La série Hellboy s’est terminée, BPRD approche de la fin, mais ça n’empêche pas l’univers de Mike Mignola de s’étoffer encore plus. Une des séries dérivées, Witchfinder atteint donc son quatrième album chez Delcourt.
Ce tome est écrit par Mike Mignola et Chris Roberson, avec des dessins de Ben Stenbeck. La série narre les aventures de Sir Edward Grey, un détective de l’occulte qui travaille pour la Reine Victoria, à la fin du XIXe siècle. Dans cette histoire, Grey enquête sur des cadavres qui semblent revenir à la vie. Il va croiser sur son passage la confrérie héliopique de Râ et quelques personnages bien connus des amateurs de Hellboy, permettant d’ancrer encore plus la série dans cet univers malgré le décalage temporel. Le récit est complet, et même s’il fait référence à des événements passés et offre une fin ouverte, la mise en contexte est suffisante pour être lu indépendamment.
La période et le genre de la série sous-entend une ambiance plutôt évidente qu’elle embrasse complètement. Difficile de ne pas penser à Sherlock Holmes par exemple, qui partage la période et le lieu, Londres. Pourtant, Grey est moins barré, et surtout le surnaturel est réellement du surnaturel. Le personnage a tout de même un flegme très britannique, et écrit sur ses enquêtes, ce qui nous permet de suivre son point de vue à la première personne. Toujours dans le trip époque victorienne, l’album propose des conspirations, des sociétés secrètes, et une grande menace qui pèse et semble se rapprocher. On suit donc cette étrange affaire avec intérêt, et si vous aimez ce genre d’ambiance, vous passerez un bon moment.
Ben Stenbeck propose de belles planches. Il utilise pour ses dessins des tons de gris, ce qu’il explique dans les bonus de l’album. Ce procédé permet d’offrir du relief, réaffirmé par la couleur. Le trait est relativement simple, mais maîtrisée et précis. Le graphisme est réussi, et comme souvent, Delcourt propose quelques pages de bonus qui permettent d’enrichir l’expérience. Même si ce tome reste une histoire plutôt classique dans l’univers de Hellboy, les auteurs ne se moquent jamais de nous, et nous offrent un récit bien ficelé et bien mis en image.
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