[Review VF] X-Men : Dieu créé, l'homme détruit

[Review VF] X-Men : Dieu créé, l'homme détruit

La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de X-Men : Dieu créé, l'homme détruit. Il est écrit par Chris Claremont et est dessiné par Brent Anderson. Il est sorti le 2 janvier pour 16€.

Un nouvel et terrible adversaire apparaît pour les Enfants de l'Atome. William Stryker s'est autoproclamé dieu pour justifier ses actes et ceux de ses sbires. Ces assassins barbares sont prêts à tout pour éradiquer les mutants de la Terre, qu'ils jugent indignes de vivre. Les X-Men et Magnéto vont devoir mettre leurs différends de côté et unir leurs forces pour affronter cet effroyable ennemi.

S’il y a bien un auteur qui a fait des merveilles sur les X-Men, c’est bien Chris Claremont. Sans en être le créateur, il est sans doute à l’origine de 75% de l’univers et des codes des mutants tels que nous les connaissons aujourd’hui. A la tête du titre de nombreuses années, Claremont a multiplié les incontournables autour de la bande à Charles-Xavier. Aujourd’hui, nous allons parler de l’un de ces incontournables : X-Men Dieu créé, l’homme détruit. Souvent éclipsé par d’autres récits aux répercussions plus grandes de Claremont, il n’en reste pas moins exceptionnel.

Pendez leurs cadavres sur cette balançoire… et faites vites.

Dans les comics, il n’est pas rare qu’un titre soit très exagéré. Ici, le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre est parfaitement justifié. Trois planches. C’est ce qu’il aura fallu à Chris Claremont pour justifier le titre, montrer que cela va être une histoire différente et surtout, que l’on ne sera pas là pour rigoler. Rarement une scène d’introduction aura eu un tel impact. Tension dramatique, mise en scène lugubre, impact visuel, dialogues tranchants… Tout y est. Et tout ceci pour finalement finir par une scène encore plus forte à savoir la pendaison de deux enfants. Non, on n’est définitivement pas là pour rigoler.

  •           Pourquoi ?
  •           Parce que vous n’avez pas le droit de vivre

Dans cette œuvre, plusieurs choses sont à saluer. Comme souvent avec Claremont, les dialogues sont bien pensés et apportent un réel plus à l’œuvre. Le « droit de vivre » cité plus haut est une notion essentielle à cette œuvre et qui est très bien écrite et très bien exploitée. De plus, elle renvoie bien évidemment au titre avec cette idée que l’Homme détruit mais également le fait qu’il prend la place de Dieu avec cette idée du « je décide de qui doit vivre ou mourir ». Ceci nous amène à un autre point fort de l’œuvre : les thèmes et les débats. Ils sont extrêmement nombreux et permettent une réelle réflexion sur l’univers des mutants, bien sûr, mais également sur l’Homme (ce qui a toujours été le but premier de cet univers, finalement). Ainsi, on peut penser au débat télévisé entre Stryker et Charles-Xavier. Une scène très rapide mais qui soulève, à juste titre, de nombreuses questions. Ici, l’idée est plutôt survolée car la scène est succincte mais le message est parfaitement clair : la forme et plus important que le fond. Stryker remporte haut la main le débat tout simplement parce qu’il a l’habitude des plateaux télévisés et qu’il présente mieux. Le professeur, un peu mal-à-l’aise, le visage fermé, est présenté comme quelqu’un d’antipathique avant même qu’il n’ait le temps de placer un mot. A nouveau, la scène est rapide mais elle est parfaitement révélatrice de notre société.

A noter que l’œuvre peut paraître inaccessible car on entre assez vite dans le vif du sujet mais il n’en est rien. Le récit est clair et parfaitement accessible. Il y a même une petite page de rappel pour présenter les membres des X-Men. Il s’agit donc d’une lecture pour tous.

  •           Ce ne sont que des mots, Kitty.
  •           Et s’il t’avait traitée de négresse, Stevie ?! T’aurais été aussi tolérante, tu crois ?!

Concernant la partie graphique, les dessins, la colorisation et même le découpage sont de l’ancienne école. Le tout reste néanmoins de très bonne qualité. Mention spéciale à la mise en scène qui est assez incroyable. A l’inverse, la cover est peut-être déjà plus décevante. Elle est bien dessinée mais elle reste, malheureusement, très générale. Elle aurait pu être utilisée pour n’importe quel récit sur les X-Men. Une cover plus révélatrice de l’œuvre, qui rend véritablement hommage à toute la tension dramatique aurait été préférable.

En bonus, vous trouverez une postface très intéressante de Chris Claremont, six planches de Neal Adams (avant qu’il ne passe son tour sur ce projet), deux autres covers réalisées lors de rééditions de l’œuvre ainsi que les biographies des auteurs.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les dialogues
- Les idées soulevées
- La première scène
- Le thème du racisme, très bien exploité

LES POINTS FAIBLES

- Une cover qui ne rend pas hommage à toute la tension dramatique

 

5

Incontournable

Conclusion

Un travail de Claremont qui n'est pas toujours connu du grand public. Le récit n'en reste pas moins exceptionnel.

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  • Adam
    Adam

    il y a 4 ans

    "Souvent éclipsé par d’autres récits aux répercussions plus grandes de Claremont, il n’en reste pas moins exceptionnel."

    ->Je plussois grandement. J'ai plus beaucoup de souvenir vu que ma lecture date un peu et donc je ne me rappelle plus trops des scenes décrites dans la review; mais ce recit de Claremont merite bien mieux sa reputation que les "sagas" du phoenix noir et days of futur past (2 numéros chacun et ca fait une saga ?? really ?). C'est vraiment l'histoire la plus emblematique des thematiques des mutants malgrés que Jean Grey n'y meure pas (désolé pour le spoiler) et qu'il n'y a pas un clampin venu du futur pour nous prevenir qu'Apocalypse / Ultron / Jean-Jacques a foutu le boxon.

    • Alzio 117
      Alzio 117

      En réponse à Adam

      il y a 4 ans

      Merci ^^
      Pile le genre de spoil que je voulais car côté X-men j'ai souvent du mal à me plonger dedans avec les redondances que tu évoques.
      Je vais sûrement me laisser tenter! 

      • Adam
        Adam

        En réponse à Alzio 117

        il y a 4 ans

        A votre service!
        Remarque les films de la fox furent encore pire en terme de redondance... Combien de fois le scenar a consisté en une organisation secrète ou un mechant megalo qui traque un mutant macguffin pour se livrer à des expèriences.... en vu de conquerir le monde!

        mmat1986
        mmat1986

        En réponse à Adam

        il y a 4 ans

        Ah non, Bison dans le film il prend un type lanbda à qui il fait regarder en boucle de la télé réalité de nrj12 et des concerts de jul et aya nakamura, ce qui en fait un singe-crapaud-anguille -rasta demeuré et agressif vert ....

        Adam
        Adam

        En réponse à mmat1986

        il y a 4 ans

        Xd! Et t'aurais pu rajouter "et qui ne sait plus parler francais !" à l'image des protagonistes des emissions.
         

        mmat1986
        mmat1986

        En réponse à Adam

        il y a 4 ans

        Faut en laisser un peu pour les autres XD

  • Gaiwawan
    Gaiwawan

    il y a 4 ans

    En effet, la cover est lamentable, tout comme pour Marvels...

    • mmat1986
      mmat1986

      En réponse à Gaiwawan

      il y a 4 ans

      Disons que pour "Marvels" c'est surtout que cette image de Spider-man ne représente absolument pas le bouquin