La série Hellboy chez Delcourt n’est pas terminée ! L’éditeur arrive encore à trouver des récits à publier sur ce passionnant personnage. Cette fois, le tome 17, sorti mercredi dernier, contient l’adaptation d’un roman.
Titré Les Os des Géants, cet album de Hellboy adapte le roman The Bones of Giants inédit en France à ma connaissance. Les romans Hellboy ont débuté assez tôt puisque le premier est sorti en 1997, et il est apparemment le seul à être arrivé en France : L’armée maudite chez Bragelonne. The Bones of Giants est le deuxième roman, publié en 2001 aux Etats-Unis. Son écriture est issue d’une collaboration entre Mike Mignola, le créateur du personnage, et Christopher Golden, un habitué de l’univers. L’adaptation graphique est en revanche plus récente puisqu’elle date de 2021.
L’intrigue se situe en 1988. Le marteau MJ öllnir et un cadavre s’écrasent en Suède. Pour aider les autorités locales, le BPRD envoie une équipe composée notamment de Hellboy et Abe Sapien. Mjöllnir fusionne alors avec la main de Hellboy, qui perd en partie le contrôle de son corps, et tout ça va amener nos héros à devoir empêcher le retour du roi des Géants des Glaces. Il s’agit d’un récit faisant beaucoup référence à la mythologie nordique, ce qui donne un cadre plutôt agréable, et une ambiance enneigée.
L’adaptation en comics du roman a permis quelques actualisations, par exemple au niveau de la date, puisque le roman se déroulait en 1999. Golden a confirmé que du coup, la BD était canon et non le roman. L’intrigue en elle-même est une bonne lecture, sur fond d’enquête. Nous retrouvons l’ambiance de l’âge d’or de Hellboy, alors qu’il faisait partie du BPRD et qu’il menait l’enquête sur des évènements paranormaux. L’histoire a aussi l’avantage d’être complète, et peut être lue sans problème par quelqu’un qui n’a jamais lu un Hellboy de sa vie. Et bien entendu, les amateurs du personnage en manque trouveront leur compte dans cette histoire.
Au niveau des dessins, Mike Mignola nous manque, mais Matt Smith, qui est en charge ici, s’en sort très bien. Même si son dessin est assez différent de celui de Mignola, un travail intéressant est fait au niveau de l’encrage pour lui faire référence. L’histoire est très bien racontée, et les différentes créatures, issues de la mythologie nordique, ont un design très réussi. Comme d’habitude, l’album se termine sur un carnet de croquis commenté par Smith et enrichissant. Au final, il s’agit d’un très bon album, même si l’histoire reste assez secondaire dans l’univers riche de Hellboy et du BPRD.
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