[Review VF] Robocop Citizen Arrest

[Review VF] Robocop Citizen Arrest

La review du jour est un titre édité par Vestron. Il s'agit de Robocop Citizens Arrest, écrit par Brian Wood et dessiné par Jorge Coelho. Il est sorti le 24 octobre pour 16.95€.

Dans le futur, la police est une app...

Désormais, chaque citoyen peut dénoncer ce qu'il considère comme un crime, avec toutes les dérives que cela implique... au profit de l'OCP.

Mis au rebut depuis des années, le RoboCop original refait surface dans les rues de Détroit pour que la Justice prenne le dessus.

Aimez votre prochain... mais surveillez-le.

Brian Wood nous offre ici une suite de RoboCop assez intéressante. Pour l'auteur, le but principal est de garder l'état d'esprit du premier film. Comment ? En gardant cette idée de récit d'anticipation. Sauf que, ce qui impressionnait en robotique dans les années 80-90 n'est pas forcément ce qui impressionne en 2015 (date de sortie US). Du coup, Brian Wood modifie l'univers, va plus loin en ce qui concerne l'OCP et la société au sens large en mettant en avant l'idée selon laquelle tout le monde est RoboCop grâce à une application. L'app est obligatoire pour tous les citoyens et elle doit être utilisée dès lors que vous êtes témoin d'un crime. Suite logique de cette application, les policiers sont virés et remplacés par autant de machines qui se déplacent dans les rues. Autant dire que Wood frappe fort avec un ici, un thème qui n'a clairement aucune limite et qui permet à RoboCop de garder son côté avant-gardiste.

Les autres thèmes ne sont pas en reste et les débats sont nombreux. Le tout donne une oeuvre plutôt sombre et à l'humour à la fois ravageur et piquant. Par exemple, un robot prêt à défoncer une femme commente "un jour, nous en rirons tous les deux, madame"... Une déclaration qui vaut sans doute toutes les explications du monde. 

  

Fabriqué avec du métal américain... et les couilles de Détroit.

Pour le reste, on prend le temps de faire un recap de l'univers de RoboCop. Cela tient en une page et c'est toujours sympa. Après cela, Wood prend encore quelques pages pour présenter l'univers et l'OCP, quitte à mettre RoboCop de côté. Certains pourraient trouver cela ennuyeux mais il reste difficile de faire autrement si on veut vraiment comprendre les problèmes soulevés. Par contre, il est vrai que le rythme reste assez lent. C'est un petit peu le revers de la médaille dû à cette approche. Finalement, plusieurs scènes sont assez similaires et la première scène d'action pointe le bout de son nez en milieu d'oeuvre. Enfin, les scènes tirées du JT sont également intéressantes et en disent long sur l'univers mais une fois encore, elles cassent le rythme notamment du fait qu'elles soient toutes assez identiques les unes par rapport aux autres. C'est dommage.

Je passe mon temps à dénoncer des gens. Cette sale garce du boulot devrait faire gaffe à son cul.

Pour ce qui est de la partie graphique, le travail proposé par Coelho est à qualité variable. Certaines planches sont plutôt impressionnantes toutes comme certaines actions peuvent être déjà un petit peu plus floues dans certaines cases. Les covers sont bonnes notamment la cover 4 par Nimit Malavia, la cover 5 par David Rubin et la cover 13 par Hal Laren.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'essence est conservée
- Des thèmes et des débats intéressants
- Un humour rare mais piquant

LES POINTS FAIBLES

- Des scènes qui se répètent
- Un sérieux manque de rythme

 

3.5

Une lecture intéressante

Conclusion

Wood reprend l'essence de l'oeuvre pour nous livrer un nouveau récit dans lequel la critique de la société est toujours aussi présente. Une lecture intéressante malgré un sérieux manque de rythme.

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