[Dossier] Les sens cachés des films de super-héros

[Dossier] Les sens cachés des films de super-héros

Le cinéma est un art moderne qui hérite de la photographie et de la peinture. Il emprunte donc les symboles, techniques et motifs d'expression. Par exemple, un crâne pour représenter la mort, de l'eau qui coule symbolisant la vie, etc... Le cinéma divertit et nous évade de notre quotidien, pourtant il est aussi utilisé pour véhiculer des messages, des idées ou dissimuler des sens cachés au travers de la mise en scène. C'est le travail du réalisateur d'orchestrer un film et de le préparer des mois, voire des années avant sa sortie en salles. Pendant ce temps, il réfléchit de A à Z son film, l'intention qu'il souhaite passer et comment il procèdera. Ainsi, le choix d'un décor, d'une couleur de vêtement, d'un placement de comédien ou d'une action plus qu'une autre est décidé et choisi. Par ce dossier, je vais vous montrer une infime partie d'un travail qui vous a peut-être échappé. En déchiffrant les codes et symboliques des films de super-héros, je vous montrerai comment les super-héros au cinéma sont devenus les mythes modernes.

 

La caractérisation par le décor

On a tous le regard fasciné devant les décors des films, leur beauté, leur réalisme malgré leur fantaisie, comme ceux de Batman de 1989 qui s'inspirent de l'expressionisme allemand des années 20. Au-delà d’imprégner l’esprit, ils sont la première image que l’on a d’un personnage, souvent inconsciemment. La villa coupée du monde de Tony Stark nous indique qu’il est riche et solitaire, l’appartement miteux de Peter Parker nous montre qu’il est en galère. Le vaisseau de Star-Lord des Gardiens de la Galaxie est sale, rempli de goodies et références aux années '80, de couleurs chatoyantes et utilisé comme maison, nous présente un héros aventurier, vagabond, immature et nostalgique. Certains décors servent aussi à montrer les émotions du personnage ou l'enjeu d'une scène. Par exemple dans The Dark Knight de Christopher Nolan, la scène de l’interrogatoire du Joker qui vire au passage à tabac a un décor bien particulier : celui d’un abattoir. Les murs carrelés de blanc installent un environnement, Nolan voulait donner un sens particulier à cette scène. Ici, Batman use de violences sur un Joker passif, comme un boucher sur une carcasse. Ou alors est-ce le Joker qui charcute les émotions de Batman ?

Dans Spider-Man 2, le Docteur Octopus vient de perdre sa femme et sa carrière, il se réfugie dans un hangar en ruine au bord du fleuve. Il est aussi démoli et au bord de l’effondrement que la bâtisse qui l’abrite. Les Avengers vivent au sommet de leur tour, coupés du monde et des réalités. On finit par leur reprocher leurs mauvaises décisions et ils subissent leurs choix dans Avengers 2. Résultat, ils vont se ressourcer dans une maison de campagne terre à terre et symbole du peuple américain. C’est ici qu’ils vont avoir des remords et lancer les prémisses de Civil War. Pour approfondir le sujet, je vais reprendre l’exemple de Tony Stark. Il jaillit d’une grotte de terroristes portant une armure et parvint à s'évader. Depuis toujours, la caverne est associée au thème de la renaissance, elle symbolise le ventre de la Terre, le ventre maternel. Ici, au-delà de se libérer de ses geôliers, Stark est revenu à la vie, c'est un nouvel homme. Avec le même motif, Iron Man 2 nous présente Anton alias Whiplash, joué par Mickey Rourke, travaillant ses fouets dans son appartement. Le décor est sombre, glauque, voire humide, faiblement éclairé, on distingue difficilement les parois. L’appartement représente une grotte dans lequel Anton mûrit sa vengeance. C’est aussi une métaphore de la caverne en lieu de la germination et de la création. A la façon d’Héphaistos, le Dieu forgeron au pied de l’Olympe qui envie les Dieux, Anton, dans sa grotte, envie Stark en Californie. De ce fait, elle est aussi vu comme le lieu de création d’un monstre : Whiplash. Cette métaphore se retrouve chez Bane et sa prison dans The Dark Knight Rises. Enfin, on constate que les deux personnages sont issus de « la grotte » mais dans un sens différent. C’est l’effet miroir, couramment utilisé dans les films et les comics.

 

« Nous ne sommes pas si différents tous les deux. »

C’est un élément central de beaucoup de films de super-héros, c’est une recette qu’utilise couramment Marvel dans ses films, souvent le premier d'un personnage. Cet effet met le héros face à ses défauts. Il doit se remettre en question en affrontant son ennemi, c’est-à-dire lui-même. Les films de super-héros personnifient le combat intérieur d’un homme. Thor et Loki par exemple : on reproche au Dieu du Tonnerre au début du premier film d’être arrogant, égoïste, prétentieux, suffisant, ce sont des valeurs que l’on retrouve chez son frère. C’est justement ces défauts que Thor doit combattre pour récupérer Mjolnir. Idem pour Spider-Man et le Bouffon Vert. L’exemple le plus fort se retrouve dans le Joker et Batman, cette comparaison est même mise au visage de Batman dans le deuxième film de Nolan par le Joker lui-même. Dans le film de Tim Burton de 1989, l’un a donné naissance à l’autre et vice versa. Pour reprendre Nolan, on peut se dire que ce n’est qu’une phrase jetée là par le Joker pour mettre le doute chez Batman comme chez nous. Pourtant, la mise en scène de Christopher Nolan va dans le sens du clown et nous montre que le justicier est plus similaire à son antagoniste qu’il ne le pense. Par exemple, la scène de la réception dans l’appartement de Wayne. Bruce arrive par la gauche de la salle, il est accompagné, se fait remarquer par les convives, renverse un verre de champagne, demande « Où est Harvey Dent  ? » et met mal à l’aise Rachel. Ensuite vient l’arrivée du Joker où il reproduit éxactement les mêmes actions du côté opposé de la salle.  Les deux personnages sont les faces d’une même pièce et Nolan veut montrer que la limite pour devenir un psychopathe est maigre. Si ce principe du miroir peut avoir de la force quand il est subtilement fait, l’effet peut tomber à plat certaines fois, comme avec Ant-Man. Dans ce film, l'ennemi du héros n'incarne pas les défauts de Scott Lang. On ne ressent pas suffisament qu'il est son équivalent méchant, alors qu'il aurait dû souligner les mauvaises choses chez le héros pour mieux faire ressortir ses qualités.

 

De l’importance de la scène d’ouverture

Il est souvent dit que les 10 premières minutes d’un film sont celles qui représentent le mieux la vision d’un réalisateur. Il est libre de nous emmener dans son monde de la façon qu’il veut. En cinéma, c’est le moment où les codes et règles du film sont posés. L’ouverture d’un film décrit le personnage, l’intrigue et les enjeux, souvent, de manière symbolique et cachée. C’est pourquoi je vais me pencher sur deux ouvertures de films afin de montrer quels sont les méthodes, motifs et éléments utilisés par les réalisateurs pour nous emmener dans leur univers.

 

The Dark Knight, Christopher Nolan, 2008 :

Le braquage orchestré par le Joker est resté dans les mémoires. Son côté sadique, joueur et calculateur sont montrés en quelques minutes. Christopher Nolan pose la première partie de la théorie développée durant le film : Batman et le Joker sont pareils. Pour cela, il faut se concentrer sur le déroulement de l’action, les malfrats se font éliminés un par un, chacun portant un masque de clown. On se demande lequel est le Joker, n’importe qui peut l'être lorsqu’il porte un masque. Ainsi, le réalisateur nous pose la question. Qui d'autre porte un masque dans le film ? Batman. Il peut donc cacher son côté Joker, sa folie, sous un masque pour justifier ses actes et ne pas avoir à les assumer. A l’inverse du Chevalier Noir, le clown psychopathe ne se cache plus, il demande à Batman de faire de même. Cette idée est développée au sein même du personnage de Double Face, il est devenu les deux faces d’une même pièce, le Mal et le Bien, le Batman et le Joker. Comme dit plus haut, Nolan joue avec l’effet miroir et présente les deux antagonistes principaux du film comme des reflets, des faces d’une pièce. Cette idée est bien sûr présente dans les comics depuis longtemps, mais dans The Dark Knight, elle est suggérée dans la mise en scène.

 

Spider-Man 2 , Sam Raimi, 2004 :

Dans cette ouverture, on découvre la psychologie et les enjeux de la vie de Peter Parker, et donc du film. Le film ouvre sur le visage de Mary Jane, elle occupe le plan, c’est donc l’obsession de Peter, son grand amour. Alors qu'on aurait pu croire qu'elle se trouvait face à Parker, elle est finalement loin de lui. Présenter Mary Jane de cette façon suggère ici qu'elle est distante du héros physiquement et émotionnellement, tout en restant présente dans son esprit. Pour ouvrir le film par ce plan, Raimi nous dit aussi que son combat et son objectif est d'être avec celle qu'il aime. Juste après, entre en scène Parker en mobylette, l’image qu’on a de lui est celle d’un loser perdu dans ses pensées qui essaye de joindre les deux bouts. On le constate face au gérant de la pizzeria. Parker ne parvint pas à s’en sortir dans la vie. D’ailleurs le rouge de son casque de mobylette rappelle le costume de Spider-Man. Sans être son alter ego, il est toujours un peu présent. Il est ignoré quand il est Peter, en revanche dès qu’il enfile le costume du super-héros, on le remarque. Tout est plus simple quand il est Spidey. Les enjeux du film sont posés, il devra régler ses problèmes avec Mary Jane qui est loin de lui, tout en survivant en tant que Peter, et en jonglant avec ses aventures en Spider-Man. Le film de Raimi nous met en scène plus de situation quand il est Peter, car sa vie dépend de ses amis. Le long-métrage nous montre ses responsabilités, car on connaît ses pouvoirs.

 

"C’est ma ville"

La ville est un motif important des films de super-héros, New York en tête. Chaque film nous offre des plans contemplatifs nous faisant découvrir le terrain de jeu du héros, mais aussi ce qu’il doit protéger. La ville est présentée comme un personnage. Les plans dans Spider-Man montrant les habitants marchants et vaquants à leurs activités sont nombreux. Si dans les Spider-Man de Raimi et Webb la ville est chatoyante de couleurs et de vie, ainsi que vertigineuse et permettant à l’Araignée de se déplacer. Il en est autrement dans la trilogie The Dark Knight ou Watchmen qui alimente la peur des grandes villes américaines. On veut se balader dans Central Park et voir Spider-Man mais on ne souhaite pas être seul dans une rue de Gotham, vide et pleine d’insécurité. La ville est également symbole de modernité, de civilisation et de sociabilisation. Pour garder l’exemple de Spider-Man, c’est un héros moderne et proche des gens, il est aimé.

   

A l’inverse nous avons les X-Men, ils vivent reclus, loin de la civilisation, donc à l'écart de la ville. Le manoir est entouré de forêt, le symbole de la vie et de la liberté. Lorsque les X-Men se rendent en ville dans la première trilogie, elle est grisâtre, sale et repoussante. On ne se sent pas à notre place, tout comme les mutants. L’exemple de Wolverine est très parlant, dans le premier X-Men de 2000, dans Wolverine : le Combat de l’Immortel et Logan. Le mutant griffu est présenté loin des villes au début des trois films, il est solitaire et se rapproche de l'animal. On l’associe à la forêt et la nuit, ou au désert dans Logan. Par le lieu dans lequel il vit, il est défini. Les super-héros sont associés à des lieux, des environnements qui aident à saisir leur personnalité. Pour conclure ce paragraphe, New York est la ville des destructions et des grandes menaces. Dans Spider-Man 2, Avengers, The Dark Knight Rises, X-Men, etc… car c’est la ville qui centralise la politique, l’économie, la culture, c’est un symbole du capitalisme. Les adaptations de Batman font référence à New York car la ville de Gotham, depuis les comics, est inspiré de New York. Déjà par son nom qui est le surnom de la ville à la Statue de la Liberté, mais aussi parce qu'elle est sa version noir et dangereuse assumée par les auteurs de comics. Les new-yorkais vivent avec un fatalisme, celui d’être la cible prioritaire. Hollywood représente cette peur dans les films de super-héros, entre autres. Puis, le 11 septembre 2001 est arrivé et la réalité a dépassé la fiction.

11/09/01

L’attaque des tours jumelles qui fit 2996 victimes changea la face du monde. Alors que Hollywood a écarté pendant un temps New York des catastrophes, elle est vite redevenue une cible. Après 2001, les films de super-héros ont été très influencés par ce drame. Dans Avengers, la ville est attaquée par des extraterrestres. Cette fois, les new-yorkais ne sont pas seuls, ils ont des héros. Dans Batman v Superman , la scène d’introduction nous montre Bruce Wayne voir la chute de l’immeuble Wayne et la mort de ses employés dus au combat de Superman et Zod. Alors qu’il se précipite dans la poussière pour sauver des civils, l’image est complètement grise, tandis que des civils blessés sortent des décombres. Bien que l'action se passe à Metropolis, dans l’esprit des new-yorkais et des américains l'image des avalanches de poussières dans les rues rappelle les photos prises après l’effondrement des deux tours. Tout comme Gotham, Metropolis est ici utilisé pour faire écho à New York. Ainsi, Superman étant la cause de ce drame que l’on associe au 11 septembre, il est montré comme le Mal, il est l’étranger, l’alien qui tue. Nous voyons la scène du point de vue de Bruce Wayne et nous ressentons la même chose que lui, de la haine pour cet être que nous ne connaissons pas. Dans le film, Batman utilise une violence aveugle sans connaître son ennemi, il agit par vengeance. En continuant dans la réflexion, et en comparant aux événements post-11 septembre, je pense que Batman v Superman pourrait être considéré comme un film anti-Bush.

   

Toujours dans l’image du 11 septembre, lorsque, dans The Dark Knight, Batman est posé sur les décombres qui ensevelissent Rachel, les poutres métalliques, la poussière et les flammes rappellent l’attaque terroriste. Sur l'affiche même du film on y voit Batman sous un immeuble éventré par des flammes d'une explosion en forme de chauve-souris, qui fait penser à la forme d'un avion. Cette attaque a marqué l’imaginaire et faire écho à cet événement permet de rapidement faire des liens avec les actions des personnages et de les comprendre. Le spectateur n’est pas pris pour un idiot, et l’exemple de Batman v Superman montre que le cinéma des films de super-héros peut, par le biais du spectaculaire, nous pousser à des réflexions.

 

 

Conclusion

Les films de super-héros sont un divertissement de masse, beaucoup de philosophes les comparent pourtant aux mythes de l'Antiquité. Nos super-héros puisent dans la culture et l'Histoire pour réutiliser des archétypes de la mythologie. Les adaptations de comics, entre les mains des bons réalisateurs, véhiculent cette idée de contes de divertissements ayant des sens cachés philosophiques. La mise en scène des films de super-héros ne cherche pas uniquement à montrer le meilleur profil d'un comédien. Elle vise aussi et surtout à retranscrire l'idée du réalisateur qui adapte le comics. Ainsi, tout ce qui participe à la création de l'image d'un film est réfléchi pour aider à la compréhension de l'idée qu'il veut faire passer. En plus de réadapter les mythes, les films de super-héros utilisent les motifs et symboles utilisés dans d'autres arts pour faire travailler les émotions du spectateur, comme le fait la musique dont je traite ici. La Guerre de Troie a marqué son époque et donné lieu à la création des héros comme Ulysse ou Achille. Les films de super-héros ont en revanche été touchés par le 11 septembre et ont utilisé ce drame pour véhiculer des idées et mieux toucher le public. Les super-héros au cinéma participent donc à une phase de"remythologisation" et de "réenchantement" de notre monde. Ils nous font rêver mais sont aussi le miroir de notre société en soulignant ses travers, ses défauts et ses erreurs avec des vilains comme Bane, le Joker, Ultron, Zemo, etc... Enfin, ils prouvent que "les peuples cherchent à l'évidence des figures du "chef" éternel." comme le dit Eric Delbecque. Ces héros reprennent les archétypes de mythes qui traversent les âges, "celui du Roi Arthur, de Robin des Bois et de Zorro, c'est-à-dire celui du souverain justicier et compatissant, protecteur du peuple et artisan de la prospérité."

 

Sources:

http://www.huffingtonpost.fr/eric-delbecque/ce-que-les-super-heros-representent-pour-notre-societe/

http://www.atlantico.fr/decryptage/super-heros-miroir-que-spider-man-2012-apprend-memes-aurelien-fouillet-408948.html/page/0/1

https://www.cairn.info/revue-societes-2009-4-page-25.htm

https://rutube.ru/video/a31ec528f1e8878255efc2372a3b8b67/

https://rutube.ru/video/e34ec27930eaf504e2853e65a1ab2444/?pl_type=user&pl_id=317394

http://www.slate.fr/story/130919/new-york-ville-destruction-perpetuelle

https://www.youtube.com/watch?v=DhTlYVAMtJ4

 

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  • Nosthal
    Nosthal

    il y a 8 ans

    Un dossier vraiment intéressant bien que court. Il y a tellement à dire sur la symbolique des films de super héros qu'il faudrait rédiger toute une encyclopédie, détaillant sur chaque film les souhaits du réalisateurs, ceux de la production, ceux amenés par les acteurs et les interprétations... Un travail de toute une vie.

    Mais j'espère que ce plaisant article ouvrira les yeux de certains sur un point important : tous les films ne sont pas que de pur divertissement.
    Bravo en tous cas !

    • Lucas
      Lucas - Rédacteur de l'article

      En réponse à Nosthal

      il y a 8 ans

      Merci beaucoup, j'ai dû à contre-coeur sélectionner les informations. J'avais tellement de choses à dire ! Mais ce n'est pas perdu, je les réutiliserais sûrement dans un futur dossier. Celui-ci est une façon "d'ouvrir les yeux" sur les films de super-héros comme tu dis, et sur le cinéma en général :) merci encore

    • JJS
      JJS

      En réponse à Nosthal

      il y a 8 ans

      C'est du pur divertissement mais qui pousse l'esprit à s'élever, tout simplement :)

    • Bane
      Bane

      En réponse à Nosthal

      il y a 8 ans

      C'est clair ^^ Mais rien que le 11 septembre et les films de super-héros ferait (au moins) 90 pages... C'était mon sujet pour un mémoire de fin d'année et à l'époque il n'y avait pas encore eu Batman V Superman... Enormément de trucs à dire là dessus :)

      Bien vu l'arrivée de Bruce et du Joker dans The Dark Knight, j'ai beau l'avoir analysé une dizaine de fois, je n'y avais jamais prété attention.

      • Lucas
        Lucas - Rédacteur de l'article

        En réponse à Bane

        il y a 8 ans

        Oui, j'ai failli faire le dossier uniquement sur le sujet.
        Content d'en apprendre aux connaisseurs :)

      • Kikilamenace
        Kikilamenace

        En réponse à Bane

        il y a 7 ans

        Salut Bane,
        Je suis actuellement entrain d'écrire un mémoire sur le blockbusters moderne et donc post 9/11. As-tu quelques bouquins interessants a me conseiller sur l'influence de l'attentat sur les productions cinématographiques à gros budget début 2000?

  • mmat1986
    mmat1986

    il y a 8 ans

    Bon dossier encore, un peu surpris que tu n'utilise pas Iron Man 3 car c'est celui qui malgrès un humour envahissant et mal venu fait preuve de pas mal d'idée critique envers la société même si justement à cause de l'humour , tout ne parait pas assumé mais il reste par exemple le Mandarin qui semble pointer du doigt ben laden et Al Quaida comme des monstres créés par les médias en autre et les lobbis (les anciens d'Al Quaida étant armés actuellement par l'europe et les americains pour combattre l' E.I. etc ... ce qui à l'époque du film était un repproche assez courageux tout de même de la part de Marvel/ Disney

    je tiens à le souligner car ce n'est pas très souvent que je défend le MCU mais ça aurait justement mérité d'être encourager ce genre de démarche

    • Lucas
      Lucas - Rédacteur de l'article

      En réponse à mmat1986

      il y a 8 ans

      Oui je n'ai pas mentionné Iron Man 3. J'ai préféré choisir Iron Man 2 parce que l'analyse était aussi intéressante, et que pour moi, l'idée d'Iron Man 3 est plutôt connu de tous et assez explicite. Et il y a beaucoup de choses à dire, je ne parle pas de Captain America 2, qui a pourtant beaucoup de hoses intéressantes. J'ai fais des choix encore :) merci du compliment sinon

      • mmat1986
        mmat1986

        En réponse à Lucas

        il y a 8 ans

        Oui effectivement c'est pas faux, c'est vrai que The Winter Soldier avec le sous entendu "nazi" était pas mal non plus et assez juste surtout ce dimanche avec les élections

        Lucas
        Lucas - Rédacteur de l'article

        En réponse à mmat1986

        il y a 8 ans

        Voilà, je voulais surtout parler de son costume noir, qui montre son affiliation au SHIELD mais aussi la perte de ses valeurs et donc des couleurs du drapeau américain. Donc récupérer son costume à la fin du film signifie qu'il se bat à nouveau pour une cause auquel il croit. Et le film critique les actions masquées du gouvernement américain, notamment des actions secrètes sur son propre territoire. Des choses que dénonçaient Snowden en 2013, entre autres, et Captain America 2 est sorti en 2014.

        mmat1986
        mmat1986

        En réponse à mmat1986

        il y a 8 ans

        Effectivement, remarques que pour BvS on pouvait également faire remarquer la critique des multinationale (LexCorp) orchestrant des assassinats et du terrorisme en afrique et même la confrontation Batman/ Superman comme étant la peur et la colère du peuple (Batman) amené à haïre et vouloir la disparition de dieu/ la religion (Superman)

        mmat1986
        mmat1986

        En réponse à mmat1986

        il y a 8 ans

        Voir même une critique de comment le pouvoir (Lexcorp) manipule le peuple (Batman, les médias et les foules) en le poussant au racisme (Superman étant un alien, "un étrangé") le peuple se sentant envahit, en danger et voulant le départ de "Sup" le traitant "d'immigré" etc (voir les pancartes aux slogans xénophobes assez variés devant le capitole)

  • La boîte de comics
    La boîte de comics

    il y a 8 ans

    Bel article.
    Il y a Dark Knight Rises qui fait référence à la crise économique de la fin des années 2000, et les mouvements populaires contre un pouvoir corrompu :
    L'attaque de la bourse de Gotham, c'est Occupy Wall Street. La justice rapide et barbare de Crane, c'est le peuple en colère contre les corrompus, mais sans une justice démocratique, c'est la sauvagerie.

    • Lucas
      Lucas - Rédacteur de l'article

      En réponse à La boîte de comics

      il y a 8 ans

      Exact, j'en ai pas parlé parce que je parlais beaucop de The Dark Knight, mais tu as raison. :)
      Et merci