La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de The Final Night, écrit par Kart Kesel et dessiné par Stuart Immonen. Il sort le 11 juillet pour 18 euros. Il contient les titres US The Final Night #1-4 + Parallax: Emerald Night #1 + Green Lantern #81 + DC Universe Legacies #9.
Lorsqu'une entité cosmique éteint le Soleil, plongeant la Terre dans une nuit glaciale et apocalyptique, les plus grands héros de la Justice League se heurtent à une menace contre laquelle ni la force ni le courage ne suffisent. Alors que l'espoir s'éteint avec la lumière, un homme brisé, Hal Jordan, voit dans ce chaos l'occasion de racheter ses fautes passées.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il serait de bon ton de parler un peu du contexte. Au début des années 90, DC Comics en a assez d'Hal Jordan et aimerait bien passer à autre chose niveau Green Lantern. A travers la Mort de Superman (1992-1993), l'éditeur met donc en scène la destruction de Coast City. Cet évènement va être le point de départ du pétage de plomb de Hal Jordan et, en 1994, alors que ce dernier est occupé à massacrer les Green Lantern pour confronter les Gardiens durant l'arc Emerald Twilight, Kyle Rayner s'impose comme le nouveau Green Lantern principal. Toujours en 94, Jordan a également tenté de détruire le DC Universe dans Zero Hour. The Final Night se passe en 1997 soit peu de temps après Zero Hour (pour plus d'information, n'hésitez pas à consulter notre chronologie Green Lantern). Ceci étant dit, passons à la review.
Avez-vous PEUR de L'OBSCURITÉ ?
The Final Night commence avec un prologue qui résume très bien la situation et qui a le mérite d'être intriguant tout en mettant immédiatement en place la notion d'urgence. Malheureusement, le scénariste a tendance à se disperser un peu en s'attaquant aux conséquences plutôt qu'à la cause. S'il faut donner un exemple, on peut penser à Batman qui se retrouve au Musée du Louvre pour arrêter Vandal Savage. Deux pages avant, on expliquait encore que les super-héros n'avaient pas trouvé de solution pour arrêter le dévoreur de soleil et qu'il y avait des chances pour que la planète vive ses derniers instants. En sachant cela, sommes-nous vraiment sûrs que Batman n'avait vraiment rien d'autre à foutre que de bouger en France pour empêcher un vol ? Quel est l'intérêt de refoutre une toile à sa place si c'est pour que la Terre se change en glaçon deux jours après ? Ajoutez à cela un rythme qui n'est pas toujours maintenu, quelques maladresses et vous avez un récit qui n'est absolument pas mauvais comme vous pourriez le croire mais qui, par contre, manque le coche pour rejoindre les grands. Par contre, tout ce qui touche à Hal Jordan est tout bonnement grandiose. Il s'agit d'ailleurs d'un point qui ne sera pas évoqué ici pour que chaque lecteur puisse en profiter.
Mince alors, Maggie... J'avais jamais remarqué cette énorme boule de feu dans le ciel ! Cela valait le coup de bousiller la jetée pour nous prévenir !
Pour ce qui est de la partie graphique, on a beau être dans les années 90, on ne retrouve pas la plupart des codes dégueulasses de cette époque. Je dirais même qu'on est pas mal du tout. Les desssins ne sont pas mauvais, le design des personnages est différent sans être choquant (ndlr : nous sommes dans la période "cheveux mi-longs" de Superman) et la colorisation est efficace avec, notamment, un bel effort réalisé concernant les jeux d'ombres et de lumières.
Qui ça, "nous" ? Sans le soleil, tes pouvoirs sont quasi inexistants. Tu ferais mieux de laisser le travail aux grands...
Concernant l'édition, l'ouvrage se retrouve dans la collection Paperback. D'un côté, c'est un vieux récit, on comprend donc la logique de le mettre aux côtés des rééditions. D'un autre côté, on parle d'un récit relativement important et dont l'arrivée en France a été attendue un bon moment. De plus, le récit a beau être intimement lié à l'univers Green Lantern (et encore plus au personnage d'Hal Jordan), il impacte tout le DC Universe et la cover est une cover que l'on pourrait qualifiée de "vendeuse" (tu as toute la Justice League, un titre accrocheur, un contexte intriguant...). On aurait donc très bien pu tenter le coup et le proposer à travers une collection plus classique. L'intérêt étant de le placer aux côtés des autres titres Green Lantern, juste avant Green Lantern Rebirth. Là, malgré les qualités qu'offrent cette collection, on a un peu l'impression que le titre s'est perdu une fois entouré par les opus Green Lantern. C'est clairement dommage.
Pour ce qui est du produit en lui-même, l'objet a l'air solide, la prise en main est bonne et le retour des frises chronologiques fait clairement plaisir. Par contre, si ce n'est les rabats intérieurs dont la fonction éditoriale donne un vent de fraicheur, je trouve que le tout fait un peu old school pour ma part.
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