Après un premier tome très bon, la série Orphelins continue avec un deuxième tome toujours chez Glénat Comics. Après une fin en cliffhanger qui m’avait laissé curieuse d’en connaître la suite, je m’attendais à un deuxième tome prometteur… du moins je l’espérais. Alors, avais-je raison de l’espérer ou non ? Suivez-moi pour le savoir.

Les deux premiers épisodes de Les esprits de l'ombre sont divisés en deux parties : la première expose les flash-backs sur l’entraînement des enfants, et la seconde sur ces mêmes enfants devenu adultes qui se retrouve envoyé en avant pour combattre les extra-terrestres. Dans ce nouveau tome, l’auteur Roberto Recchioni décide ici de se concentrer sur deux personnages parmi la bande, à savoir Ringo et Sam. Le personnage de Ringo est vraiment celui qui apporte le côté rébellion au sein de l’histoire, car sa personnalité le rend allergique à toute autorité. Il ne suit donc pas les règles imposées, mais s’avère être un excellent soldat. Si on devait lui trouver un point faible se serait Sam, la jeune fille qu’il protège dès le départ. Et c’est justement ici que Recchioni montre qu’il a compris comment apporter de nouvelles dimensions à ses personnages. Les relations humaines fortes sont ici vraiment ce qui m’a le plus plu. On passe de l’amitié à l’amour fraternel, à celui de sacrifice de manière juste, sans que de fausses notes ne viennent assombrir le tout. Mention spéciale à la scène de combat dans la douche entre deux enfants, qui ne sonne à aucun moment faux, malsain ou vulgaire. Encore une fois, Recchioni montre qu’il maîtrise le côté humain de l’histoire.

Mais voilà, le hic c’est que niveau scénario celui-ci continue de jouer sur le mystère, ce qui parfois a eu le don de m’agacer. Passé la partie flash-backs, vient la partie dédiée au présent qui personnellement m’a déçue. L’auteur prend son temps sur des détails de l’histoire qui pour moi étaient les moins importants, surtout si on repense à ceux dans le premier tome. Certes les flash-backs sont intéressants, mais en même temps constituent une faiblesse puisque le scénario s’en retrouve coupé en morceaux qui n’apportent finalement pas de réponses.  Malgré cela, l’auteur s’amuse à rendre hommage, parfois de manière subtile, aux classiques de la science-fiction, par exemple Battlestar Galactica ou encore Star Wars. Bon, je dois avouer que je n’ai pas forcément saisie toutes les allusions, car je ne suis pas la première des fans quand il s’agit de science-fiction. Mais après quelques recherches, l’auteur semble avoir tapé juste.

La seconde chose qui m’a le plus plu dans ce nouveau tome est la partie graphique assurée par Emiliano Mammucari qui joue avec l’ambiance du titre, les traits sont clairs, et élégants. Des scènes d’actions aux plus intimes, Mammucari semble à l'aise dans son art, et j’ai pu constater qu’il y a pris du plaisir. Le rythme est soutenu sans arriver à faire de l’ombre à l’histoire. Le format de Glénat Comics est toujours le même, à savoir petit, souple et agréable lors de la lecture. La couverture est soignée.

En conclusion, malgré les défauts du scénario surtout les allers-retours entre le passé et le présent, la lecture m’a été agréable et je répondrais présente lors du tome 3. Pourquoi ? Parce que la personnalité des enfants ici brillamment traitées me donne envie de connaître ce qui les attend, et si ils retrouveront un jour une vie plus ou moins normale. Rendez-vous donc le mois prochain pour la suite.