[Review VF] Kiss Vampirella

[Review VF] Kiss Vampirella

La review du jour est un titre proposé par Vestron. Il s'agit de Kiss Vampirella. L'équipe créative est composée de Christopher Sebela et Annapaola Martello. Il est sorti le 24 mai pour 16.95€.

Retour dans la Californie sauvage des 70’s avec KISS, le groupe le plus ‘hot’ du monde, et l’iconique pin-up suceuse de sang/chasseuse de monstres Vampirella.

Los Angeles est une ville étrange… mais en été 1974, l’ambiance est carrément infernale à la cité des anges. KISS vient y enregistrer son prochain album et découvre que la scène rock locale est dans un sale état. Des groupes sur le point de percer ont disparu… ou se sont reconvertis dans la pop ! KISS rencontre Vampirella, bassiste de rock et tueuse de monstres. Ensemble, ils découvrent qu’un complot démoniaque vise à tuer le rock… littéralement !

THE BEAUTY AND THE BEST !

Pour la deuxième fois, l'éditeur Vestron propose un crossover entre un univers basé sur la musique et un autre un petit peu plus basé sur l'horreur. La première fois, c'était les univers de Kiss et d'Evil Dead qui s'étaient rencontrés. Aujourd'hui, l'univers de Kiss fait son retour mais pour rencontrer celui de Vampirella. Eh autant dire que cet univers est synonyme d'énormément de changements au sein du récit. La première chose que l'on peut noter, c'est que l'approche n'est clairement pas la même. Dans Kiss Army of Darkness, les deux univers s'étaient plus ou moins mêlés. Ici, c'est plus l'univers de Vampirella qui se serait greffé sur celui de Kiss. Entendez par là que l'horreur a clairement reculé pour laisser place à la musique.

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Dans les faits, ce recul est dû à plusieurs changements. Le champ lexical de la musique est clairement au centre des débats. Dans cet opus, on parle musique, on parle fringues, on parle groupes, on parle instruments etc. A l'inverse, l'horreur a clairement reculé, marqué par des scènes d'action moins nombreuses et du sang bien plus discret. Est-ce un point négatif ? Oui... non... cela dépend de ce à quoi vous vous attendez. Il est pour le moins évident que Vestron a publié pas mal de comics liés à l'horreur. Proposer autre chose n'est pas une erreur, mais le lecteur doit juste en être averti, chose que nous faisons aujourd'hui. Vous pouvez prendre cet opus et clairement prendre votre pied par contre, il vaut mieux le prendre parce que vous êtes amateur de rock que de film d'horreur.

A côté de cela, le scénariste développe également pas mal de bonnes idées tout en faisant avancer ses personnages. Certes, il y a des raccourcis et l'alternance Vampirella/Kiss dans les premiers numéros est assez perturbante mais le tout reste clairement de bonne facture. La gestion du personnage de Vampirella est également assez impressionnant. Dans un sens, le scénaristre a gardé tout le background du personnage, tout ce qui fait le personnage, tout en le présentant d'une toute nouvelle manière. A présent, Vampirella chasse les vampires mais tout en faisant partie d'un groupe de rock composé uniquement de femmes. L'idée n'a pas été cherchée bien loin mais sa réalisation est assez impressionnante. Dans le même ordre d'idée, sa transformation physique est également à saluer. La tenue rouge indissociable du personnage va sans doute manquer un certain fan mais la tenue rock lui va tout aussi bien.

Pour ce qui est de la partie graphique, le travail proposé est plutôt bon. Les traits sont précis, la colorisation bonne, le découpage efficace et les tenues vestimentaires travaillées. De manière générale, Annapaola Martello a été assez exceptionnelle tout du long. Les poses et la représentation des différentes émotions qui passent à travers les personnages auront été pour le moins impressionnantes. Même chose pour les covers qui ont toutes un style très différent mais qui ont chacune un petit quelque chose notamment celle de Roberto Castro et de Juan Doe.

A l'encre ou au sang... Ca nous importe peu. Mais vous signerez, comme vos amis de The Empire.

Pour le reste, et comment souvent avec Vestron, le travail réalisé tout autour est particulièrement soigné. Il y a clairement une volonté de rester dans l'univers de l'horreur et du rock. C'était déjà le cas avec les comics déjà publiés dans lesquels on pouvait voir, par exemple, "adopte un alien" sur un opus Alien. Ici, nous sommes dans la même lignée avec des "The Beauty and the Best", par exemple.

Par contre, l'opus a beau proposé de très bonnes choses, il ne faut pas se jeter dessus à l'aveuglette. Un peu comme tout ce qu'a proposé Vestron jusque-là, ce genre de crossover reste pour le moins particulier. Pour l'apprécier à sa juste valeur, il vaut mieux apprécier Vampirella et Kiss. Oui, cela semble évident, mais cela ne coute rien de le rappeler.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La revisite du personnage de Vampirella
- L'omniprésence du rock
- Le travail éditorial
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

- Quelques raccourcis
- Une alternance Kiss/Vampirella qui peut perturber dans les premiers numéros

 

4

A découvrir

Conclusion

Un crossover intéressant à suivre et qui reserve son lot de bonnes idées. Une oeuvre pour les amateurs de rock. Et les amateurs d'horreur. Et les autres.

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