Aujourd’hui, MDCU vous propose la review des deux numéros suivants de la collection Hachette : les incontournables Marvel. Il s’agit des numéros 132 et 133 de la collection soit Captain America : Perdu dans la dimension Z (qui portera le numéro 87 sur votre étagère) et Infinity : Deuxième partie (qui portera le numéro 97). Nous allons commencer avec Captain America .

Pris au piège dans le monde étrange et faussé de la Dimension Z, Captain America se retrouve bie seul lorsqu'il doit assurer la protection d'un jeune garçon qui se trouve être le fils de l'horrible scientifique Arnim Zola . A travers la désolation d'une terre désertique, Cap doit lutter pour tenir son jeune protégé à l'abri du danger. Avec à ses trousses les agents démoniaques de son terrible ennemi, mais également les sauvages Barbares de Phrox en embuscade, Captain America va devoir affronter l'un des défis les plus éreintants de son existence !

Même avec la meilleure volonté du monde, il est parfois difficile de s'imposer sur un titre. C'est sans doute le cas de notre ami Rick Remender ici. Comme le signale l'introduction, l'auteur a beau avoir de nombreuses qualités, il a eu la malchance de passer après Ed Brubaker sur Captain America . Or, le run de ce dernier est tout simplement entré dans la légende. Il avait donné une toute autre dimension au personnage en remettant en avant Bucky mais également en le faisant entrer dans une histoire presque intégralement tournée vers l'espionnage. Fans et critiques spécialisées étaient aux anges. Autant dire qu'il était très difficile de passer après Brubaker. Pour autant, Remender s'en est plutôt bien sorti.

Le point fort de cette oeuvre est le fait que le scénariste soit parti sur autre chose. Il a évité l'erreur de rester dans le ton de Brubaker, un ton qui n'allait pas forcément lui correspondre. Il a donc pris le titre et lui a donné un autre souffle en partant sur de la science fiction. Le scénario change clairement de ce que l'ancien scénariste mais pas uniquement par rapport à l'absence d'espionnage. En effet, Remender prend également la décision de remettre en avant un ennemi bien connu du personnage : Arnim Zola. De même, il donne la lourde tâche au Captain de s'occuper d'un enfant, tout en ponctuant fréquemment le récit de twists de qualité. La sauce prend. Le goût est clairement différent, mais cela reste bon. Enfin, le scénariste a également la bonne idée d'intégrer à son récit de nombreux flashback sur la jeunesse de Steve. Des scènes assez rares et, il faut bien l'avouer, de qualité. Nous suivons les aventures du jeune Steve avec autant d'intérêt que celles de la version adulte.

N'écoute pas ces garçons, Steve. Ils ne nous connaissent pas, ils ne connaissent pas ton père. C'était un brave homme. Mais il a perdu espoir. L'homme qui perd ça... Il ne lui reste plus rien.

Pour ce qui est de la partie graphique, John Romita Jr fait du John Romita Jr. Son style est facilement reconnaissable, nous y trouvons les qualités et les défauts habituels. Arnim et ses créatures sont bien cool, le Captain en lui-même est, peut-être, déjà un petit peu plus discutable.

La première review étant faite, passons à la suivante.

A travers le cosmos, des milliers de mondes ont succombé à la puissance des Bâtisseurs. Même l'alliance galactique formée par les Krees, les Skrulls , les Avengers et tant d'autres a échoué à endiguer leur inexorable progression. Il ne leur reste plus désormais qu'à capituler. Entre-temps, sur Terre, Thanos exulte tandis que l'Ordre Noir met la planète sens dessus dessous pour retrouver le dernier fils survivant du méprisable Titan. tout est perdu... et rien, ni les Avengers ni la Terre elle-même, ne semble voué à survivre bien longtemps.

Une fois n'est pas coutume, cette oeuvre est loin d'être la plus accessible qui soit. Comme déjà signalé, ce volume est la suite de New Avengers : Tout meurt (qui vient de paraître dans la collection) et d'Avengers World. Dans les faits, on peut très bien tenter de passer outre mais c'est vrai que cela reste assez délicat. Après tout, il s'agit clairement de la suite directe de Tout meurt. D'ailleurs, on commence même avec quelques planches/cases tirées de l'oeuvre citée. Pour ceux qui se posent la question, la réponse est donc oui, il vaut mieux commencer par Tout meurt d'autant plus que le récit est de qualité (la review est déjà disponible sur notre site internet). Par contre, pour ceux qui ne le désirent pas, tachez de passer au moins par les cases introduction et point sur la situation. Au-delà de la continuité, il est également important de noter que le récit en lui-même n'est pas forcément le plus facile non plus. Il y énormément de personnages de l'écurie Marvel qui sont présents dans cette oeuvre et, parfois, des personnages assez secondaires. Il vaut donc mieux avoir déjà croisé ces quelques personnages lors de vos lectures précédentes.

Garde tes secrets... Emporte-les avec toi dans la tombe !

Concernant le récit, Jonathan Hickman propose une deuxième moitié d'histoire qui est dans la lignée de la première mais tout en étant assez différente. Les enjeux sont déjà établis et de nombreux personnages ont déjà mordu la poussière avec les premières pages. Néanmoins, le scénariste ne tombe pas pour autant dans le piège de la démesure. L'auteur raconte son histoire sans s'en écarter. Les idées sont posés, les retournements de situation de qualité et bien répartis à travers le volume et les différentes pièces mises en place par le passé prennent ici toute leur importance. Plusieurs scènes fortes ponctuent cette deuxième moitié d'histoire et cela commence dès les premières pages avec l'affrontement entre Thanos et Flèche Noire.

La partie graphique est assurée par de nombreux artistes de talents. Le résultat final est pour le moins impressionnant. Mention spéciale aux scènes d'actions qui sont toutes très impressionnantes malgré la quantité de détails mais également à Thanos qui est toujours aussi imposant. Enfin, la colorisation est efficace et les covers sont bonnes (par exemple celle du numéro 5).

Le tout est accompagné des bonus habituels.