[Review VF] Hellboy & BPRD 01. 1952

[Review VF] Hellboy & BPRD 01. 1952

Mike Mignola est en forme. Son personnage Hellboy a beau avoir fêté en 2014 ses 20 ans d’existence éditoriale, ce n’est pas pour autant que ses aventures se sont calmées. Bien au contraire, de nouvelles séries viennent étoffer un univers pourtant déjà riche. En France, nous avons la chance d’avoir un éditeur, Delcourt, qui nous en propose la traduction. La dernière série en date se nomme Hellboy & BPRD, et vient tout juste d’arriver dans nos contrées.

Le nom de ce premier tome est 1952, et nous conte donc ce qui s’est passé cette année. Hellboy est enfermé dans la base du BPRD depuis qu’il a été recueilli par le Professeur Bruttenholm, en 1944. Lorsque le BPRD est informé d’une série de meurtres étranges au Brésil, le prof pense que c’est une bonne idée qu’Hellboy parte enquêter avec une équipe. Nous assistons donc ici à la première mission du diable rouge. Ce titre en date doit vous rappeler quelque chose : en effet, le premier tome de BPRD origines, sorti en octobre dernier était sous-titré 1946-1947 (voir la critique ici). Cette nouvelle série est dans la même idée, c’est-à-dire qu’elle s’intéresse à une période dont on a peu parlé : les débuts d’Hellboy dans le BPRD dans Hellboy & BPRD, et les débuts du BPRD dans BPRD origines. En revanche, là où BPRD origines contient deux histoires (deux mini-séries), Hellboy & BPRD n’en contient qu’une. C’est principalement dû au fait que Delcourt avait de l’avance sur l’un (1946 date de 2008 et 1947 de 2009), mais pas sur l’autre (1952 date de 2015).

Revenons sur notre histoire. Hellboy et le BPRD s’envolent donc vers le Brésil. Sur place, ils vont faire face à des comportements étranges, des choses mystérieuses et une ambiance pesante. Au fil de leur enquête, ils vont se retrouver confrontés à un singe démoniaque, mais pas seulement. Bien que la gamme de monstres soit finalement assez classique, la réutilisation comme Mignola sait le faire est un plaisir. Je ne vais pas trop dévoiler l’histoire qui reste assez courte, et qui se dévoile petit à petit, mais on découvre aussi des choses sur les membres du BPRD. Et Hellboy, bien que fidèle à lui-même car bourrin et décontracté, est quand même parfois assez maladroit. De plus, le personnage emmène toujours une part de mystère avec lui, et l’idée de situer le récit dans le passé permet de faire quelques allusions à son futur. Ce ne sont en revanche pas des références appuyées qui, elles, sont plutôt réservées à BPRD Origines. Bien que l’on retrouve certains liens entre les deux séries, elles peuvent tout de même se lire indépendamment l’une de l’autre sans aucune gêne.

Au scénario, Mignola est secondé par l’excellent John Arcudi qui connaît très bien l’univers de Hellboy, notamment grâce à son travail sur la série BPRD. C’est très bien écrit, et très bien traduit. On se laisse emporter par l’histoire, on s’amuse à trouver les références des auteurs, qu’ils savent si bien intégrer dans leur propre style. Pour le dessin, ce n’est pas un inconnu non plus puisqu’il s’agit d’Alex Maleev. C’est un artiste de talent, qui sait créer des ambiances sombres. Ses principaux détracteurs lui reprochent son manque de lisibilité : ce n’est pas le cas ici. Les planches sont magnifiques, et c’est un régal à lire. L’auteur s’est parfaitement approprié l’univers. Par ailleurs, les bonus de l’album, comme souvent, sont riches d’informations. Il y a des couvertures, sketchs, des études, des commentaires… On y voit le contrôle que garde Mignola sur son univers, avec notamment des consignes sur la construction de certaines planches. Bref, amateurs de Hellboy, vous ne serez pas déçu !

Ce tome 1 n’est pas un tome 1 pour rien puisque des histoires courtes se déroulant en 1953 sont en cours de publication aux Etats-Unis, ce qui est prometteur pour un probable tome 2. On verra ensuite ce que Mignola a prévu pour ce genre de séries se situant dans le passé. Bien sûr, ces histoires n’ont pas l’impact que peuvent avoir les séries régulières BPRD ou Hellboy, qui sont d’une toute autre envergure. Mais il est toujours agréable de lire ces récits courts qui permettent d’enrichir un univers déjà bien consistant. C’est un bon moyen d’avoir un premier contact avec l’ambiance Hellboy pour ceux qui ne connaissent pas, et les amateurs répondront présent à ce genre d’en-cas.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Première mission d’Hellboy !
Les dessins de Maleev
Les liens avec BPRD origines

LES POINTS FAIBLES

Histoire plutôt classique pour du Hellboy

 

4

Commencement

Conclusion

L’histoire présente dans cet album est finalement assez classique pour du Hellboy. Traduction : c’est un excellent récit, jetez-vous dessus !

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