[Review VF] LOW tome 1

[Review VF] LOW tome 1

Rick Remender semble actuellement moins actif chez Marvel qu’il n’a pu l’être auparavant. En revanche, ses créations chez Image Comics explosent, et ça arrive progressivement en France chez Urban comics. Tout a commencé avec Black Science (voir critique du tome 1 ici) paru en début d’année dernière, ça a continué avec Deadly Class arrivé en fin d’année. La dernière série en date se nomme Low dont le tome 1 est sorti fin février et qui est le sujet de cette critique. Enfin, tout ça, c’est en France, parce qu’au Etats-Unis Remender a sorti une nouvelle série qui arrivera en avril chez nous : Tokyo Ghost. Avec donc quatre séries en parallèle, nous allons voir si l’auteur ne se laisse pas dépasser par ses ambitions.

Nous nous intéressons donc ici au tome 1 de Low, disponible au prix très intéressant de 10€ pour une durée limitée. L’album commence avec une préface écrite par Remender lui-même qui explique la genèse du projet, et son implication personnelle. Cela permet de mieux contextualiser l’histoire, et de mieux comprendre ce que l’auteur a voulu faire. La qualité du bouquin est de nous mettre un univers et une intrigue en place progressivement. Nous sommes dans un avenir lointain, le soleil a commencé son expansion qui conduira à l’absorption de la Terre. Les humains se sont réfugiés dans des cités immergées au fond des océans, dans des bulles d’air. Des sondes ont été envoyées dans l’espace pour trouver une planète où emménager. Rien n’a été trouvé, et il reste peu de villes qui ont survécu. On va suivre une famille vivant dans une de ces bulles restantes. Je ne peux que vous conseiller de commencer la lecture sans lire le quatrième de couverture qui révèle finalement une bonne partie de l’intrigue. Je vais vous dire ce que ça raconte, mais si vous privilégiez le plaisir de la découverte, n’hésitez à passer au paragraphe suivant. Stel est la mère de la famille. Lors d’une sortie avec son mari et ses deux filles, ils vont se faire attaquer par des pirates qui vont enlever les filles et tuer le père. Dix ans plus tard, Stel apprend qu’une sonde spatiale est revenue sur Terre avec les coordonnées d’une planète habitable. Elle va alors partir à sa recherche avec son fils.

L’idée de départ est excellente : Remender imagine le monde tel qu’il serait juste avant sa destruction. Il y a donc un désespoir planant : les humains, perdus, ont abandonné tout espoir. Le monde n’est plus que drogue, orgie et violence. Ça reste assez édulcoré, mais il y a tout de même quelques scènes de sexe assez suggestives. Bref, rien ne va. Mais comme l’explique l’auteur dans sa préface, cette série lui sert de thérapie. En effet, il n’écrit habituellement que des personnages pessimistes, car c’est sa nature. Il décide cette fois-ci de créer un personnage optimiste. Il s’agit de Stel : alors que tout espoir est perdu, elle continue de croire qu’une issue est possible. Ce thème de l’optimisme extrême dans un monde où le pessimisme est roi se trouve au centre de ce premier tome, et probablement de toute la série. C’est plutôt malin, et tout le récit est tourné de manière à servir ce propos. On comprend très bien ce qu’a voulu faire Remender ici.

La question que l’on peut cependant se poser, c’est si une idée originale de départ et un thème intéressant suffisent à faire une bonne histoire. Si l’on se débarrasse de ces deux points, le scénario de ce premier tome de Low est loin de répondre à toutes nos attentes. La réflexion sur l’optimisme se limite à des engueulades entre les différents partis, et on se lasse assez vite des pessimistes qui se plaignent un peu trop. Les personnages que nous propose Remender ne sont pas non plus d’une originalité folle, et la structure du scénario est finalement assez facile et prévisible. Ce n’est pas nul, il y a d’excellents moments, mais on a tout de même assez de mal à se passionner pour la quête de Stel. Remender nous offre des idées intéressantes, et, pour le reste du scénario, se met en mode automatique. Le récit en devient assez inégal, et c’est un peu dommage. On se demande comment le scénariste va tenir sur la longueur, et on espère qu’il a de nouvelles idées intéressantes pour l’avenir, ou du moins, que la série ne s’éternisera pas.

Il y a un autre point qui risque de partager, ce sont les dessins. Greg Tocchini a un style organique, vivant, tout en courbe, et c’est très chouette. Il a en revanche fait le choix de peu encrer ses dessins, ce qui fait parfois ressortir son crayonné. Il joue du coup sur la couleur pour délimiter ses dessins, et ses traits peuvent s’en retrouver effacés. Ce n’est pas gênant sur les gros plans, mais sur les plans larges, il est difficile de tout distinguer. Les dessins sont d’ailleurs assez denses et touffus, on a du coup parfois du mal à saisir ce qui se passe. D’un autre côté, les couleurs sont magnifiques, et les teintes très bien choisies. Personnellement, ce côté assez flou des dessins ne m’a pas gêné, mais il faut feuilleter pour s’en faire une idée. Et certains designs semblent inédits, et sont vraiment classes. On peut d’ailleurs profiter en bonus des couvertures, mais aussi de plusieurs sketchs et recherches graphiques de l’artiste. Bref, Low risque de diviser sur plusieurs points, mais pour ce premier album, l’intérêt est suffisamment renouvelé malgré quelques longueurs, et le dessin assez captivant pour attendre le tome 2 avec impatience !

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

L’idée de départ
Le thème
Les couleurs

LES POINTS FAIBLES

Une intrigue peu passionnante
Des dessins qui divisent

 

4

Bon départ

Conclusion

Remender propose quelques idées originales, mais en oublie un peu son intrigue. Si les dessins vous conviennent, il peut être intéressant de se lancer dans l’aventure, surtout à ce prix !

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