi vous la taper, ne vous en faites pas ». C’est d’ailleurs sur le thème de la figure de la femme dans les comics que la convention au Delaware Valley Comicart Consortium de Philadelphie de 1978 établit dans son fascicule le paradoxe :

« Comme la plupart des comics est basée sur des fantasmes masculins, peu de femmes les lisent, et de ce fait peu de femmes sont intéressées de rentrer dans l’industrie du comic book, et comme il y a peu de femmes dans l’industrie du comic book, les comics sont basés sur des fantasmes masculins. »

   

 

Le match difficile des femmes et de l'industrie des comics

A la plume, on retrouve peu de femmes. Comme bon nombre, si ce n’est la totalité des industries, les femmes sont sous-représentées et la parité est rarement respectée. Tim Hanley, historien des comics et chercheur, a comptabilisé une femme pour neuf collègues hommes. De plus, les éditeurs font l’amalgame scénariste/dessinatrice femme = personnage féminin. Par exemple, G. Willow Wilson pour Ms. Marvel, ou Gail Simone et Babs Tarr pour Batgirl. Il faut attendre 2012 pour que Becky Cloonan soit la première artiste à dessiner la série principale de Batman chez DC Comics. Or les hommes travaillent sur tous les personnages, quel que soit leur genre. En mai 2017, le pourcentage de femmes dans les équipes créatives de DC Comics et de Marvel était d’environ 15 % selon Hanley. C’est l’éditeur indépendant Boom! Studios qui embauche le plus de femmes avec 39 %. Hanley a également souligné que les femmes occupent essentiellement des postes d’éditrices ou d’assistantes d’édition. On en compte la moitié chez DC Comics, 57,9 % chez Marvel.

Becky Cloonan, la première à dessiner Batman

 

Juillet 2011, San Diego : Les femmes sont bien là !

En juillet 2011, lors de la San Diego Comic Con, ce constat a été à nouveau mis en lumière. Alors que les responsables de DC Comics participent à une table ronde sur les prochaines séries de l’éditeur. Un fan demande au micro : « Pourquoi êtes-vous passés de 12% de femmes à 1% dans vos équipes de création ? ». Dan Didio, l’éditeur questionné, répond : « Qu’est-ce que ces chiffres veulent dire pour vous ? Qui devrions-nous embaucher ? Dîtes-le-moi, qui devrions-nous embaucher ? ». Voilà ce qui serait l’origine de ce faible pourcentage selon Didio, le manque de visibilité des artistes femmes du milieu. La scénariste de Bitch Planet et Captain Marvel, Kelly Sue DeConnick explique :

« L’industrie des comics tourne très vite, DC et Marvel publient de nouveaux numéros tous les mois. C’est difficile de faire confiance à de nouveaux talents dans ce contexte, et donc difficile de percer. Quand ils embauchent, ça fonctionne par recommandations : cet homme blanc parle de cet autre homme blanc avec lequel il est allé à l’école, et le gars est bon, et voilà. Mais je ne crois pas que des gars disent “n’embauchons pas des femmes”. »

Pour permettre à la gent féminine de se faire remarquer, la société de production Milkfed, fondée par les scénaristes Kelly Sue DeConnick et Matt Fraction (Sex Criminal, Hawkeye), a créé l’événement Twitter #VisibleWomen. Cette initiative a pour projet d’augmenter la visibilité des femmes et de leur donner du travail, elle aide aussi les jeunes artistes à se préparer à intégrer l’industrie au niveau administratif. Enfin, #VisibleWomen permet de constituer une base de données d’artistes « qui ne sont pas des hommes » et disponible gratuitement. Cette liste est mise à disposition des « professionnels de l’industrie des comics qui embauchent ». La dernière édition a eu lieu le lundi 7 août 2017 et a rencontré du succès, puisque 19 employeurs « dont la plupart sont des éditeurs importants » ont contacté Milkfed lors de l’évènement afin de recevoir la liste. La nouveauté de cette année est que #VisibleWomen s’est ouvert aux scénaristes, coloristes, aux personnes spécialisées dans la calligraphie et l’encrage, au lieu de simplement viser les dessinatrices. Ainsi, 250 artistes femmes ou transsexuels ont été recensés entre 9 heures et 16 heures en une journée, même si DeConnick avoue que des noms ont pu être oubliés. #VisibleWomen permet aussi de mettre en avant le style des artistes femmes, comme l’explique la scénariste qui rappelle que : « Beaucoup d’hommes ont des idées préconçues sur le style des femmes. On m’a souvent parlé de “comics de femmes”, mais je lis et j’écris les mêmes qu’eux. Et le projet #VisibleWomen montre justement que toutes ces créatrices ont des styles très différents. ».

Cette année, les attentes ont été dépassées puisque de nombreuses artistes comme des illustratrices, des graphistes, des conceptrices de personnages, des artistes du jeu vidéo ou du dessin animé ou encore des tatoueuses, des photographes et des auteures désirant se lancer ont relayé leur book via le hashtag. La prochaine édition de #VisibleWomen aura lieu en février 2018. Malgré cela, même si les femmes reviennent en force dans le monde des comics, dans les coulisses, le respect et la dignité sont mis à mal et, malheureusement, passés sous Silence .

Sois docile et tais-toi

Le harcèlement au travail, allant jusqu’aux violences verbales et/ou physiques est une chose quotidienne, deux tiers des femmes du monde y sont confrontés tous les jours au travail. Peu de femmes entrent dans l’industrie des comics, et une fois embauchées, les femmes et transsexuelles doivent souvent faire face au sexisme et à la transphobie de leurs collègues ou lecteurs. Récemment, une employée de Marvel, Heather Antos, qui édite la série Gwenpool, a été vivement harcelée sur Twitter après avoir posté une photo d’elle et de ses collègues buvant un milk-shake. Cet acharnement sur les réseaux sociaux on l'a retrouvé avec Chelsea Cain, scénariste de la série Mockingbird, durant la campgane présidentielle américaine. Suite au tease de la couverture du dernier numéro montrant Mockingbird avec un t-shirt marqué de "Ask Me About My Feminist Agenda (posez moi des questions sur mon féminisme)" sur Twitter, la scénariste c'est fait insulter et menacer au point qu'elle quitta le réseau social et remis en question le futur de sa carrière dans les comics. C’est un combat quotidien pour chacune d'entre elles car elles se retrouvent parfois à devoir accuser des artistes reconnus mondialement et possédant de forte base de fans. Tess Fowler (Rat Queens) par exemple, a été victime d’une proposition de promotion canapé du scénariste et dessinateur Brian Wood, connu pour son travail sur plusieurs séries X-Men. La dessinatrice de Rat Queens a fait part de sa colère en dénonçant Wood via Twitter.

Dans de nombreux domaines, les hommes les plus hauts dans la hiérarchie abusent de leur pouvoir sur des femmes cherchant à s’intégrer au milieu. Malheureusement, les comics ne sont pas exclus de ces problèmes récurrents. Que ce soit un éditeur, un rédacteur, un scénariste ou même un organisateur de conventions, les femmes sont victimes d’un harcèlement quotidien, allant jusqu’aux attouchements. Julius Schwartz, par exemple, était un grand nom de DC Comics et de l’âge d’or, il a notamment créé Flash, Hawkman et Green Lantern. Présenté comme un homme jovial et rieur, il avait pourtant tendance à avoir des mains baladeuses, des baisers forcés et même plus. Il a agressé une artiste adolescente, Colleen Doran, dans une limousine et harcelé sexuellement plusieurs autres femmes du monde des comics. Le problème pour ces femmes est qu’il est difficile de s’attaquer à de pareilles figures. Comme dans le cinéma, elles sont dénigrées, accusées de mentir, de faire ça pour l’argent, d’être folles, etc. ce qui se conclut souvent par des portes fermées et une fin de carrière.

« Parce qu'il y a toujours une raison pour nous de garder le Silence sur nos assaillants. Dans mon cas et dans le cas de beaucoup de mes amies et de mes connaissances, c'est parce que nous voulons continuer à travailler dans la bande dessinée et nous ne voulons pas nous enfermer dans la folie qui suit invariablement la révélation de ces harceleurs. » comme le dit Janelle Asselin, ancienne éditrice de DC Comics.

Les artistes Colleen Doran et Lea Hernandez, reconnues et talentueuses, ont toutes les deux parlé publiquement du harcèlement auquel elles ont fait face, connaissant un soudain coup de projecteur et de nombreuses insultes. Elles ont été traitées de tous les noms, les faisant passer pour les coupables. Ce phénomène de refus de la part des fans et de l’industrie, Rachel Edidin, ancienne éditrice chez Dark Horse Comics, l’explique comme une voie plus simple d’écarter les problèmes des femmes et de les mettre au Silence en les étiquetant comme aigries ou folles. Puisqu'il faut savoir que très peu de poursuites ont été lancées, Julius Schwartz n’a jamais été arrêté et aucune mesure n’a été prise par DC Comics. À présent, les révélations se font par internet, tout comme les règlements de comptes entre les différents partis. Il faut donc autant pointer et accuser les harceleurs que ceux qui ferment les yeux, un nombre de personnes qui relève d’un pourcentage important du lectorat de comics. Malheureusement, il est toujours dur de s’attaquer à la figure d’un artiste, car c’est comme s’en prendre à son œuvre qui en devient salie.

Miss Fury #1, première super-héroïne, toujours existante

Elles ont toujours été là, depuis les années 40

Aucun empire ne se bâtit sans femme, les comics n’échappent pas à la règle puisque depuis les années 40, les femmes étaient déjà présentes et influentes. À ses débuts, les comics étaient plus lus par les femmes, qui affectionnaient Archie, Nellie the Nurse, Tessie the Typist et Millie the Model. Toutes ces séries présentaient les femmes de manière réaliste, elles occupaient un travail, étaient entreprenantes et mélangeaient vie sentimentale et carrière. Plus tard, elles deviendront des aventurières, justicières, aviatrices, espionnes, infirmières de guerre, détectives et côtoient Wonder Woman à ses débuts.

Mais la fin de la guerre marque le retour des hommes aux pays, ce qui se ressent dans les comics. La femme est reléguée aux rangs de femme au foyer dépendante du mari, des "Good Girls" idiotes pour alimenter les romances, et des "Bad Girls" pulpeuses et objets de fantasmes. Ce genre de comics qui a « remis la femme à sa place », on le doit à Joe Simon et Jack Kirby entre autres, les créateurs de Captain America. Cependant, les femmes n’ont pas été présentes que sur le papier; à la plume, on retrouve des grands noms influents et que l’on oublie trop. Par exemple, Nell Brinkley est considérée comme la pionnière du monde des comics. Créant The Brinkley Girl, elle est la première dessinatrice de comics de l’histoire. Avant Wonder Woman, il y avait Brenda Starr, inspirée de Rita Hayworth et créée par Dale Messick dans les années 40. Avec ce personnage, Messick dépeint une femme moderne pour l’époque et aux aventures exotiques et aux romances torrides. En 1941, Tarpe Mills créait la première super-héroïne des comics. Vêtue d’une combinaison noire, Miss Fury combat le crime, mêlant le tout avec sa vie de riche mondaine. Jackie Ormes est en revanche la première afro-américaine des comics. Elle est illustratrice (Torchy Brown Hearthbeats, Candy) et révolutionne les stéréotypes sur les personnages noirs de comics.

Torchy Brown Hearthbeats par Jackie Ormes, première afro-américaine dessinatrice de comics

Durant le Silver Age, on peut retenir Ramona Fradon qui a co-créé Métamorpho et Aqualad, le side-kick d’Aquaman. Elle a également reçu deux Eisner Awards et ouvrira les portes à de nombreuses artistes femmes. Trina Robbins a conçu le costume de Vampirella et lance l’initiative It Ain’t Me Babe qui n’est ni plus ni moins que le premier comics intégralement produit par des femmes. Elle a aussi créé le collectif Comix Wimmen, aux publications sur le mouvement féministe, l’homosexualité, le sexe et la politique. Plus loin du domaine créatif, on retrouve Karen Berger qui reste éditrice chez DC Comics durant trente-trois ans. Neil Gaiman, Brian Bolland, Steve Dillon, Jamie Delano, Brendan McCarthy, Glenn Fabry, Peter Milligan, Grant Morrison ou encore Dave McKean lui feront confiance et rejoindront DC Comics.

Par la suite, elle fonde Vertigo, un label qui possède, encore de nos jours, une solide réputation. Dans le même temps, elle permettra à de nombreuses artistes femmes d’intégrer les comics comme Jill Thompson, Pia Guerra, Rachel Pollack, G. Willow Wilson, Amy Reeder et Becky Cloonan. Oeuvrant au même moment, Jenette Kahn va devenir présidente de DC Comics et réussira la prouesse d’installer une parité homme-femme quasi parfaite après une carrière de trente ans également. Sous sa présidence, DC Comics publiera V pour Vendetta, Watchmen, The Killing Joke, Arkham Asylum, Preacher, Sandman, Batman : Year One, Batman : The Dark Knight Returns, Crisis on Infinite Earth et Death of Superman . En 1981, elle devient à l'âge de trente-quatre ans la première femme et la plus jeune personne à diriger une division de Warner Bros. Elle fera également avancer le statut des artistes de comics, en leur permettant d’être rémunérés en royalties, peu importe leur nationalité, suivant le succès (sans seuil minimum, à l’inverse de Marvel) de leurs œuvres et créations, et à perpétuité. Cette démarche va faire venir des artistes comme Alan Moore, Neil Gaiman, Grant Morrison et Dave McKean pour ne citer que les légendes.

De nos jours, on retrouve des artistes de renom sur des séries importantes comme Amanda Conner (Power Girl), Amy Reeder (Madame Xanadu, Supergirl, Batwoman), Emma Rios (Osborn, Firestar), Jo Chen (Buffy), Alina Urusov (NYX), Kelly Sue DeConnick (OsbornSif), Kathryn Immonen (Hellcat, Runaways), Ann Nocenti (créatrice de Marie Typhoïde et Longshot), Louise Simonson (scénariste de Power Pack), Juin Brigman (dessinatrice sur la même série), avec comme grands noms modernes, Gail Simone (Birds of Prey, Wonder WomanSecret Six, Welcome to Tranquility), Devin Grayson (scénariste sur Batman, Catwoman, Black Widow) ou encore Agnes Garbowska (My Little Pony et Red Sonja).

   

Birds of Pey chez DC Comics et NYX chez Marvel

Conclusion

Vivre d’un métier dans les comics est chose difficile, le faire en tant que femme est un exploit suffisamment important pour mériter un hashtag et un dossier pour les représenter. Même si elles ont toujours été là, agissant discrètement, réalisant leurs victoires, les femmes ont évolué dans le monde des comics. Faisant fi des défis qui ont jalonné l’industrie depuis les années 40, que ce soit le retour des hommes de la guerre, le style érotique des dessins, ou le harcèlement au travail, elles n'ont cessé d’être là et continueront de l’être.

 

Sources : Doctor Nerd Love, Comics Pour Noob, Slate.fr, ActuaLitté.com (un et deux), The Lesbian Geek, Machisme Haute Fréquence, Visible Women, Le Monde, Le Figaro, Geek Mom et Pop Fixion.

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  • Odinson
    Odinson

    il y a 7 ans

    Excellent dossier instructif et bien écrit !! C'est toujours plaisant de pouvoir lire des articles bien documentés sur MDCU, on imagine peu souvent que les femmes sont trop sous représentées et sous estimées dans les comics, pourtant les artistes sont toujours présentes et passionnées et les personnages féminins forts et audacieux tendent à se multiplier ces dernières années..

    • Lucas
      Lucas - Rédacteur de l'article

      En réponse à Odinson

      il y a 7 ans

      Merci beaucoup ! ;)