DC continue de proposer des numéros pour ses différents events cette semaine. On retrouve aussi le lancement de la nouvelle série dédiée à Harley Quinn. Des tie-in à Zero Year, d'autres numéros liés à Forever Evil et la suite de Krypton Returns, ça fait un Zap bien rempli.

N'oubliez pas de lire le Zap'Marvel concocté par Susano avec quelques perles.

Bonne lecture et à la semaine prochaine !
Sachez également que nous serons tous deux ce weekend à la Paris Comics Expo, n'hésitez donc pas à venir nous dire bonjour sur le stand MDCU / Comics Zone.

EUH... C'EST PRESQUE ÇA

Harley Queen 0 (2,5/5)

Pour chroniquer cet épisode, l’usage de la première personne risque d’être jugé intempestif. Sans aucune objectivité je dois avouer ne pas avoir aimé le concept même de ce numéro 0. Dans cette vingtaine de pages, il ne faut surtout pas s’attendre à y trouver un début de récit (sauf les timides dernières pages) ou une allusion aux origines d’Harley (déjà vues dans Detective Comics 23.2 et peu changées comparées à celle avant reboot). L’épisode est avant tout visuel et suit le même concept que celui de Justice League 23.3 Dial E : à chaque page un nouveau dessinateur tandis que le texte est écrit par le couple Jimmy Palmiotti - Amanda Conner. Mais là n’est pas le seul problème. En effet, en plus de s’amuser avec les styles iconographiques bien distincts de la dizaine de dessinateurs, les auteurs s’amusent à briser ce qu’on appelle dans le jargon théâtral le quatrième mur. Harley se met littéralement en scène en s’imaginant personnage principal d’un comics et part de façon onirique à la recherche d’un dessinateur qui saurait lui faire honneur. D’où la succession de dessinateurs ici et avec eux des références aux autres comics. En s’adressant directement au lecteur, la protagoniste est censée créer une connivence avec celui-ci en usant d’un humour encore un peu faible. Un véritable défi donc pour l’éditeur car il ne faut pas cacher que ce concept peut en laisser plus d’un sur le bas-côté. Pour ma part, je ne suis pas rentré dedans, étant plutôt dans l’attente d’une aventure rocambolesque comme dans l’ancienne série Gotham Sirens. Dommage également que DC n’ait pas eu les épaules assez solides pour conserver son idée de suicide dans la page du concours pour trouver un nouveau dessinateur (Jeremy Roberts pour ceux qui ne suivent pas). Et pour conclure, la palme de la fainéantise revient à Jim Lee, crédité ici alors qu’on a juste été pioché une page de Batman 613 (épisode de la saga Hush ). Certains trouveront l’idée drôle dans le contexte, d’autres penseront qu’apposer le nom de Jim Lee sur la cover est une stratégie marketing.

Du côté de Forever Evil

Rogues Rebellion 2 (4/5)

Encore une fois, ce tie-in montre à quel point l’événement global est bien pensé et parfaitement relaté dans toutes les mini-séries et épisodes qui y sont liés. En parlant de la scène de Forever Evil 3 où les Rogues rencontrent deux membres du Crime Syndicate, cet épisode raconte ce qu’il adviendra des ennemis de Flash tandis que Captain Cold est envoyé ailleurs. Buccellato pilote comme un as ce récit vivant, rempli d’action autant dans les répliques que lors des combats. Aucun Lascar n’est mis de côté et surtout, comme le révèle la cover, Parasite fait sa grande entrée dans l’univers New 52 (si on ne tient pas compte de la géniale petite histoire qui lui est consacrée dans Superman 23.4). Un ennemi vraiment bien traité et qu’on a hâte de retrouver. Mais surtout, avec la fin de cette épisode on en vient à presque à rêver que cette mini-série croise la route d’une autre pour créer un crossover dans le crossover. Cependant deux détails empêchent ce numéro de frôler la perfection. Les dessins un peu faibles d’Hepburn. On sent l’influence de Manapul, également dans la colorisation mais il manque encore un petit quelque-chose indéfinissable pour élever ces déjà bons dessins au niveau supérieur. Et surtout, finalement à vouloir raccrocher les wagons avec Forever Evil 3, la première moitié de cet épisode n’est que de la redite.



Pandora 5 (3/5)

Bouhouh la couverture mensongère ! Et bouh un peu l’explosion de couleurs dans cet épisode censé être un tie-in à un événement bien sombre. Tout comme l’héroïne justement qui doit expier une faute pour toute l’éternité, rappelons-le. Mais Ray Fawkes décide ici de revenir un peu sur cet épisode en retirant un peu de culpabilité au personnage, et de crédibilité au passage au conseil de l’Eternité qui a condamné le Trinité des Péchés. Alors qu’on pensait avoir droit à un background bien établi, à une histoire mystique dont les racines seraient assez fortes et profondes, le scénariste perturbe un peu tout cet équilibre sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Déjà que l’intérêt de cette série est douteux, on voit de moins en moins où elle veut entraîner le personnage de Pandora. Même si la fin identique à celle du dernier épisode de Phantom Stranger permettra le temps d’un petit crossover de ne pas trop se poser de questions. En espérant que chaque mouvement effectué par Pandora ne s’accompagnera pas d’une séquence flashback qui montrerait une scène de son passé, rendant le récit un peu farfelu et confus. On a encore l’impression ici que Fawkes ne sait pas par quel bout aborder ce personnage, coincé entre le statut de d’enfant coupable et de vengeresse en colère.

Du côté de Zero Year

Red Hood and the Outlaws 25 (4/5)

Un episode fort sympathique consacré à la jeunesse de Jason. On le voit, accompagné d’un ami nommé Chris, tenter d’intégrer le gang du Red Hood . Il croise la route d’une personne dont on devine rapidement l’identité même si un doute est permis. Cependant, on découvre de qui il s’agit sur la dernière page. En parallèle, on voit un ennemi emblématique de Batman qui suit Jason après l’avoir vu du fond d’une allée. Je trouve que c’est un peu forcé comme début de relation entre les deux personnages. Du côté des dessins, Jeremy Haun fait une bon boulot dans l’ensemble même s’il y a quelques problèmes sur certaines cases. En tout cas, on a affaire à un très bon tie-in à Zero Year, ce qui est plutôt rare.
Par contre, une question reste en suspend : est-ce que Chris sera réutilisé ? En le voyant, j'ai pensé au personnage blond assis près de Red Robin sur le teaser de Batman : Eternal qui sera écrit par Tynion IV.







Batwoman 25 (2 ,5/5)

Un épisode qui nous montre le retour de Kate Kane à Gotham pour un événement précis, à savoir un enterrement. Le problème est que ce prétexte est utilisé pendant un bonne moitié de l’épisode pour finalement arriver à une conversation entre l’héroïne et Bruce Wayne , son cousin. Après cette entrevue, les choses s’accélèrent et on retrouve une Kate tête brûlée qui, malgré la tempête décide de s’aventurer dans Gotham pour aider des gens. En parallèle, on suit Maggie Sawyer, alors officier au MCP (police de Metropolis ) qui vient en renfort à Gotham. Les deux personnages se croiseront bien évidemment mais sans plus.
Par contre, au niveau des dessins, ce n’est pas la joie, on sent que le numéro a été fait à la va-vite suite au départ de J.H Williams III et il a fallu faire 30 pages dans l’urgence. On se retrouve donc avec quatre dessinateurs aux styles différents, ce qui nous fait sortir du récit dans la première moitié.







Birds of Prey 25 (2,5/5)

On retrouve seulement Dinah dans ce numéro et on en apprend un peu plus sur son passé, notamment comment elle a appris les arts martiaux. On la retrouve ensuite poursuivi par des ninjas, ce qui la conduira à rencontrer John Lynch, fondateur de la Team 7 dont Dinah a fait partie. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à dire de plus. On voit que l’héroïne se débrouille très bien sans ses pouvoirs. Mais c’est très vide au final et Christy Marx aurait peut-être pu présenter le passé d’un autre membre de l’équipe en parallèle pour combler ce vide.
Les dessins sont assez bons même s’il a fallu trois dessinateurs pour venir à bout de ce numéro. Contrairement à Batwoman, on ne sent pas le passage de l’un à l’autre. A croire que DC n’a pas prévenu assez longtemps à l’avance ses équipes de l’augmentation de pagination pour les tie-ins.

Du côté de Krypton Returns

Supergirl 25 (2,5/5)

Avant-dernière partie du crossover Krypton Returns, Supergirl #25 déçoit. Les dessins de Paulo Siqueira ne sont pas vraiment à la hauteur et la narration souffre de bulles inutiles. Dans le fond, l'histoire n'avance pas vraiment même s'il y a quelques actions (redondantes en plus). Des scènes sympathiques avec Superboy (même si cet Eradicator est décidemment ridicule) mais les retrouvailles de H'El et Kara sont téléphonées, surtout les dialogues un peu bateau. Nous avons malgré tout le lien avec Superman #0 mais je pense qu'on en attendait vraiment un peu plus. Le cliffhanger avec Superman ne surprend pas. Pour une avant-dernière partie, on en voudrait plus, ce qui sous-entend que ce crossover s'avèrera être trop court pour que le développement soit bien réalisé, ce qui est dommage. Lobdell va devoir faire un peu mieux pour le final.