La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit d'Absolute Superman Tome 1 : Les poussières de Krypton. Ecrit par Jason Aaron et dessiné par Rafa Sandoval, il est sorti le 30 mai pour 18 euros. Il contient les titres Absolute Superman #1-5.
Que serait devenu Superman s’il avait été élevé sur Krypton ? S’il avait dû fuir sa famille pour échapper au destin tragique de sa civilisation ? S’il n’avait pas reçu le code moral de la famille humaine des Kent ? C’est ce que propose de découvrir ce récit mettant en scène l’histoire épique et tragique du dernier fils de Krypton dans un univers plus sombre et réaliste !
Dans l'excellente famille Absolute de DC Comics, on demande Superman.
Sorti en même temps que les titres Absolute Wonder Woman et Absolute Batman en France, Absolute Superman fait partie de la première vague de la lignée Absolute lancée par DC Comics il y a déjà neuf mois de cela aux Etats-Unis. Et si le titre est peut-être légèrement en-dessous (et encore, c'est sujet à débat), ses qualités n'en sont pas moins indéniables.
Comme pour les autres titres, il y a clairement une volonté de prendre une direction différente, de surprendre, tout en gardant l'essence du personnage. Comment est-ce possible d'être à la fois identique et différent ? Eh bien dans le cas de Superman, par exemple, on retrouve notre bonne vieille planète Krypton, son funeste destin et... c'est à peu près tout. Pour le reste, l'auteur a pris une direction radicalement différente et, il faut le dire, une TRES BONNE direction.
En regardant mes parents pleurer, je sentis la rage monter en moi. Et je me rappelai que je m'étais juré... que peu importe le monde sur lequel nous nous retrouverions... nous le rendrions meilleur que celui-ci. Par tous les moyens.
Un peu comme pour les autres titres, Absolute Superman alterne scène flashback et scène dans le présent. La différence réside dans le fait qu'ici, les flashbacks sont une partie essentielle de l'oeuvre. Ils sont bien plus présents et profonds que pour Wonder Woman et Batman. Ici, on revisite le passé de Superman (dans cette version, Krypton n'explose pas lorsqu'il est bébé mais enfant) en y ajoutant une critique sociale aussi violente qu'efficace. Ces scènes sont sans doute LE gros point fort du titre. Elle expliquent parfaitement l'état d'esprit qu'aura notre ami Superman une fois sur Terre. Inégalités, déterminisme social, élitisme, totalitarisme... toutes ces notions et plus encore se mêlent pour dépeindre une planète Krypton détestable et dont l'extermination n'est plus seulement imputer à la nature (Superman le dit lui-même, la planète Krypton aura vécu des milliards d'années et quelques millions de personnes l'auront détruite). On regretterait presque que l'ensemble de l'oeuvre ne se passe pas sur Krypton.
Cette dernière remarque est d'autant plus vrai lorsque l'on sait que les scènes se passant sur Terre sont légèrement en-dessous. Il y a des idées intéressantes notamment autour de Lois Lane ou de l'informatique. Et même ce nouveau Superman, qui pour le moment tient plus du Superboy qui agit dans l'ombre, à un état d'esprit légèrement différent. On le suit avec un réel plaisir mais à côté de cela, il est vrai que les mêmes notions reviennent assez vite sur la table et on a, un peu, l'impression de tourner en rond (à moins que cela soit la différence d'intérêt entre les scènes dans le passé et les scènes dans le présent qui donne cette impression). C'est dommage car les dialogues, quant à eux, sont irréprochables.
Mon monde est mort en hurlant et je n'ai pas pu l'empêcher. Mais je ne suis plus impuissant
Pour ce qui est de la partie graphique, elle est solide. Elle se permet peut-être moins de choses, prend moins de risques mais on ne peut lui enlever qu'elle est incroyable. Dessin, colorisation, mise en scène, soucis du détail... Rafa Sandoval nous régale !
A noter néanmoins que les changements de design sont, ici, plus timides. On l'a dit à plusieurs reprises. On en a même fait une vidéo. L'un des éléments intéressants dans Absolute, c'est la revisite visuelle des personnages. Ici, ce n'est pas un point sur lequel nous pouvons nous attarder outre mesure. Dommage.
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