Après un premier tome qui se défendait bien, la jeune Spider-Gwen revient dans la suite de ses aventures toujours signées Jason Latour, et Robbi Rodriguez aux dessins. Cette « nouvelle » série comprend les épisodes 1 à 6, parus entre 2015 et 2016, qui même si la numérotation a été remise à zéro, sont bien la suite directe du premier tome. Il vaut mieux donc avoir lu le premier tome, pour bien situer l'intrigue. Alors, est-ce que ce deuxième tome continuera sur la lancée du premier, et propulsera Spider-Gwen dans les cieux des comics à lire ? C'est ce que je vous propose de découvrir.
Petit rappel des faits pour ceux qui ne connaissent pas la jeune héroïne. Ici, pas de Peter Parker ni de Spider-Man. Etant décédé il y a plusieurs mois, le jeune Parker a laissé une Gwen Stacy (ils n’étaient pas en couple, mais copains de classe) en détresse face au dicton « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Devenant la justicière que l'on a baptisé Spider-Woman, elle tente depuis de concilier vie de jeune adolescente normale et celle de super-héroïne.
Après avoir vaincu Le Vautour et affronté Frank Castle, la présence du Caïd plane toujours sur la tête de la jeune fille. Dans cette suite, Gwen se retrouve nez-à-nez avec des lézards qui ont envahi la ville, et cela la ramène inévitablement à Parker et sa condition avant sa mort. (Si vous n’avez pas lu le premier tome, il faut corriger cela de suite.).
D’entrée de jeu, ce qui saute aux yeux, c'est le fait que le scénario semble vouloir emprunter des directions différentes…mais en même temps ! Outre les lézards, et le Caïd de nombreux autres personnages vont apparaitre au fil de pages : Matt Murdock, Harry Osborn, Le Bouffon Vert, Spider Woman (celle de la Terre principale) et Captain America. À force de voir autant de têtes, on se demande si le récit de Latour ne repose pas essentiellement sur la présence de ces têtes d’affiche.
Autre petit bémol est le fait que la vie privée de Gwen est mise de côté, pour essentiellement montrer l’héroïne masquée. Ce qui change beaucoup du premier tome, où l’on découvrait le personnage dans sa vie de tous les jours, lui donnant une dimension plus attachante et authentique. En gros, je pouvais m’identifier à elle dans mes mauvais jours. Ici, ce n’est pas du tout le cas. L’approche humaine et personnelle reste est absente, la relation avec son père George Stacy est au point mort, alors qu'il était essentiel au déroulement de l'histoire dans le tome précédent.
Du coup, j’ai été obligée d'uniquement me concentrer sur l’intrigue principale et toutes ses menaces. Gwen, avec son masque, va avancer comme dans une sorte de jeu vidéo où elle doit affronter divers "petits boss" pour arriver au niveau ultime. Ici, les "boss" interviennent sous différentes formes : le Bouffon Vert, les lézards, mais aussi quelqu’un lié au passé de Peter, etc. Cette méthode de narration, m'a quelque peu gênée, car je me suis parfois retrouvée à lire les pages sans vraiment être concentrée sur ce qu'elles racontaient. Au final, même si j'aime cette Gwen Stacy alternative, je me suis plus intéressée à l'histoire secondaire qui concerne le capitaine Stacy et Murdock.
Passons maintenant à la partie graphique toujours assurée par Robbi Rodriguez, point marquant de toute l'histoire depuis le premier tome. Le trait est fluide et énergique, qui avec la coloration de Rico Renzi donne toute son identité au titre. Si vous n'avez pas été séduit par le graphisme dans le premier tome, il est clair que vous ne le serrez pas non plus ici. Seul l'épisode 5 a été dessiné par Chris Visions (Dead Letter, Lucas Stand), c'est différent de Rodriguez mais possède enormément de charme.
Au final, ce deuxième tome se trouve dans la lignée du premier mais ne met pas en valeur Gwen Stacy et sa personnalité. Seul le côté héroïque est mis en avant, et ce n'est pas toujours une réussite. Néanmoins, je reste curieuse de continuer à découvrir ce personnage et son univers, en espérant que le récit évolue et continue de me donner une raison de le lire.
Je suis un peu déçu de Spider-gwen personnellement. J'ai vraiment préféré Silk (en anglais malheureusement) et le HS Gwen Poole de novembre.
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