Après deux bons tomes, la série Orphelins de chez Glénat Comics revient avec un troisième tome qui continue de nous raconter l’histoire de ces jeunes enfants devenus orphelins après qu’une catastrophe extraterrestre ait frappé la Terre. Formé pour devenir des soldats à toutes épreuves par une organisation, les Orphelins (nom de l’élite) mènent depuis un combat contre une entité alien mystérieuse. Alors, est-ce que ce troisième tome est toujours d’aussi bonne fracture ? Pour le découvrir, je vous invite à poursuivre la lecture de cette critique.

Le scénario de Robert Recchioni est toujours présenté en deux temps : le passé qui représente la formation des recrues, et le présent qui se déroule sur une planète inconnue. Comme sur les deux premiers tomes, l’auteur sait rendre le récit articulé et cohérent. Les personnages sont toujours bien construits et sont tous importants pour le récit. Ce nouveau tome est marqué par les révélations qui commençaient tout de même à se faire attendre, et qui viennent bousculer ce monde que l’on aime découvrir de plus en plus au fil de la lecture. Impossible pour moi de lâcher ce tome avant la dernière page tournée, tant j’ai été happé par la tournure que prenait l’histoire. Il n’est pas facile d’élaborer plus autour de ce tome sans dévoiler des aspects important de ce que Rechioni présente. Je peux quand même parler qu’ici on découvre comment et pourquoi Raul a rejoint l’équipe de Sam. La psychologie est toujours autant présente, ce qui rend vraiment l’histoire encore plus intéressante.

Autre bon point est le côté guerrier qui était plutôt en second plan jusqu’ici qui devient plus approfondi, et joue sur le concept du bien et du mal… ce qui m’a fait réfléchir sur bien des choses. Par exemple, aurais-je pris les mêmes décisions que certaines des personnages si j’avais été dans leurs positions ? Aurais-je réussi à passer outre ma conscience pour survivre ? Des questions que je n'ai pu empêcher d'avoir entre deux bulles.

Côté graphique, deux petits nouveaux viennent montrer ce dont ils sont capables. Le premier Luca Maresca offre un travail très bon et dans la continuité de ses prédécesseurs. Par contre, le second, Werther Dell’Erdera, est moins bon si je peux le dire ainsi, puisque son trait est moins précis, voire presque trop grossier. Conséquence, les visages des personnages en souffrent, les détails sont inexistants et c'est franchement déplaisant. Dommage. Au niveau de l'édition de Glénat Comics, rien à redire. C'est toujours en souple, mais c'est du souple de qualité avec une couverture rabattable très utile quand on doit marquer une pause dans la lecture. Les couvertures sont toujours aussi exquises et très bien choisies.

Au final, ce troisième tome d'Orphelins se présente comme un tournant dans le récit de Recchioni qui est vraiment un très bon titre de science-fiction "made in Europe". Je n'ai qu'une seule chose à vous dire, hâte de vous présenter ma critique du tome 4 qui arrive très, très bientôt. En attendant, les critiques du tome 1 et tome 2 sont toujours disponibles pour lecture.