La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Batman Chronicles – 1987 Volume 2, écrit par Mike W. Barr, et dessiné par Alan Davis, Terry Beatty, Carmine Infantino, E.R. Cruz, Dick Sprang, Alfredo Alcala, Todd McFarlane, Norm Breyfogle et Jim Baikie. Il est sorti le 2 septembre pour 35 euros. Il contient le titre US Detective Comics #569-581.
Pendant que Batman et Jason Todd , le nouveau Robin , prennent leurs marques en tant que nouvelle version du Dynamique Duo, leur chemin croise celui de Selina Kyle , qui continue, depuis quelques temps, d'apporter son aide au Protecteur de Gotham. Bien qu'elle préfèrerait apporter plus que son aide, elle voit Bruce décliner ses avances une nouvelle fois, et le Joker , toujours à l'affut d'un mauvais coup, y voit une occasion inespérée. Avec l'aide du Dr Moon, un savant tortionnaire, il décide de jouer sur le passé et les amnésies à répétition de la criminelle repentie pour la faire basculer à nouveau du mauvais côté...
Le premier volume de cette collection fut une réussite avec un fond et une forme soignée. Deux mois après, le deuxième volume est déjà sorti avec cette fois-ci l'intégralité des épisodes de la série Detective Comics publiée durant l’année 1987. Contrairement au premier volume, on a un seul et unique scénariste, à savoir Mike W. Barr qu’on pouvait déjà retrouver à l’écriture sur le Chevalier Noir avec Batman and the Oustiders, on n’a donc pas affaire à un débutant dans l’univers de Batman. Les numéros mettent l’emphase sur le duo Batman et Robin qui fonctionne bien, d’ailleurs comme pour le premier volume, on est loin du Batman maussade actuel. Il y a un certain esprit joyeuxqui règne dans les numéros, ce qui n’enlève pas l’ambiance sombre des épisodes, l’auteur sait proposer des moments choquants.
Au niveau de l’histoire, on a beaucoup d’épisodes auto-conclusifs. Chaque histoire dure un ou deux numéros seulement (exception faite pour l’arc Batman: Year Two). Il n’y a pas de fil rouge, ce qui permet d’avoir une certaine variété dans les histoires, avec certaines qui se démarquent des autres. Que ce soit le 1er arc où Catwoman redevient une vilaine, l’idée est plutôt bien exécutée avec un Joker très humoristique à lire, mais qui touche profondément Batman, le poussant à bout, même si la fin est facilement désamorcée. On trouve aussi le numéro anniversaire pour les 50 ans de la série, qui permet de rendre hommage à l’histoire du titre, en mettant en avant d’autres détectives qui étaient présents dans le Detective Comics. Toutefois, toutes les sections ne se valent pas et le récit traîne en longueur vers la fin. D’ailleurs, un petit point sur la traduction de cet épisode, au début je pensais qu’il y avait des fautes dans certaines phrases, mais ils se trouvent que non c’est juste du vieux français.
Un petit exemple. Itou ça signifie aussi, de même.
On retrouve aussi dans ces épisodes pas mal d’ennemis classiques du Chevalier Noir bien utilisés, ainsi qu’une connectivité appréciable avec le titre Batman, notamment pour l’histoire sur Double Face. Un point à noter, contrairement au volume 1, la transition entre le Batman pré-Crisis et post-crisis se fait plus en douceur. Il n’y a pas une nouvelle rencontre entre Batman et Robin au milieu du volume par exemple. D’ailleurs, l’auteur a la bonne idée d’utiliser l’épisode 574 comme prélude à l’arc suivant, en réintroduisant les origines de Batman avec les ajouts de Batman: Year One, ainsi que des éléments qu’on retrouvera avec Batman: Year Two.
Ce qui nous amène à parler de cet arc, qui n’a pas eu la même résonance que Year One. Pourtant, c’est un récit avec un très bon rythme, ainsi que des moments violents qui dénotent avec les autres épisodes du volume, mais ce n’est pas non plus aussi mémorable que Year One paru la même année. La faute à une relation amoureuse qui se fait trop rapidement pour que ce soit très crédible. Ainsi que la menace du Faucheur, même s’il offre un parallèle avec Batman , n’est pas non plus très captivant. Néanmoins, le récit à le mérite de capter l’attention avec certaines idées, même si elles paraissent inhabituelles pour le personnage. La première, c’est de voir Batman utiliser un pistolet pour être à arme égale avec le vilain. La seconde idée est de voir le Chevalier Noir s’associer avec un personnage qui a un lourd passé avec le super-héros, ce qui offre des moments et interactions suivis de tensions, ainsi qu’un dilemme moral plutôt bien traité.
Cependant, ce qui fera surtout l’intérêt de ce volume comme pour le précédent, c’est de lire les commentaires éditoriaux présents pour certains épisodes. Ils permettent d’en apprendre plus sur les coulisses des épisodes, avec des anecdotes amusantes. (la raison du départ d’Alan Davis du titre par exemple)
Pour les dessins, on a du très beau monde. Que ce soit Alan Davis qui occupe la moitié du volume. Son style doux reconnaissable est toujours de qualité et donne un côté jovial aux personnages. L’autre gros morceau, c’est la présence d’un jeune Todd McFarlane tout aussi excellent. Dès ses débuts, son style est reconnaissable notamment sur le rendu de la cape de Batman qui est fabuleuse à voir avec un vrai sens de l’esthétique. Le reste des dessinateurs marquent moins, mais ils sont tout aussi efficaces.
Pour ma part, non seulement je trouve ce volume assez en dessous du précédent mais surtout le côté tagada tsouin tsouin du duo Batman et Robin entre les mains de Barr me bloque un fameux coup, je n'aime pas adam West en Batman et dans ce volume on est assez proche de cette esprit tout de même, en bref ,je préfère clairement Neil Adams sur Batman ou bien les gars du volume précédent (beaucoup plus varié) mais bon il a le mérite de montrer comment Batman est différent d'un auteur à un autre ...
Pour l'utilisation d'une arme à feu par Batman, encore une fois les lecteurs assez jeunes ou n'ayant pas lu les différents "âges" de Batman ne peuvent pas savoir qu'au début des ces histoire, batman allait parfois jusqu'à tuer les vilains surtout qu'au tout début de sa création "Bat-man" portait deux flingues ...et oui les personnages DC on tous dans les 80 ans d'existence, ils étaient très différent de ceux d'aujourd'hui pour la plupart
P.S. le coup du "itou" me fait penser que tu dois avoir moins de 30ans toi XD je dis ça car j'en ai 36 et je connais ce mot mais même moi j'entendais ce mot peu fréquemment et aujourd'hui il a pour ainsi dire "disparut"
"je n'aime pas adam West en Batman et dans ce volume on est assez proche de cette esprit tout de même, en bref ,je préfère clairement Neil Adams sur Batman"
-> Pareil. D'habitude j'ai coutume de dire que c'est le batman de Tim Burton qui a permit de mettre fin à l'image pataude vehiculée par batman 1966 et superfriends mais c'est sur les adaptations. En comics, le duo O'neil/Adams ont grandement preparé le terrain pour Aparo et Miller. C'est dommage qu'en 1987 des mecs ont quand même jugé qu'un peu d'humour c'est pas mal pour Batou.
Oui, je pense pareil, après l'ouvrage étant assez complet dans ses passages éditoriaux, qui pour le coup dans ce volume restent tout aussi intéressants que dans le précédent, tu comprend que les différences entre les séries Batman étaient bien plus marquées que maintenant par exemple mais ça reste un peu déstabilisant tant le caractère des personnages n'est justement pas le même et comme on a justement plus l'habitude des gros succés des différentes époques de Batman, on ne se rend pas toujours compte sans cet ouvrage-ci qu'il y avait de si grosses différences (qui contrastent elles même entre elles en plus passant d'un ton style "tires sur mon doigt" à "je vais te stopper définitivement!") mais ironiquement c'est justement là, toute l'importance et utilité du volume, cette démonstration de ton et traitements assez opposés
Yep je me demande aussi comment les lecteurs completistes de l'epoque ont du prendre cette difference de ton entre les publications. Et le format one shot des histoire laisse penser que l'editeur voulait seulement sortir X numéro de batman par mois, peu importe ce qui'l y a dedans (trop de bouche trous ? menfou... enfin tant qu'il y a pas de sekse)
Je repense à Harlay queen pendant les new 52. Elles vivaient des aventures trés différentes dans la suicide squad et dans sa série solo ecrite par Amanda Conner mais on retrouvait quand même à peu prés le même perso.
Je suppose que même sans internet à l'époque les lecteurs étaient très diversifier comme aujourd'hui et que chacun avait "sa" vision de Batman, du coup, comme en 87 il me semble que Super Friends passait toujours et que la série "Batman de 66" devait également être rediffusée ça devait certainement moins dénoté que pour nous, j'imagine que la situation était même inverse voir inexistante vu le crisis sortit 1 ou 2 ans plus tôt, les lecteurs avaient sans doute été préparés au fait que d'un titre à l'autre les ambiances soit très différentes et d'un côté, c'est même l'une des forces de ces époques là je veux dire les maisons d'éditions semblant s'intéresser au profil de lecteurs différents, tu veux du sérieux bah tu prends tel série, tu veux du plus léger, tu prends celle-ci....
"P.S. le coup du "itou" me fait penser que tu dois avoir moins de 30ans toi XD je dis ça car j'en ai 36 et je connais ce mot mais même moi j'entendais ce mot peu fréquemment et aujourd'hui il a pour ainsi dire "disparut"" olala, je suis démasqué ^^. Mais effectivement, itou et d'autres mots de cet épisode c'était la première fois que j'en entend parler, je croyais que c'était des fautes XD
Effectivement, l’aspect “joyeux” ne plaira pas à tout le monde. Après pour avoir l’habitude d’avoir un Batman qui fait la gueule, je trouve ce portrait de l’époque rafraîchissant.
Bah disons que ça montre surtout que Batman a été par période et entre les main de certain, un personnage parfois bien différent et c'est là que ressort l'utilité de cette collection et si (je l'espère) ils sortent d'autre personnages DC dans ce type de collection, on sera d'autant plus surpris des parfois gros changement de soit le comportement soit les pouvoirs qui n'ont pas toujours été tel qu'on les connait aujourd'hui.
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