La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit de l'album Adastra in Africa, écrit et dessinée par Barry Windsor-Smith. Il sortira le 23 octobre pour 15,50 euros.
Un récit complet où la déesse Adastra se rend dans un village africain et s'efforce d'apporter le salut à cette région frappée par la famine. Un magnifique récit complet qui introduit le personnage le plus populaire de la série Storytellers de BWS.
Adastra in Africa met en scène une jeune déesse exilée qui se rend dans un village africain et s'efforce d'apporter le salut à cette région frappée par la famine. C'est l'histoire passionnante d'une étrangère qui tente d'utiliser ses propres méthodes non traditionnelles pour aider un peuple fier à retrouver sa vitalité, sans compromettre l'héritage et les valeurs de la tribu.
Si vous vous intéressez aux comics et à leurs auteurs, le nom de Barry Windsor-Smith vous parle probablement. L’auteur a notamment beaucoup travaillé sur Conan, mais aussi chez Marvel. Wolverine - L’arme X par exemple, c’est lui. Vous connaissez aussi peut-être le récit Lifedeath des X-Men, lorsque Tornade perd ses pouvoirs, et qui a été adapté récemment dans la série animée X-Men ’97. Windsor-Smith en est le dessinateur, et a élaboré une troisième histoire dans la lignée des Uncanny X-Men #186 et #198. Seulement, il l’a fait sans l’accord de Marvel, et du coup, le récit n’a pas été publié.
En 1995, l’auteur sort une série qu’il crée de toute pièce intitulée Storyteller chez Dark Horse. Il s’agit en fait d’une anthologie regroupant trois séries. L’éditeur arrête la publication prématurément. Fantagraphics Books récupère alors le projet, ce qui permet d’éditer des albums complets tirés de deux de ces séries : Young Gods et The Freebooters. Pour information, ces deux albums ont été publiés l’année dernière en France chez Komics Initiative. Young Gods est une série très inspirée des New Gods de Jack Kirby, et on y suit des dieux, dont une qui s’appelle Adastra.
Vous commencez à voir où je veux en venir. Windsor-Smith a donc récupéré son histoire Lifedeath III, et en a fait une aventure pour son héroïne créée pour les Young Gods. Il avait utilisé le même procédé pour Monstres, aussi édité par Delcourt, qui était à l’origine une histoire de Hulk . Du coup, ce qui frappe en premier dans la lecture d'Adastra in Africa, c’est les similarités entre Adastra et Tornade. Les deux sont considérées comme des déesses et contrôlent la météo. Mais au final, le contexte et les personnages n’impactent pas tant que ça l’intérêt de l’histoire.
L’album vaut surtout pour l’aspect graphique. Proposées en noir et blanc, les planches Windsor-Smith sont riches et foisonnantes. La lisibilité en partit un peu forcément, mais ça nous oblige à passer du temps sur les dessins pour les contempler dans tous leurs détails. Si vous aimez le trait du dessinateur, ça vaut vraiment le coup d’y jeter un œil. Le papier utilisé aurait par contre pu être un peu plus mat et moins brillant, mais le format un peu plus grand qu'un comics classique permet tout de même de bien en profiter.
L’histoire en elle-même est très spirituelle, voire religieuse. Adastra venant amener la vie dans un lieu aride, le récit tourne constamment autour de la vie et de la mort. En soi, il n’y a rien de bien transcendant, et il n’y a pas vraiment de réflexion : la déesse apporte la vie, assurant la foi des personnes qu’elle aide. La fin est d’ailleurs assez abrupte.
En bonus se trouve une interview d'Adastra elle-même. Le ton est assez humoristique, ce qui entre en contradiction avec le reste de l’histoire. Il est dommage que Delcourt n’ait pas proposé plus d’éditorial pour contextualiser ce qu’il propose. Il est difficile de cerner le sujet de l’interview, ni même certains passages, si on ne connait pas Young Gods, ou si on ne sait pas que cet album est à l’origine une histoire des X-Men.
Écrire un avis
Suite à une recrudescence de commentaires postés par des bots, l'espace commentaire est temporairement réservé aux utilisateurs inscrits.