Cinq ans après, l’Escadron suicide est à nouveau mis à l’honneur par DC Films et Warner Bros. pour garnir son planning estival. Pour repartir à la conquête des salles obscures avec son DCEU chancelant, le studio n’a pas confié la tâche à n’importe qui : l’homme qui a fait aimer les Gardiens de la Galaxie au grand public. Et les différents trailers de The Suicide Squad l’ont montré : James Gunn est bien aux manettes, pour le meilleur comme pour le pire. Alors quel verdict pour ce film « tout droit sorti du formidable esprit tordu » du réalisateur, en salles depuis le mercredi 28 juillet ?
Malgré ses 747 millions de dollars de revenus, le premier Suicide Squad n’avait pas su convaincre et ce ne sont pas les histoires de cut bâclées auxquelles Warner Bros. nous a habitué qui ont changé grand-chose. Si Zack Snyder a finalement pu révéler sa Justice League, il est peu probable de voir un jour la Ayer’s Cut du film de 2016, même si le réalisateur en a encore rajouté une couche il y a quelques jours. L’idée n’est pas de remuer le couteau dans la plaie mais de rappeler que le studio a souvent eu le dernier mot avec le DCU.
Pour cette version 2021 de la Task Force X, la donne a bien changé. De nombreuses interventions lors de la campagne promotionnelle ont insisté sur ce point : The Suicide Squad que nous pouvons découvrir au cinéma est bien le film que James Gunn souhaitait faire. D’après les déclarations même du réalisateur, Warner Bros. avait simplement souhaité qu’Harley Quinn figure au casting, sans lui imposer. De la même manière, il n’était pas obligé de se situer dans la continuité du premier film. Sur ce point, James Gunn s’en sort habilement et réussit à placer son long-métrage ni comme un reboot ni comme une suite du précédent. Profitant de la nature même de l’équipe, il résout ce souci de continuité de manière assez organique à la faveur d’une première partie très rythmée et qui plonge tout de suite dans l’action.
L’introduction de The Suicide Squad en est d’ailleurs un grand point fort. Elle nous plonge tout de suite dans le bain et confirme que Gunn veut tenir sa promesse : aucun personnage n’est à l’abri de mourir. Passée cette première partie assez surprenante, le réalisateur repose les bases et le contexte de son intrigue grâce à un flashback, procédé qu’il utilisera encore par la suite. Cette narration offre un rythme bienvenu au long-métrage et permet au cinéaste d’accentuer ses effets et le suspense sans trop en faire. L’intrigue se déroulant sur une unité de temps relativement courte, ces changements permettent aussi de dynamiser l’histoire qui ne reste pas linéaire. Globalement, le film est plutôt bien rythmé et les scènes plus calmes sont utilisées pour apporter un peu de profondeur, plus ou moins habilement, à ces personnages assez obscurs.
The Suicide Squad assume ses origines « comicbookiennes » : les trouvailles visuelles pour le chapitrage sont particulièrement graphiques, l’action est plus grande que nature et mélange plein de registres différents avec une menace de science-fiction au cœur d’un échiquier politique sur un territoire où les coups d’État militaire s’enchaînent. De plus, la classification R-Rated du long-métrage est bien justifiée : la violence et le sang sont au rendez-vous et comme pour Deadpool , le film s’est fait plaisir sur les morts des personnages.
Si les trailers laissaient déjà peu de doutes, le film est bien marqué par la patte de James Gunn. Comme avec les Gardiens de la Galaxie, le réalisateur prouve une fois de plus qu’il aime ces personnages de ratés et bons à rien. Les persos que le réalisateur a choisis sont improbables, hauts en couleur. Il ne cherche pas à les rendre plus normaux mais plutôt à embrasser et exploiter pleinement leur étrangeté. Ratcatcher va invoquer les rats, Polka-Dot-Man va balancer des pastilles colorées, TDK va mettre des claques avec ses bras volants. L’escadron reste une équipe de bras cassés dont on se moque facilement et The Suicide Squad reste une comédie super-héroïque avec un humour potache que certains n’aimeront peut-être pas. C'est aussi une habitude avec le réalisateur, la musique est très présente dans le film et s'il sait y faire pour trouver la bonne chanson qui collera à la scène, il y a un ou deux moments où elle est de trop.
D’ailleurs, le film de David Ayer oubliait parfois que la Squad était aussi une équipe composée de vilains, trop occupée avec Deadshot le bon paternel et Harley Quinn la délurée sympathique. Cet aspect a été un peu gommé dans ce nouvel opus. Certes, King Shark devient un Groot qui mange des humains et est utilisé comme ressort comique à plusieurs reprises, on rigole beaucoup de la fixette de Polka-Dot-Man et John Cena est en slip dans la forêt. Mais c’est au moins plus nuancé et il est souvent rappelé qu’il s’agit bien de méchants et que leur moralité n’est pas celle de « good guys ». Les personnages de The Suicide Squad sortent les armes et n’ont pas de mal à tuer, en témoigne une scène dans un camp peu de temps après leur arrivée sur l’île. Bloodsport reste un bad guy sur le chemin de la rédemption, Peacemaker n’est pas un bon samaritain, Ratcatcher a juste fait ce qu’elle a pu pour s’en sortir et Polka-Dot-Man a des tendances sociopathes. En vérité, personne n’est réellement un gentil dans l’histoire, qu’on parle du gouvernement de Corto Maltese ou d’Amanda Waller , bien dans son rôle de manipulatrice sans compassion. Après, les dirigeants corto-maltésiens restent assez caricaturaux et n’ont rien de bien original, cette trame politico-militaire offre juste un terrain de jeu pour James Gunn et le développement de ses personnages. D’autant que l’intrigue autour des rebelles est réduite au minimum et sert simplement de gag au détour d’une scène.
Concernant les personnages, certains se démarquent évidemment. Même si on rigole beaucoup de lui, David Dastmalchian est très bon dans son rôle de bonhomme torturé tout le temps au bord du gouffre. King Shark, lui, devient rapidement le petit préféré et celui qu’on veut le moins voir mourir. Son côté attachant et son côté bête sanguinaire sont bien contrebalancés, notamment grâce à Ratcatcher qui sera la première à montrer un peu d’humanité. Concernant ce personnage, il s’agit sans doute de celle qui est la plus proche d’être une good guy. Elle n’a pas eu de chance mais a réussi à garder de la bonté en elle et sera la voix du bien pour l’équipe. Mais malgré ça, elle m'a laissé assez indfférent. Je n’ai pas vraiment accroché avec ce perso malgré l’interprétation intéressante de Daniela Melchior, notamment à cause de la fin que j’ai trouvé too much. De son côté, Rick Flag est moins agaçant qu'auparavant et James Gunn lui offre même un moment de bravoure mais il manque définitivement quelque chose.
Venons-en maintenant au Big Three du film. Pour sa troisième apparition, Harley Quinn est devenue encore plus intéressante, avec son propre arc qui lui offre de beaux moments. Elle garde sa folie et son état d'esprit qui la caractérisent mais n’apparaît pas aussi omniprésente qu’auparavant. De son côté, Bloodsport est au cœur du film et on retrouve tout de même beaucoup de parallèles avec le Deadshot de la première version de l’escadron. Mais, cette fois-ci, le mercenaire égoïste qui trouve un peu d’empathie au fond de lui, joué par Idris Elba, est plus intéressant. L’acteur a les épaules pour porter le film et le fait très bien. Quant à John Cena, petite déception pour son Peacemaker monotone. Certes, le personnage ne doit pas déroger de son crédo mais il reste le moins intéressant et le plus prévisible de toute la bande. J’espère que la série HBO Max qui lui sera consacrée corrigera un peu le tir. Et puis on nous rabâche que lui et Bloodsport font doublon dans l’équipe et fatalement, on finit par choisir son préféré. Et malheureusement pour l’ex-catcheur, ce n’est pas lui.
Globalement, j’ai passé un bon moment au cinéma pour le retour de DC Films sur grand écran. Le film de James Gunn laisse de côté les défauts du précédent opus et offre une plongée divertissante au cœur d’une équipe de bras cassés qui se retrouve face à une situation qui va dégénérer. Certains ont plus de bonté en eux que d’autres et souhaitent s’entraider mais il ne faut pas oublier que ce sont méchants. Malheureusement, la fin laisse un peu perplexe. Les personnages se retrouvent trop facilement pile poil au bon endroit et puis ce deus ex machina franchit un peu le seuil du ridicule alors que le long-métrage avait le bon équilibre jusque-là.
Vu une copie du film cette après midi (oui je l'avais dit je ne payerais plus jamais pour un film Warner/ DC)
et franchement c'est de l'argent judicieusement économisé, le film à le très gros avantage de supprimer tout ce qui dans les bande annonce et extrait puait mais malheureusement il reste quelque note de l'humour pitoyable de gunn à des endroit où le film aurait gagné à s'en passé (t'ain les apparition de la grosse mère de l'autre -_-!) les scène d'actions, il faut être honnête sont vraiment bonnes mais par contre le gore est un gore sympatique, faut arrêter de faire croire que c'est limite Saw, fin pour les gens qui ont connu Robocop etc le gore de ce film c'est très light quand même quoi (oui tu as des tête qui explosent et des corps mais ce n'est pas plus trash qu'une fatality de Mortal kombat...d'ailleurs la scène de Rick Flag à la fin est clairement dans cet esprit)
Après le film est bin mieux que le premier dans le sens où il n'a pas été recuté de tout côté, tu as la vrai vision de Gunn (ce n'est pas spécialement tout le temps une bonne chose) mais il y a pas mal de truc totalement dispenssable (l'amourette d'harley qui passe pour une parodie de sitcom qui casse le rythme avant que heureusement elle décide de tuer tout le monde et sa scène de nettoyage est réellemnt sa meilleure scène depuis son apparition dans le dceu, malheureusement elle est un peu inutilement gachée par un délire débile de gunn de faire aparaître des fleurs sorti de.....son cul? non franchement on ne comprend pas d'où ça vient et vu l'humour pipi-caca de gunn à certain moment, tu penses vraiment qu'elle proute des fleurs en buttant tout le monde....va savoir) les visions de polka dot man (1 fois ok t'as fait le gag on a compris mais à chaque fois....euh c'est vite lourd et des moments qui auraient gagnés en impacte émotionnel sans ce gag deviennent des gros pets foireux)
mais bon, quand Warner t'as montré à quel point ils pouvaient réellement faire de la merde avec "bide of prey" "josstice league" et "WW84" ce Suicide Squas s'en sort mieux, je ne l'aime pas mais contrairement à ce que j'aurais cru, je ne le déteste pas mais pour moi ce n'est pas encore ce qu'on aurait pu faire de mieux avec la "suicide squad" je préfère toujours les animées sur cette team pour le reste je suis d'accord avec pas mal de point de cet article, ce sont de "vrais" méchants (enfin c'st vite dit c'est plus des militaire en costume donc tu en as toujours un ou deux moins trous de culs que les autres et t'as toujours le gros enfoiré qui fait le job juste pour pouvoir tuer "légalement")
la musique est sans doute l'un des plus gros point faible du film mais moins que dans le film massacré d'ayer ; ceci dit peacemaker est un personnage initerressant dans le film, et rien ne m'a donné envie de faire une série sur lui.... pour tout dir Ratcatcher en série me paraitrait nettement plus interessant.
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