Et voilà, ça y est Green Lantern #20 est sorti et avec ce chapitre se termine le run magistral de Geoff Johns sur la franchise Green Lantern, après neuf ans à nous avoir fait rêver en compagnie de Hal Jordan , Sinestro ou encore Simon Baz , le scénariste tire sa révérence.

Je dois avouer qu’au vu du chapitre précédent, j’avais peur que la conclusion de Geoff Johns sur la série soit bâclée et faite à la va-vite nous laissant ainsi sur notre faim, mais pas du tout car l'auteur avait tout prévu et nous offre un gros chapitre de plus de 70 pages qui lui permet de mettre en place tout ce qu’il faut pour nous offrir un final incroyable et dans la continuité de ce que l’auteur nous à offert pendant tout son run.



Je vais commencer par le seul défaut que j’ai trouvé au titre, à savoir la conclusion de l’event de Wrath Of The First Lantern. Celle-ci se retrouve un peu vite expédiée avec quelques facilités, ce qui peut décevoir les gens qui voulaient vraiment en savoir plus sur cette menace. Le combat final rappelle un peu le final de Blackest Night, ce qui en soit n’est pas une mauvaise chose mais peut paraître un peu redondant de la part de Johns même si les éléments mis en place sont tout de même différents (l’arrivée des Black Lantern rappelle l’arrivée des White Lantern et le combat contre le First Lantern rappelle le combat contre le Spectre dans le crossover, par exemple).

Mais comme on nous le dit dès le début, ce chapitre n’est pas là pour ce concentrer sur l’event, mais pour se focaliser sur l’aventure d’Hal Jordan. On a donc le droit à un récapitulatif très rapide mais complet du run de Johns, ce qui permet aux personnes qui n’ont commené qu’avec les New 52 ou qui ont juste pris en cours de route, d’avoir quand même tous les éléments qu’a mis en place l'artiste pour le personnage depuis le début de son run.

L’histoire nous raconte donc pourquoi Hal Jordan est le meilleur Green Lantern qui ait jamais existé et comment celui-ci aura changé à jamais le monde des Lantern. Mais, Johns ayant commencer son run des New 52 avec Sinestro , il ne pouvait pas le laisser de côté et de façon très maline, celui-ci arrive à lui donner une importance égale à celle de Hal et d’ailleurs l’échange entre Hal et Sinestro est vraiment très émouvant et rien qu’avec une phrase on arrive à nous résumer la relation entre les deux personnages depuis les neuf dernières années.



Là où Johns va faire fort, c’est qu’après que les Lantern arrivent à défaire le First Lantern, Johns ne nous offre pas seulement l’épilogue d’un arc, mais une conclusion pour tous ses personnages. Eh oui, après cette première partie qui finit l’event, on se retrouve projeté dans le futur de chaque personnage que Johns a traité au fur et à mesure des années, où l’on retrouve ce que vont devenir Guy Gardner , Simon Baz, Kyle Rayner, John Stewart, Hal Jordan, Carol Ferris, Sinestro (de manière plus discrète mais tout aussi importante) ainsi que d’autres personnages qu’il a mis en place. Chose étonnante, Johns nous lâche un gros spoiler pour la Justice League au milieu de cet épilogue et nous tease même un nouveau Green Lantern terrien, on se demande alors si cela n’est pas en lien avec Trinity War qui arrive ou si c’est juste une prédiction qu’on ne verra jamais en comics. A voir sur les prochains mois, mais Johns n’a sûrement pas placé cet élément pour rien. Par contre en ayant fait ça, les prochains scénaristes qui passeront sur le titre auront forcément une liberté d’écriture bridée par cet épilogue et il est même difficile de se dire qu’en fait l’univers va continuer après ce chapitre. A titre personnel, je ne continuerai pas l’univers Green Lantern au delà de ce numéro, car pour moi Johns nous offre la conclusion parfaite pour l’histoire de nos Green Lantern favoris et même si j’ai envie de laisser leur chance aux scénaristes prenant les rênes de l’univers, cela changerait l’impact qu’à eu ce chapitre.



Au niveau des dessins, on a le droit à un enchaînement d’artistes ayant travaillé sur le titre avec Johns au fur et à mesure des années, si tout n’est pas forcément au même niveau, l’ensemble reste quand même magnifique sur la longueur et on n’a pas le droit à une page décevante dans tout le chapitre, ce qui nous rappelle la qualité graphique qu’a eu le run de Johns pendant les neuf dernières années.

On finit le chapitre avec une lettre de Johns remerciant les fans, mais aussi avec neuf pages d’artistes différents, de Neil Gaiman à Grant Morisson en passant par Jim Lee, qui félicitent le scénariste pour ces années sur le titre, au premier abord cela peut sembler too much, mais j’ai trouvé que Geoff Johns méritait au moins cette dernière ovation pour son oeuvre.



Au final, Green Lantern #20 nous offre une conclusion vraiment excellente pour une prestation qui aura duré quasiment une décennie et nous met une larme à l’œil en pensant qu’on ne retrouvera plus Geoff Johns sur le titre dès le mois prochain. Comme le dit Johns dans ses derniers mots, In Brightest Day, In Blackest Night, All Will Be Well.

[conclusion=4,5][/conclusion][onaime]- Un run magistral qui se conclut de la plus belle façon
- Johns qui nous offre un épilogue digne de ce nom pour tout les personnages
- Des dessins magnifiques
- Beaucoup d'émotions dans ce chapitre
[/onaime][onaimepas]- Le First Lantern expédié un peu trop rapidement
- Quelques pages qui rappellent trop Blackest Night[/onaimepas]