[Paris Fan Festival] Interview Iban Coello (Venom & FF)

[Paris Fan Festival] Interview Iban Coello (Venom & FF)

Lors de la Paris Fan Festival 2024, de nombreux artistes se trouvaient sur l'allée des artistes dont Iban Coello, dessinateur chez Marvel Comics ayant été sur Venom , Fantastic Four, Dark Ages entre autres. Il sera de nouveau mis en avant lors de la sortie de Venom War en été chez l'éditeur. Avant de passer à l'interview, on remercie encore la Paris Fan Festival pour l’invitation !

MDCU : Bonjour, merci à vous d’avoir accepté cette interview.

Iban Coello : Bonjour, de rien. 

MDCU : Comment se prononce votre nom Iban Coello ?

Iban Coello : C’est Espagnol, tout le monde dit Iban Coello [Coélo] au lieu de Iban Coello [Coéyo]. Mais j’ai l’habitude. *rire*

MDCU : Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir un artiste ?

Iban Coello : Quand j’étais petit, j’adorais dessiner pour passer le temps, pour le fun. Quand j’ai réalisé que je devais trouver un travail, j’ai pris conscience que c’est quelque chose que je ferai pour vivre et le domaine qui m’attirait le plus était le comic-book. Au début, j’étais aussi attiré par les jeux-vidéos, les concepts-arts, mais finalement je suis allé dans une école pour étudier le style des comics. Il y avait également le style des mangas mais c’était plus compliqué. Il fallait partir vivre au japon et une personne que je connaissais a fait ça. Néanmoins aujourd’hui c’est un peu plus simple, en plus de la personne citée précédemment, je connais deux autres espagnols qui travaillent sur les mangas. Les choses avancent lentement.

MDCU : Comment êtes-vous arrivés à Marvel Comics ?

Iban Coello : J’ai été à une convention à Barcelone, j’ai fait une édition de portfolio que j’ai donné à un éditeur Marvel. Ils ont aimé et m’ont donné une carte de visite pour leur envoyer des échantillons. J’ai perdu la carte *rire* et j’ai attendu l’année d’après puis j’ai laissé des échantillons et ils ont aimé. J’ai effectué un travail par la suite et c’était génial.

MDCU : Vous avez dessiné le Venom de Cates puis vous vous retrouvez de nouveau sur un titre Venom en été, est-ce qu'il y a une raison particulière ?

Iban Coello : J’ai demandé à retourner sur le personnage. Quand on vieillit, dessiner devient plus facile et même si j’ai aimé travailler sur fantastic four, il y a des personnages qu’on préfère et qu’on veut les dessiner. Maintenant j’ai envie de me concentrer davantage sur ce temps à dessiner les personnages que je préfère. Quand on est jeune, on peut dessiner ce qu’on veut. Maintenant, je préfère passer mon temps à faire ce dont j’ai envie.

MDCU : Quelle est la qualité principale pour transposer une histoire en dessin selon vous durant votre processus ?

Iban Coello : Mon processus principal ? Ne pas penser *rire* Quand j’étais petit j’essayais de faire de mon mieux. J’avais beaucoup d’artistes de comics que j‘adorais sur ma table pour étudier leur style et leur storytelling. J’essayais d’apprendre des artistes qui étaient meilleurs que moi. Maintenant ? Je travaille juste. *rire* J’ai acquis des automatismes à force de beaucoup travailler. Comme un robot, je m’assieds, j’allume mon pc et je travaille. Après tout je fais ça depuis 15 ans donc c’est devenu automatique. 

MDCU : Avez-vous beaucoup d’instructions par les auteurs lorsque vous vous mettez à dessiner ?

Iban Coello : Cela dépend de l’écrivain, avec les Fantastic Four de Ryan (North), j’avais pas mal d’indications car il voulait quelque chose de précis en tête, mais après plus on travaillait ensemble plus il me comprenait. Avec Nick (Spencer), il me laissait libre cours à mon imagination pour que je l’exploite et que je le fasse briller. Avec Al (Ewing), il me laisse libre mais parfois me donne des indications.

C’est différent à chaque fois. Parfois plus énergétique avec Donny (Cates), et venant des mangas et de Dragon Ball, j’étais plus synchronisé avec ce style. Parfois je sortais de ma zone de confort avec Ryan et j’apprenais beaucoup de choses, que ce soit en storytelling par exemple, ce qui m’a permis de l’appliquer aujourd’hui dans mes dessins. Parfois vous avez besoin de laisser tout ce que vous appliquez tous les jours pour apprendre.

MDCU : J’ai vu que vous faisiez l’encrage des comics, y’a-t-il une raison spécifique pour cela ?

Iban Coello : Quand vous êtes un artiste, vous avez une relation spéciale avec votre travail. Quand je vois le travail d’un ami encreur à moi sur les planches d’un autre dessinateur, je trouve que c’est incroyable, cela correspond parfaitement. Néanmoins quand je vois sur mon travail, je ne retrouve pas l’atmosphère souhaitée à la base. Ce n’était pas mauvais mais ce n’était pas ce à quoi je recherchais. Quand j’étais jeune, je travaillais du lundi au dimanche à cause des deadlines. A la fin, on devenait plus affecté que la normale avec ce qui est en lien avec votre travail, on pouvait s’emporter pour un rien. Donc pour éviter de m’embrouiller avec quelqu’un car ce n’était pas lui le problème, je me suis mis à l’encrage. 

Je ne fais pas ça spécialement pour l’argent mais plus pour mon plaisir personnel de faire correspondre exactement à ce que j’avais en tête. Également je travaille sur la colorisation sur le plan personnel. Avec les couleurs, parfois, ce n’est pas ce à quoi j’avais en tête. Même si le travail est très bon, j’essaye de ne pas être en conflit avec parmi ces nombreux aspects de mon travail.

MDCU : Est-ce que vous prodiguez des conseils en général aux coloristes ? 

Iban Coello : En général ce sont les éditeurs qui s’occupent de tout ça. Mais parfois quand les traits sont spécifiques pour un personnage et que la couleur peut changer la signification du trait esquissé, je laisse des notes clés si besoin pour le coloriste. Bien entendu, je ne veux pas être ce genre de personne constamment derrière leur dos, on a chacun besoin de sa place pour travailler et je comprends parfaitement. 

MDCU : Est-ce que cela vous arrive de regarder des critiques de comics pour vous améliorer ? 

Iban Coello : Oui, comme avec les réseaux sociaux où on a envie d’être approuvé, donc je regarde de temps en temps des critiques pour me dire que j’ai fait un bon travail. Après, parfois les critiques ressemblent plus à des opinions et parfois les critiques sont non égales entre les différents comics et vous ne comprenez pas trop pourquoi. Je regarde principalement la note et la conclusion sans pour autant m’impliquer davantage. On a tous besoin de savoir si ce que l’on fait est sur la bonne voie. Quand on travaille beaucoup, on devient fou à force de s’enfermer dans une pièce pendant plusieurs heures. Je n’arrive pas à réaliser si ce que je fais est bien et quand des gens viennent me voir (à la Paris Fan Festival) et vous dites qu’ils aiment votre travail, cela vous donne l’impression d’être dans une histoire de science-fiction tellement cela vous parait invraisemblable. Notre esprit est notre propre piège.

MDCU : Combien de temps mettez-vous en général pour dessiner un comics ?

Iban Coello : Souvent je passe 1 à 2 jours pour une page et 1 mois pour un comics. Quand j’étais jeune, j’étais très rapide, maintenant beaucoup moins. C’est très dur pour que je finisse un comics en 1 mois mais j’essaye. En général, la règle est de finir un comics en 1 mois. Mais après la qualité sera toujours dépendant du temps passé dessus.

MDCU : Merci beaucoup pour cette interview. 

Iban Coello : Merci à vous

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