Panini Comics a sorti le mois dernier un Marvel Dark consacré à la saga "Dents de Sabre : Renaissance", originellement paru en 2013. Cette saga écrite par Jeph Loeb et dessinée par Simone Bianchi est composée de 4 épisodes et se veut la suite de leur précédente collaboration, l’arc "Evolution". C’est dans cet arc que l’on apprenait que Wolverine ne descendait pas de l’Homo Sapiens, mais de l’Homo Lupus, tout comme d’autres mutants à l’aspect proche du loup. C’est dans ce même arc que Wolverine en finissait avec son ennemi de toujours et qu’on apprenait l’existence d’un certain Romulus. Il y a eu 6 ans entre ses sagas, autant dire que de l’eau est passée sous les ponts, et les auteurs se sont succédés sur le titre du mutant griffu.
C’est là qu’est tout le problème du titre critiqué aujourd’hui. En 6 ans, d’autres auteurs ont décidé de ramener Dents de Sabre à la vie et Romulus a été posé comme menace. Sauf qu’à la lecture du tome, rien n’est rappelé. Si vous faites comme moi, et enchainez seulement ces deux histoires, ou pire lisez seulement le tome critiqué aujourd’hui, vous serez plutôt perdu. Et comme à son habitude, Panini fait très peu d’éditorial, ce qui pour une fois aurait été bienvenue.
Après c’est quelques points passons à la critique en elle-même. Et malheureusement, il n’y a pas grand-chose à en dire. C’est une histoire totalement bas du front, à base de combat et où il n’y a absolument pas besoin de réfléchir. C’est assez dommage pour une histoire qui, à l’époque, était très attendue. On découvre que Dents de Sabre avait des clones, d’où sa survie. C’est un moyen comme un autre de tromper la mort, mais c’est un peu trop vu. D’autres éléments surprennent mais pas en bien, comme la soi-disant implication de Logan dans le projet Arme X, dont on ne saura pas ici le fin mot de l’histoire. On retiendra la seule bonne idée de cette histoire, à savoir l’introduction de Remus pour compléter la référence aux jumeaux fondateurs de Rome. Mais en avoir fait une femme rousse juste pour en faire un love interest à Wolverine gâche rapidement cette idée.
La partie graphique est assurée par Simone Bianchi qui livre des planches vraiment pas mal, avec des constructions originales comme à son habitude. La lecture vaut le coup juste pour les dessins, même s’il est dommage d’avoir plusieurs coloristes.
Au final, on ressort de cette très courte lecture avec un goût amer. Le tome ne comprend que sur quatre numéros, mais on n’a l’impression de n’avoir rien lu tant l’histoire est faible. De plus, on a l’impression qu’il nous manque des clés pour tout comprendre de l’histoire, et la fin est bien niaise.
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