Deuxième album Avatar, après Avatar - Le destin de Tsu'Tey, à paraître chez Delcourt, Avatar : Le Champ Céleste est une nouvelle série qui sera composée de 3 tomes. La première partie arrive mercredi prochain chez les libraires, et nous allons nous y intéresser.
Le film Avatar est sorti en 2009, et dès le début, son créateur, James Cameron, prévoyait une trilogie. Pourtant, il lui a fallu 13 ans pour en sortir la suite. Il n’est pas dur d’imaginer tous les brouillons de scénarios qui sont partis à la poubelle pendant cette période. Avatar : Le Champ Céleste se base sur le script le plus abouti qui en ressort, et qui aurait dû servir pour Avatar 2. Cameron a fini par le recaler, car selon lui, « il ne jouait pas assez avec les règles d’Avatar, qui est de nous connecter au monde des rêves ». Tout lui plaisait sauf ce petit « élément spirituel impossible à définir avec des mots ». Il en a fait un script de 130 pages qui a été adapté pour servir de transition entre Avatar 1 et 2 dans un format comics.
Le tome 1 de Avatar : Le Champ Céleste est le départ d’une trilogie. Le fait que le scénario devait servir pour le film Avatar 2 se fait beaucoup ressentir dans la première grosse moitié de l’album. En effet, l’histoire ne diffère presque pas de celle d’Avatar : La Voie de l’eau. Nous y voyons la formation de la famille de Jake et Neytiri, et l’arrivée des enfants : Neteyam, Kiri, Lo’ak, Tuktirey et Spider. Quatorze ans après les évènements du premier film, nous les suivons vivre en paix sur Pandora, bien que Jake redoute le retour des humains. Cette fatalité finit par devenir une réalité, créant des discussions au sein des Na’vis, notamment sur le choix de combattre ou non, comme dans le premier film.
A ce moment-là, les choses diffèrent quelque peu. Le personnage qui mène les humains est le même, mais pas de recombinés pour le moment (ce qui n’est pas plus mal…). Le récit été adapté par Sherri L. Smith pour être lu comme un préquel à La Voie de l’eau, et donc Jake et sa famille ne peuvent pas quitter leur peuple. Du coup, les enjeux ne sont plus les mêmes, et au lieu de fuir vers l’eau, ils vont ouvrir une autre voie. Celle-ci est peut-être la plus inattendue de l’album, donc je ne dirai rien, surtout qu’elle annonce ce qui se passera probablement dans le deuxième tome. Ce tome a donc une histoire hybride, partagée entre un scénario alternatif d’Avatar : La Voie de l’eau et un récit se déroulant juste avant, offrant une vision intéressante.
L’album pêche malheureusement au niveau de la réalisation. Le dessin de Guilherme Balbi est irrégulier, offrant parfois de belles images, et parfois des planches qui semblent bâclées, avec des personnages ayant des expressions faciales plutôt étranges. Le storytelling a aussi quelques lacunes, un comble pour une adaptation de Cameron, un génie dans ce domaine. C’est simple, il y a des scènes difficile à saisir : un dessin peu lisible, des dialogues mal écrits (ou mal traduits ?), un scénario obscur par moment… Certains passages sont vraiment peu clairs, et mal racontés. Ce constat concerne une petite partie de partie de l’album, mais devait être souligné.
Bref, vous comprendrez que ce premier album n’est pas exempt de défauts. Cependant, l’atmosphère retranscrit est proche des films, et on prend plaisir à retrouver les personnages et les rites Na’vis. Cette série s’adresse tout particulièrement aux amoureux de cet univers, qui peuvent avoir à la fois une histoire inédite, et un aperçu de ce qu’aurait pu être Avatar 2. Toutefois, ce tome ne représente qu’une grosse introduction aux deux suivant, et, si le dessin a ses défauts, chaque album de la trilogie a son propre dessinateur, donc à voir ce que donnera la suite ! Le tome 2 arrive le 26 avril, et le tome 3 en juillet.
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