La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Batman Dark Patterns Tome 1, écrit par Dan Watters et dessiné par Hayden Sherman. Il est sorti le 2 mai pour 16 euros. Il contient les titres US Batman Dark Patterns #1-#3.
Affaire #1 : Une série de meurtres effroyables a provoqué une onde de choc à Gotham. La piste mène tout droit vers un sinistre tueur en série, au corps percé d’innombrables clous et baptisé l’écorché. Mais s'agit-il des agissements d’un seul désaxé, ou y a-t-il quelque chose d’encore plus sinistre en jeu ?
Si je frappe sa poitrine, ces piques risquent de lui transpercer le coeur et les poumons.
Batman est connu pour plusieurs choses. Pourtant, il est une facette du personnage qui n'est pas systématiquement utilisée : son côté détective. Parfois, il est utilisé le temps d'une scène. Parfois, il est tout bonnement mis de côté au profit de l'action. Batman Dark Patterns se focalise sur cette facette du personnage justement. Ici, les scènes d'action se comptent sur les doigts de la main. Ce qui prime, c'est l'intrigue, l'enquête. Et si le titre sera jugé timide par les amateurs de romans policiers, pour ceux qui ont plus l'habitude de voir un Batman d'action, cela sera sans doute un petit bol d'air frais.
Watters met en place une ambiance assez étonnante grâce à son Homme blessé et tout ce qui en découle, comme la ville sans cris. Les bonnes idées s'enchaînent avec une aisance assez incroyable et le résultat est sans appel : on ne s'ennuie pas. Malgré la bonne dose d'enquête, le titre a un très bon rythme et le livre est très vite dévoré.
Par contre, la scène durant laquelle Batman laisse le personnage A au personnage B (on va utiliser des lettres pour ne pas spoiler) est difficilement excusable. Le Chevalier Noir a passé un bon moment à dire qu'i ne fallait pas faire confiance au personnage B. Alors... pourquoi lui confier le personnage A ? Avec une telle énormité, le côté "détective" en prend un coup...
Laissez-moi souffrir avec vous.
Pour ce qui est de la partie graphique, il y a de très bonnes choses. La ville est bien représentée grâce à une colorisation et des jeux de lumière assez efficaces. Néanmoins, le plus impressionnant reste le design des personnages notamment celui de l'homme blessé. C'est à la fois perché et malsain. Clairement, il est pour beaucoup quant à l'impact du récit sur le lecteur. Le Batman d'Hayden Sherman n'est pas en reste non plus avec une présence indéniable et des couleurs assez grisées qui rendent plutôt bien.
En bonus, vous aurez deux variant covers dont une bien flippante de Martin Simmonds.
Écrire un avis
Suite à une recrudescence de commentaires postés par des bots, l'espace commentaire est temporairement réservé aux utilisateurs inscrits.