La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Joker : L'homme qui cessa de rire, écrit par Matthew Rosenberg et Ryan Cady et dessiné par Carmine Di Giandomenico, Francesco Francavilla, Will Robson et Stefano Raffaele. Il est sorti le 30 août pour 39 euros. Il contient les titres US Joker The Man Who Stopped Laughing #1-12 + Knight Terrors : Joker #1-2.
Quand le chat n'est pas là, les souris dansent... L'absence du Joker à Gotham a laissé le terrain libre à ses plus fidèles rivaux, qui n'ont pas tardé à se partager le pouvoir sur les bas-fonds de la ville. Double-face, le Pingouin , le Sphinx ou encore Black Mask , aucun n'était préparé au retour du Prince Clown du Crime, et encore moins à sa vendetta. S'il ne peut pas reprendre Gotham, il prendra le contrôle des États-Unis !
Tu refais surface, tu dessoudes quelques demi-sel qui se prennent pour des caïds, et on devrait te remettre les clés de la ville ?
Joker, L'homme qui cessa de rire propose une aventure pour le moins intriguante et qui a le mérite de multiplier les rebondissements de manière plutôt efficace. Il s'agit d'un titre plutôt original devant lequel on ne s'ennuie pas et qui dégage une certaine férocité tout au long du récit. Sauvage et imprévisible, nous nous retrouvons face à un... deux Jokers dont l'écriture est à la fois intelligente et efficace. Pour ce qui est du dénouement final, il s'agit d'un joyeux bordel, ce qui en fait autant une bonne fin qu'une fin on ne peut plus discutable. Dans tous les cas, il y a fort à parier que la plupart des lecteurs y trouvent à redire de par le manque de limpidité.
Par contre, le titre n'est pas sans défaut pour autant. Il y a un ou deux numéros qui sont franchement en-dessous ainsi que quelques points qui sont un peu trop facilement devinables mais cela reste bien peu de choses par rapport à l'ensemble de l'oeuvre qui, une fois n'est pas coutume, sort des sentiers battus.
Enfin, les back-up réalisés par Rosenberg et Francavila sont plutôt cool. Placés après chaque numéro, il s'agit d'un petit récit court autour du Joker plutôt distrayant et avec une partie graphique qui tend plus vers le dessin animé.
- Vous avez dit avoir vu le Joker sortir de vos toilettes, c'est bien ça ?
- Non. J'ai dit que ce type ressemblait au Joker . Le vrai était en californie à ce moment-là, non ? Toutes les chaînes en parlaient.
Pour ce qui est de la partie graphique, les numéros principaux sont réalisés de la plus belle des manières par Carmine Di Giandomenico. Visage des personnages, tenues vestimentaires, murs de la ville de Gotham... Tout est soigné et nous fait plonger plus vite encore dans l'histoire de Rosenberg. On ressent le côté sombre et crade de Gotham alors que, paradoxalement, les planches sont plutôt colorées. Ajoutez à cela pas mal de détails apportés dans les différentes cases et vous avez des planches sur lesquelles il n'est pas rare de s'attarder.
En bonus, vous trouverez une poignée de variant covers dont les magnifiques couvertures de Lee Bermejo. Mention spéciale également aux deux covers de Ben Oliver .
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