[Review VF] Hellboy & B.P.R.D. 1956

[Review VF] Hellboy & B.P.R.D. 1956

Hellboy est de retour pour les premières missions du Bureau for Paranormal Research and Defense avec un cinquième tome qui nous envoie cette fois au coeur de l’année 1956. On retrouve Mike Mignola au scénario accompagné de Chris Roberson et les dessins sont partagés entre Mike Norton, Yishan Li et Michael Avon Oeming. C’est toujours publié chez Delcourt, comme le reste de la franchise.

Mike Mignola s’entoure de talents multiples, avec Chris Roberson (iZombie) ou Mike Norton (Revival), Yishan Li et Paul Grist (The Visitor), pour nous plonger au coeur des premières missions de Hellboy au sein du B.P.R.D.
La pression monte au sein du Bureau de Recherche et de Défense du Paranormal, alors que sont découverts les plans secrets des soviétiques pour mettre la main sur des armes occultes des nazis. Varvana, en charge de du département des affaires occultes soviétiques, pousse ses agents à répondre au moindre de ses caprices. Hellboy lui est envoyé en mission qui mènera au fameux épisode de ses aventures au Mexique…

Un nouveau tome du BPRD qui s’intéresse pas mal à la réorganisation interne de l’équipe, au niveau de la direction des opérations, et au manque d’effectif suite aux dernières missions dévastatrices. On assiste alors à la formation des nouveaux, dont certains qui n’ont pas le choix que d’être envoyés en mission, prêts ou pas. Et c’est un aspect intéressant à aborder, même s’il n’est peut-être pas assez développé par manque de place par rapport aux autres intrigues du tome. Ces autres intrigues tournent notamment autour d’un secret gardé par Bruttenholm, qu’il essaie de gérer sans trop en dévoiler au reste de l’organisation et à ceux qui travaillent directement pour lui. Mais ne rien dire à ceux qu’il met en position de danger peut avoir des conséquences graves, comme nous allons en être témoins ici. Jusqu’où ira le professeur pour garder ses secrets ? Quels sacrifices est-il prêt à faire ? C’est l’intérêt principal du tome et si cette facette de sa personnalité ne nous surprend pas vraiment, il est toujours plaisant de la voir développée ainsi. L’affaire est donc prenante et intrigante, ce qui fait que les cinq numéros qui la composent se lisent plutôt bien, de manière fluide et cohérente, avec une petit montée crescendo pour la tension et les enjeux. On regrettera tout de même que celle-ci n’ait pas de conclusion plus satisfaisante. On comprend que ce n’est qu’une première partie et que l’histoire sera amenée à revenir sur le tapis dans les prochains tomes sans doute, mais malgré tout, la fin est un peu abrupte et nous laisse un goût d’inachevé. Il aurait été possible de conclure de meilleure manière en lançant d’autres pistes pour la suite.

Hellboy est remarquablement peu présent sur ce tome et la raison en est simple, il est envoyé en mission au Mexique, ce qui fait le lien avec un Ancien numéro intitulé Hellboy in Mexico où l’on découvrait justement ses aventures au pays de la Tequila et des Luchadors. C’est toujours plaisant de retrouver des liens comme ceux-ci et une certaine cohérence sur l’ensemble de la chronologie d’Hellboy. C’est un peu dommage de ne pas le voir plus mais ce n’est pas un point négatif puisque cela laisse plus de place aux autres intrigues et personnages. D’autant qu’on ne l’oublie pas totalement puisqu’on le voit apparaître par petites scénettes mais surtout, le dernier numéro du tome lui est entièrement consacré. On découvre le film qu’il a tourné pendant son passage au Mexique et les coulisses de celui-ci. Hellboy est en plein deuil de son chien Mac et pense plutôt à se bourrer la gueule qu’à mener à bien ses missions, on a donc un ton très humoristique et décalé sur tout ce qui touche au démon des enfers. Une grosse touche d’humour assez drôle qui contraste bien avec la gravité du reste de l’histoire.

Les trois artistes Norton, Li et Avon Oeming travaillent ensemble sur tous les numéros, se les partageant en fonction des scènes. Les différences de style ne sont pas du tout un frein à la lecture, même si on les sent bien, notamment avec le trait d’Avon Oeming un peu moins réaliste que les deux autres. On reste tout de même sur une cohérence graphique dans l’ensemble et l’ambiance générale n’en pâtit pas. On citera aussi Paul Grist qui fait un petit passage sympa sur le numéro consacré à Hellboy et ajoute encore de l’humour avec son dessin.

L’édition de Delcourt propose quelques bonus plutôt appréciables avec un sketchbook et des réalisations de planches montrant leurs évolutions du crayonné à l’encrage.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un B.P.R.D. chamboulé
- Un Bruttenholm sombre
- Une intrigue prenante
- L'humour autour d'Hellboy

LES POINTS FAIBLES

- Une intrigue au goût d'inachevé
- Le style d'Oeming qui contraste avec le reste

 

3.5

Lucha ! Lucha !

Conclusion

Un tome du B.P.R.D. qui nous plonge dans une grosse intrigue assez prenante et sérieuse autour des manigances du professeur Bruttenholm et de leurs conséquences, et réussit à alléger un peu le ton et créer un contraste grâce aux délires d’Hellboy au Mexique.

 

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