[Review VF] Jamie Delano présente Hellblazer

[Review VF] Jamie Delano présente Hellblazer

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Jamie Delano présente Hellblazer. Le numéro est écrit par Jamie Delano et est dessiné par un collectif. Il est sorti le 15 novembre pour 28€. Il contient les titres US HELLBLAZER #1-13 + SWAMP THING #76-77.

Bienvenue dans un monde déchu, un monde peuplé de démons et des fantômes nourris des erreurs passées de John Constantine.
Trop malin pour s'abandonner complètement aux charmes de la magie noire, il n'en reste pas moins un homme, faillible, dont les choix dangereux impactent hélas bien trop souvent son entourage. Face au démon Nergal et aux plans messianiques des Croisés de la Résurrection, Constantine devra garder la tête froide pour minimiser les dommages collatéraux.

John Constantine est, le plus souvent, un personnage qui fascine les fans. Apparu pour la première fois dans Swamp Thing sous la plume d'Alan Moore, il ne faut pas attendre bien longtemps avant que le personnage ne décroche une série en solo. Ici, vous avez une de ces séries solo, celle tenue par Jamie Delano. Elle avait déjà été éditée par Panini peu avant qu'ils ne perdent les droits d'exploitation de DC Comics en France. Il s'agit donc de la réédition d'un Ancien récit de qualité que nous propose Urban.
 

Henry Warmback ne se sent pas très bien. Quelque chose de noir et d'affamé rampe dans ses entrailles. Sa tête bourdonne comme une ruche.

Sans surprise, un des grands points forts de cette oeuvre, c'est bien évidemment le ton utilisé. En ce sens, le personnage de Constantine peut faire des miracles. Cela peut aller à la simple punchline du type "Cet endroit me rend sentimental. Surtout quand je n'y suis pas" à des phrases dégageant un petit peu plus d'émotions ou qui intègrent au passage une petite référence du type "Sa majesté des putains de mouches...". Vous l'aurez compris, le personnage est extrêmement bien écrit et les dialogues sont savoureux. De plus, nous avons constamment les pensées du personnage ce qui renforce d'autant plus importance mais aussi son caractère désabusé, presque dépressif. Une approche et une attitude qui permettent également d'envoyer de jolies critiques plus ou moins directes à nos amis anglais. Concernant le récit en lui-même, la première page est plus que suffisante pour comprendre à quoi il faut s'attendre. C'est intriguant, noir, incompréhensible, mystérieux, horrible... On ne peut nier qu'avoir une entrée en matière aussi efficace est plutôt rare. Il s'agit d'une excellente mise en bouche qui pose les bases de cet univers Constantine version Delano et que nous allons, de manière générale, trouver dans l'ensemble du récit. Pour le reste, les retournements de situation sont plutôt bons, l'histoire est accessible et nous avons l'essence et plusieurs points importants qui sont détaillés autour de Constantine mais sans mettre pour autant en place une origin story. Une bonne approche.

Centre de Londres. 11 juin 1987. Jour d'élection. Ici, il y a un tel désespoir dans l'air qu'il faut le respirer pour le comprendre. La pauvreté plante ses ongles cassés dans votre manche... Les dents de la faim brillent dans l'ombre... Et la défaite attend dans le caniveau le passage des éboueurs. C'est ici que vivent les laissés-pour-compte. Ca fait partie du grand retour aux valeurs victoriennes, sans doute. 

Pour ce qui est de la partie graphique, elle va clairement diviser. En fait, les trois premières pages sont tout bonnement incroyables : une superbe mise en scène, des designs monstrueux et un découpage efficace. De manière générale, les scènes horrifiques sont extrêmement bien représentées. Par contre, l'ensemble de l'opus n'a pas forcément ce résultat alors que, pourtant, l'approche reste la même. Certaines cases ne sont pas sans rappeler les dessins de Preacher mais à côté de cela, vous avez également de très nombreuses pages qui lorgnent vers du mauvais Doctor Strange. Il y a un côté fourre-tout psychédélique sombre qui n'est pas vraiment digeste. Le tout a beau plutôt bien coller à l'univers, la lecture n'en reste pas moins assez difficile parfois. Parfois, c'est le découpage lui-même qui n'est pas très clair sur certaines planches. Très bonnes covers.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un Constantine très bien écrit
- De bons dialogues
- Plusieurs scènes exceptionnelles
- Une dimension horrifique omniprésente

LES POINTS FAIBLES

- Une partie graphique qui va diviser

 

4

Du bon Constantine

Conclusion

Une oeuvre qui est loin d'être la plus accessible au niveau des graphismes mais qui n'en reste pas moins très bonne.

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