La review du jour est un titre proposé par Huginn & Muninn. Il s'agit de Sin City Tome 3 : Le grand bain de sang. Le numéro est écrit et dessiné par Frank Miller. Il est sorti le 20 octobre pour 18 euros. Il a été édité sous-le titre Sin City: The Big Fat Kill aux Etats-Unis.
« PAR L'IMAGE ET PAR LE VERBE... CHAQUE ÉPISODE DE Sin CITY EST UN RAPPEL ÉPOUSTOUFLANT AUX FANS ET AUX CRÉATEURS QUE L'ACTION ET LE DRAME EN BANDE DESSINÉE N'APPARTIENNENT PAS SEULEMENT AUX GARS QUI ROULENT DES MÉCANIQUES DANS LEURS CALEÇONS BARIOLÉS. » THE NEW YORK TIMES Les femmes dangereuses de la vieille ville ont sauvé Dwight plus de fois qu'il ne peut les compter. Ce soir, elles sont en danger... Et il fera tout ce qu'il faut pour leur apporter la paix et maintenir le statu quo. Même si ça veut dire tuer un paquet de monde.
Il est difficile de parler de comics sans parler de Frank Miller. Et il est difficile de parler de Frank Miller sans parler, tôt ou tard, de Sin City. Bien sûr, il ne sera cité qu'après d'autres titres incontournables de l'auteur tels que Batman : Dark Knight, Batman Year One, Daredevil: Born Again... mais il sera cité. A travers quelques reviews, nous allons tenter de savoir pourquoi.
Elle ne lui tranche pas entièrement la tête. Elle le transforme en distributeur de pez.
Sin City est un ovni. Entendez par là qu'il n'est pas vraiment classable, il n'a pas vraiment de genre qui se détache. L'approche générale et l'ambiance nous font pencher clairement vers du polar, le récit noir. Le côté brut des dessins et la violence sans concession placent le titre plus vers l'action pure et dure. Les personnages et leurs capacités font penser à du super-héros tandis que, certaines cases, nous envoient vers des horizons encore plus différentes comme le western ou l'horreur. C'est improbable et pourtant, c'est bien le cas. Plus surprenant encore... cela marche. Cette approche si atypique fait que Sin City est ville unique en son genre et renforce dès le début l'idée selon laquelle, dans cette ville, les règles sont différentes.
Et ce tome 3 n'échappe pas à la règle. Frank Miller continue de nous dépeindre un univers noir, poisseux et sans concession. Le récit a beau reprendre la même recette que les deux premiers tomes, les bonnes idées sont nombreuses et nous permettent d'avoir un récit riche en rebondissements accompagné de dialogues à la fois concis et efficaces. De plus, pour notre plus grand bonheur, Dwight fait son retour. Et fait intéressant, ce retour n'est pas forcément le plus marquant de ce tome. C'est dire si Miller sait créer des personnages hauts en couleur. Mention spéciale à l'humour noir qui est toujours aussi efficace.
C'est pas comme si on devait rendre le type en un seul morceau, Brian.
Pour ce qui est de la partie graphique, les traits de Frank Miller sont toujours aussi reconnaissables. Ceux-ci ne plaisent pas forcémement à tout le monde mais la force qui s'en dégage reste indéniable. Cette fois encore, la mise en scène et l'encrage sont réalisés d'une main de maître pour proposer une oeuvre en noir et blanc solide et particulièrement appréciable. Son style est extrêmement efficace pour tout ce qui touche aux personnages féminins. Ces derniers dégagent une idée de beauté, de féminité, de grâce, mais également de violence, d'impitoyabilité, à l'instar d'une mante religieuse en bas résille.
Cette fois encore, on saluera le travail proposé par l'éditeur notamment grâce à la préface qui est aussi intéressante que le comics.
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