[Review VF] Spawn Volumes 14. Annihilation

[Review VF] Spawn Volumes 14. Annihilation

 

La réédition de Spawn en librairie par Delcourt atteint désormais son tome 14. Et ceux qui suivent la série savent que même s’il y a une certaine régularité dans la qualité (ce n’est jamais vraiment mauvais), il y a tout de même des hauts et des bas. Et autant le dire, elle commence un peu à s’essouffler avec la fin du run d’Angel Medina et Brian Holguin. Heureusement, l’équipe artistique change dans ce tome, et relance la série. A voir si c’est en bien ou en mal !

Angel Medina est un amateur de Spawn qui a fait son entrée dans cet univers en s’occupant de la série Sam & Twitch. Il fut ensuite choisi pour reprendre les rênes de la série principale à la suite de Greg Capullo. Même si son style a quelques points en commun avec celui de son prédécesseur - qui lui-même en avait avec celui de McFarlane – il apporte au personnage un côté un peu plus cartoon qu’avant. Le dessinateur a un trait assez incroyable, riche, trouvant des angles de vue originaux, et déformant ses personnages dans tous les sens. Parfois malheureusement au détriment de la lisibilité. Son style peut diviser car il est toujours visible, et peut-être un peu trop imposé. Au scénario, c’est Brian Holguin qui l’accompagne. Il est sur la série depuis le tome 7 dans la version Delcourt, et a plutôt bien cerné le personnage, du moins quand il savait quoi raconter.

Si je vous parle de tout ça, c’est parce que ce tome débute avec la conclusion du run de ces auteurs. Spawn a oublié Wanda, sa femme pour qui il a tout sacrifié. Il erre alors dans l’Amérique profonde. Ce n’est pas la première fois que la série s’apparente à des contes de l’Amérique moderne, et c’est plutôt efficace. Puis, il rentre à New York, et parce que ça ne pouvait pas durer, on repart sur ce qui représente la base de la série. Il est d’ailleurs temps de conclure, car on a un peu l’impression de tourner en rond. Spawn n’est pas un personnage facile à écrire finalement, et proposer quelque chose de nouveau n’est pas très aisé. Pourtant, parfois, une équipe artistique arrive à donner de la fraicheur à la série. Et c’est le cas des remplaçants de Medina et Holguin.

David Hine arrive en tant que scénaristique. Il est anglais, et a déjà une carrière plutôt correcte. Au dessin, c’est le philippin Philip Tan, avec moins d’expérience. Le ton donné à la série s’en retrouve bouleversé. Notamment graphiquement, les dessins sont plus réalistes, plus sobres que ceux de Medina et plus sombres. Il y a quelques maladresses car l’auteur est jeune, mais il s’en sort vraiment très bien. Il a notamment un certain talent pour dessiner des monstres et des démons, ce qui tombe plutôt bien. Au niveau de l’histoire, on repart sur quelque chose d’à la fois nouveau, et très référencé au tout début de la série. En gros, si vous avez laissé tomber Spawn quelques tomes auparavant, ce nouveau cycle est idéal pour se remettre dans le bain. Surtout que le scénariste mène bien sa barque en introduisant son lot de mystères.

Spawn se retrouve en enfer sans son cœur. Son cœur est en fait un petit enfant qui doit retrouver sa mère. Ça paraît étrange comme ça, mais David Hine fait un gros hommage aux vieux comics d’horreur d’il y a quelques dizaines d’années, comme par exemple les Contes de la crypte. On retrouve ce genre de récits courts, sauf qu’ils sont liés ici par une histoire commune, celle de Spawn. C’est plutôt pas mal fait, et c’est un plaisir à lire. Mais Hine n’en oublie pas les anciens lecteurs puisqu’on retrouve une grosse partie de la palette de personnages de la série : Billy Kincaid, Sam & Twitch, Redemptor… Bref, vous l’aurez compris, Spawn redevient captivant à lire, et on s’en rend d’autant plus compte lorsqu’on arrive à la fin en suspens de l’album, et qu’on a envie que d’une chose : lire la suite.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Conclusion du run de Medina/Holguin
La nouvelle équipe artistique
Le renouveau de la série

LES POINTS FAIBLES

L’essoufflement du run de Medina/Hine
Quelques maladresses

 

4

Série relancée

Conclusion

Si la première partie de l’album permet de conclure le run de Medina et Holguin, c’est vraiment pour la seconde partie que ça vaut le détour. L’arrivée de Tan et Hine relance merveilleusement la série !

 

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