Radiant Black a maintenant été lancée il y a plus d’un an par Delcourt, et la série atteint désormais son troisième tome. Voyons ce que la création de Kyle Higgins et Marcelo Costa a encore à nous raconter.
Après un premier tome qui permettait la mise en place de l’univers et de ses personnages, après un deuxième tome qui montrait le potentiel de la série, le troisième tome s’intéresse aux retombées des évènements précédents. Nathan est revenu de son coma, et rattrape le retard, tandis que Marshall joue les héros en tant que Radiant Black. Enfin, il semble plus penser à son porte-monnaie en enchaînant les contrats publicitaires qu’autre chose. Seulement, dans l’ombre, plusieurs super-vilains se réunissent pour pouvoir accéder au Radiant, afin de recharger leurs équipements qui leur donnent leurs pouvoirs.
Le ton de la série est dans la lignée des précédents tomes. Le duo Nathan et Marshall est toujours aussi énervant, et donc humain. La lecture pâtit un peu de leur caractère, puisqu’ils sont globalement méchants, négatifs et souvent agressifs dans leur façon de s’exprimer. Pourtant, il y a du bon en eux, et c’est par le biais du Radiant et de leur réflexion sur l’utilisation des super-pouvoirs qu’il se révèle. Le récit n’est donc pas tout à fait un récit de super-héros, c’est plus complexe que ça, avec des personnages loin d’être vertueux qui se retrouvent pris dans quelque chose de plus grand qu’eux.
L’idée est bonne, mais elle se traduit un peu trop souvent par de longs dialogues qui tournent en rond. Le reste de l’intrigue est assez léger, et nous montre un combat entre super-héros et super-vilains très classique. C’est dommage, parce que le tome précédent osait justement proposer quelque chose de neuf. Du coup, l’intérêt baisse un peu, les enjeux étant moins captivants. Le scénario a tout de même la bonne idée de proposer une critique assez acerbe sur les influenceurs, youtubeurs, NFT… Tout ce genre de dérives de ces technologies dont on se passerait bien.
Il y aussi toujours cette volonté de parler à la jeunesse, mais parfois à trop vouloir essayer, l’intention tape à côté. La narration est plutôt correcte, mais il y a tout de même des passages confus. L’action en fin d’album est appréciable et dynamise le récit. Il se conclut avec un nouveau statu quo dont on est curieux de voir les conséquences dans le prochain tome.
La raison de la baisse de qualité par rapport au tome précédent est aussi l’impression que les auteurs délaissent un peu leur série. Higgins ne scénarisent complètement que deux chapitres sur les six de l’album, et il se fait aider sur les suivants. Pour les dessins, Costa ne gère que la moitié du tome. Les autres dessinateurs ont un style très similaire au sien, donc ce n’est pas très grave, sauf pour le dernier chapitre.
Celui-ci est un peu particulier puisqu’il se focalise sur le Radiant Yellow. Sa structure est complexe puisque le récit se déroule dans quatre époques différentes. C’est compliqué inutilement à lire puisque les histoires n’ont que peu d’intérêt au final. Elles permettent seulement de creuser un peu plus la vie du jaune, et de voir un peu d’autres couleurs que Radiant Black.
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