Delcourt continue à nous proposer de nouvelles séries indépendantes dans son catalogue comics. C’est cette fois au tour de Radiant Black de pointer le bout de son nez, un comics que Robert Kirkman en personne compare à Invincible.
Nathan Burnett est un écrivain raté. Sans argent, et sans livre écrit, il est contraint de revenir vivre chez ses parents, dans la ville où il a passé sa jeunesse. Il retrouve un pote, et au cours d’une soirée arrosée, ils vont tomber sur un petit trou noir. En le touchant, Nathan va être recouvert d’un costume, et va avoir des super-pouvoirs. Radiant Black est une histoire de super-héros en apparence assez classique.
Beaucoup de mystères entourent ce trou noir. Nathan va vite découvrir qu’une autre personne a le même costume, mais avec une coloration différente. Il va la confronter pour en savoir plus. L’écriture de Kyle Higgins est plutôt plaisante, malgré quelques facilités. Par exemple, Nathan accepte un peu trop rapidement sa nouvelle condition. La série oscille entre le décontracté, et le plus sérieux. Elle traite notamment bien ses personnages et leurs problématiques de tous les jours, un peu à la Peter Parker. Si le ton reste assez ado, elle offre tout de même une certaine profondeur.
Ce début de série a tout de même l’audace de proposer des choses un peu différentes, mais pas toujours positif. Le chapitre 3 par exemple, sur le syndrome de la page blanche, n’est pas très utile. Dans le même genre d’idée, le dernier chapitre se focalise sur l’autre personnage à pouvoir, et les auteurs laissent la main à un autre scénariste, Cherish Chen, et un autre dessinateur, David Lafuente. Le récit s’en trouve un peu décousu, avec un rythme assez étrange, même si ce dernier chapitre est très bon pour travailler ce nouveau personnage.
Le tome 1 contient aussi un élément scénaristique inattendu, mais qui remet en cause une bonne partie de l’album. Impossible d’en parler sans spoiler, mais si l’idée est bonne, elle se retourne un peu contre le scénariste. La toute fin de l’album réserve une bonne surprise, qui permet d’ouvrir sur des perspectives réjouissantes pour le tome 2. La série a cette qualité de proposer des choses différentes, même s’il y a des ratés.
Pourtant, malgré tout, le récit est plaisant, et son univers se met doucement en place. Des éléments sont donnés sur l’origine des pouvoirs, et sur la suite des évènements. La comparaison avec Invincible ne se tient qu’à moitié : cette série est moins violente et moins bien construite, mais l’aspect super-héros est proche, avec en plus un soupçon de Power Rangers.
Le dessin de Marcelo Costa est aussi assez proche de celui de Ryan Ottley. Le trait est épuré, mais efficace, notamment durant les scènes d’action. Une riche galerie de couvertures est présente, avec de nombreux artistes invités. Finalement, ce tome est assez irrégulier, mais contient de belles promesses pour la suite. La base reste donc solide, avec de très bonnes idées, et on espère que l’essai sera transformé au prochain tome.
Pour information, le nom de Carey en couverture n’a rien à voir avec Mike Carey, il s’agirait plutôt de Becca Carey, une artiste qui a fait seulement une couverture alternative pour la série, et pas celle qu’a choisie Delcourt.
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