[Dossier] Le genre de l'horreur dans les comics

[Dossier] Le genre de l'horreur dans les comics

Rien de mieux pour fêter Halloween en ces temps compliqués que de s'intéresser au genre de l'horreur à travers notre médium préféré, les comic books ! De sa naissance dans les années 30/40 jusqu'à aujourd'hui, en passant par les éditeurs et les auteurs qui l'ont marqué, ainsi que les séries cultes, voici un petit tour d'horizon (non exhaustif) de l'horreur dans les comics.

On remercie Afa pour sa participation à la rédaction de ce dossier.

 

LES PREMIERS COMICS D'HORREUR DANS LES ANNÉES 40

On retrouve déjà de l'horreur dans les années 30 avec les magazines pulp (ancêtre des comics), notamment grâce à Dime Mystery Book Magazine (1932), chez l'éditeur Popular Publications. On peut également citer Terror Tales (1934), chez le même éditeur, ou encore Horror Stories (1935).

Toujours dans les années 30, avec l'émergence des comics books et des super-héros, des éléments d'horreur vont apparaître, comme des vampires, des loups-garous, des monstres, des scientifiques fous, notamment influencés par les films d'horreur de l'époque. Chez les super-héros, durant la deuxième guerre mondiale, il s’agira souvent des créatures créées par les nazis ou les japonais.

Les historiens de l'industrie du comics ont du mal à se mettre d'accord sur le premier vrai comic book d'horreur, en voici quelques exemples.

1940 : Prize Comics, New Adventures of Frankenstein. Adaptation du roman de Mary Shelley.

1943 : Classic Comics #13, Dr. Jekyll and Mr. Hyde.

1946 : Avon Publications, Eerie #1 (Edward Bellin). Contenant 6 anthologies d'horreur.

1948-67 : American Comics Group, Adventures Into the Unknown. Première série régulière d'horreur. 174 numéros. Fantômes, loups-garous, maisons hantées, poupées tueuses, etc. À noter que le titre aura survécu à l'époque de la censure du comics code authority.

Fin des années 40, Marvel se lance aussi dans le genre avec notamment Sub-marine Comics qui devient Amazing Mysteries. L'anthologie de super-héros Marvel Mystery Comics devient Mystery Tales. Et les deux derniers numéros de la série Captain America Comics contiendront l'histoire d'horreur Captain America's Weird Tales.

   

Mais c'est surtout après la seconde guerre mondiale, au début des années 50, que le genre horreur va exploser.


LES COMICS D'HORREUR DANS LES ANNÉES 50 : des débuts des contes de la crypte au comics code

Contrairement à ce que le grand public pense, les comics sont loin d’avoir toujours laissé une place prédominante aux super-héros. Si ce sont bien les super-héros qui ont permis l’essor des fascicules illustrés, ils sont tombés en désuétude après la seconde guerre mondiale. D’autres genres se sont imposés tels que la romance, le western, les comics animaliers et l’horreur.

EC comics fut le premier éditeur à se lancer dans des histoires véritablement horrifiques en 1950, avec l'anthologie The Crypt of Terror qui devint Tales from The crypt, passée à la postérité grâce à son adaptation en série télévisée. Le succès aidant, l'éditeur lança d'autres anthologies horrifiques, bientôt imité par la concurrence. C'est ainsi que le comic book d’horreur s’est principalement développé sous forme de recueil d’histoires courtes et macabres. Ce format ne laissait guère de place à des personnages récurrents, si ce n’est le narrateur. En effet, dans un univers éditorial où chacun plagie sans vergogne le concurrent, l’utilisation d'un narrateur permettait de se différencier en développant une identité. Parmi les artistes qui se sont succédés sur ces histoires courtes, notamment chez EC Comics, on compte de grands noms comme Wally Wood, Frank Frazetta, Al Williamson…

Malheureusement, ce succès fut arrêté net par le pire méchant qu’ait connu l’histoire des comic books : le professeur Wertham. Ce psychiatre a beaucoup fait parler de lui dans les années 50 à cause de son livre édifiant : Seduction of The innocent. Il y développe la thèse selon laquelle les comics, trop violents, seraient responsables de la délinquance et seraient nocifs pour le public juvénile. En plein maccarthysme où les États-Unis se sont cherchés des ennemis dans leurs rangs, les comics d’horreur et leur violence grand-guignolesque ont servi de parfait bouc émissaire. Pour sauver leur peau face à la commission du Sénat, les éditeurs de comics acceptent et participent à la mise en place d'un organe de censure : le Comics Code Authority, imposé par le Sénat sous la pression d'associations familiales. Tous les comics portant le fameux sceau CCA (qui les mettait à l’abri des fourches caudines de la commission) devaient respecter un certain nombre de règles telles que le fait de ne pas montrer le crime sous un jour positif, ne pas parler de drogue, ne pas montrer de scènes choquantes ou traumatisantes, éviter la violence, ne pas montrer de créatures effrayantes telles que les vampires, loups-garous, etc.

Ce code signa la fin de EC Comics dont le cœur d'activité était constitué de titres d’horreur, de guerre, de crimes et d’histoires choquantes en tous genres. Pendant des décennies, le Comics Code Authority a perduré et a entravé la liberté des artistes. Il est progressivement tombé en désuétude quand les gros éditeurs Marvel et DC décidèrent de se passer de l’approbation de la commission dans les années 90. Il a définitivement été supprimé depuis. Il est une anecdote qui est peu connue et qui ne participe pas à la gloire de l’industrie des comics. Ce CCA dont les éditeurs sont censés être les victimes a en réalité arrangé certains d'entre eux. En effet, EC dominant le marché, ses concurrents furent heureux de voir cet organe de censure réduire à néant l’un des leaders du marché. Preuve s’il en était besoin que l’horreur ne se limitait pas aux seules pages des comics dans ce monde sans pitié. La fin du genre horreur laissa le champ libre au retour des super-héros et à l’avènement de l’âge d’argent des comics. Pourtant, ce fut sur de sympathiques et inoffensives histoires d’horreur (les seules qui étaient autorisées) que Stan Lee et Jack Kirby s’entraînèrent avant de créer les Quatre Fantastiques, Iron-Man, les Avengers et consorts. On reconnaît la filiation entre les récits d’horreur et les Quatre Fantastiques quand on découvre les monstres qu’ils affrontent lors des premiers épisodes.  D’ailleurs, la Chose des FF était d’un aspect effrayant pour l’époque. Il fut entre autres à l’origine de la censure des magazines Marvel et Fantask par la Commission de protection de la jeunesse. Oui, il n’y avait pas qu’aux États-Unis que la censure sévissait. Les communistes et leurs alliés tels Jean-Paul Sartre étaient ravis de pouvoir censurer des récits d’origine américaine tandis que les associations catholiques se donnaient bonne conscience en protégeant les enfants d’images prétendument effrayantes.

   


L'HORREUR DANS LES ANNÉES 70

Heureusement, il ne fallut pas attendre si longtemps pour revoir des comics d’horreur sur les présentoirs. Les comics d’horreur pervertissaient la jeunesse ? Qu’à cela ne tienne. On les vendra aux adultes et on leur donnera le format d’un magazine, ce qui empêchera toute censure. Dès le début des années 70, Warren Publishing allait lancer 3 magazines depuis rentrés dans la légende du fait de leur qualité : Eerie, Creepy et Vampirella. Recrutant parmi les artistes de feu EC Comics, Warren publia parmi les plus beaux récits d’horreur de l’histoire des comics et permis l’éclosion d’une nouvelle génération d’artistes qui allaient s’imposer comme des grands maîtres tels que Bernie Wrightson ou Richard Corben. Il servit aussi d’asile à tous les créateurs qui voulaient s’émanciper du CCA et des grands éditeurs, le temps d’une histoire ou plus durablement : Steve Ditko, le dessinateur de Spider-Man , Gene Colan…

   

Les seventies virent émerger quelques grands noms de l’horreur. Il serait criminel de ne pas nous arrêter sur certains d’entre eux. Le plus emblématique est sans nul doute Bernie Wrightson. Auteur particulièrement talentueux, il se fait remarquer en co-créant Swamp Thing puis Destiny. Il poursuit sa carrière dans les titres Warren Eerie et Creepy où il reprend entre autres des contes d’Edgar Allan Poe ou de Lovecraft. Son style très détaillé et réaliste, sa capacité à jouer avec les ombres, à doter ses personnages de visages hideux ou angoissés lui permettent de s’imposer rapidement dans ce genre. On compte dans ces travaux de nombreux récits d’horreur tels Freak Show inspiré du film Freaks de Todd Browning, mais également des illustrations de livres d’horreur comme le Frankenstein de Mary Shelly, chef-d’œuvre qui marque sans conteste l’apogée de sa carrière. Ses planches évoquent les grands maîtres de l’illustration du XIXe siècle comme Gustave Doré. Il a également collaboré à diverses reprises avec le maître de l’horreur, Stephen King en personne, en illustrant sa nouvelle Cycle of the Werewolf ou en réalisant la version comic book de Creepshow, film dont King a signé le scénario. Beaucoup moins prolifique ces dernières années, il semble avoir retrouvé de son inspiration en travaillant avec le scénariste Steve Niles sur un comic book racontant la suite du roman Frankenstein. Parmi ses travaux d’horreur les plus inattendus, il a commis une parodie de Swamp Thing avec Len Wein pour un comic book des Simpson Treehouse of Horror (chaque année pour Halloween, Bongo, l’éditeur des Simpsons, sort un numéro spécial horreur régulièrement illustré par des auteurs de comics de grand talent. Ils sont traduits en France sous dans la collection La cabane de l’horreur).

En parlant de Stephen King, il faut savoir que ce dernier apprécie les comics et a participé à plusieurs d’entre eux. Outre les adaptations de ses romans et nouvelles (The Stand, The Dark Tower, N…) et ses collaborations avec Bernie Wrightson, il a notamment co-écrit le premier arc d’American Vampire. Son fils, dont le nom de plume est Joe Hill , s’est fait connaître des fans de comics grâce à Locke and Key.

Autre légende à avoir fait ses armes chez Warren : Richard Corben. Bien qu’il soit surtout connu pour sa série Den qui n’est pas une série d’horreur, il a illustré au fil de sa carrière de nombreux récits d’horreur après ses contes macabres publiés dans Eerie, Creepy et Vampirella. Son style graphique unique tout en rondeur ne l’empêche pas d’exceller dans ce genre. De ses adaptations de l’œuvre d’Edgar Allan Poe (dont 2 versions de La chute de la maison Husher) et de Lovecraft à des participations sur des titres d’horreur tels que Hellboy, Aliens ou Hellblazer, en passant par Ragemoor, Big Foot ou La maison au bord du gouffre, on ne compte plus les récits angoissants qu’il a illustré au cours des ans.

     

Il n’y a pas que les dessinateurs qui se soient illustrés sur des comics d’horreur. Le scénariste Bruce Jones s’est fait un nom en écrivant de très nombreuses histoires macabres, notamment pour des anthologies publiées chez Warren dans les années 70 et chez Pacific Comics et Eclipse Comics dans les années 80.

Les années 70 ont aussi été marquées par le retour de l’horreur dans les comics mainstream, mais dans une version édulcorée comparée aux magazines de Warren . Marvel publia tout une série de titres au doux parfum d'horreur intégrés dans son univers partagé : Werewolf by night, Tomb of Dracula, Man-Wolf (le fils de Jonah Jameson , le patron de Peter Parker alias Spider-Man ), Frankenstein, Son of Satan… et créa également des super-héros d’inspiration horrifiques dont Ghost Rider et Man Thing. Chez la Distinguée Concurrence DC Comics, ce sont des anthologies comme Witching Hour ou House of Mystery et des créations comme Swamp Thing et, là aussi, un Frankenstein. Pour l’anecdote, Man Thing et Swamp Thing dont les concepts sont extrêmement proches furent créés en même temps chez les deux concurrents Marvel et DC et il est donc impossible de dire que l’un a copié l’autre. Le Man Thing de Marvel eut une carrière honorable grâce à la plume de Stece Gerber. En revanche, le Swamp Thing a connu une carrière plus longue mais plus chaotique en débutant par une nouvelle publiée dans House of Mystery et réalisée par Lein Wein et Bernie Wrightson. Les auteurs ont décidé de modifier un peu le concept, de le resituer à notre époque et lancèrent le mensuel Swamp Thing. Les débuts de la série, superbement dessinés par Bernie Wrightson, rappelaient les classiques de l’horreur. Après son départ, la qualité de la série baissa. Quelques années plus tard, alors que le genre horreur périclitait, l’éditeur de Swamp Thing voulut dynamiser et moderniser le titre. Il fut alors appel à un jeune scénariste britannique prometteur mais inconnu du grand public. Alan Moore opéra alors un changement radical, redéfinissant radicalement le personnage en un épisode, Leçon d’anatomie. En une vingtaine de pages, il impose sa vision en utilisant une technique qui sera l’une de ses marques de fabrique : la déconstruction du héros, ici au sens aussi bien littéral que littéraire. Le ton moderne fait sensation, l’horreur y est particulièrement angoissante mais n’empêche pas le scénariste d’aborder de nombreux thèmes comme l’écologie, de développer une magnifique histoire d’amour phytophile et de nous présenter (déjà) une vision de la sexualité et des drogues conforme à sa vision très ouverte de ce que devraient être nos mœurs. Il resta une quarantaine d’épisode sur cette série, récoltant au passage de nombreux prix et récompenses, avant de voguer vers d’autres titres qui feront sa gloire comme The Killing Joke ou Watchmen. Ce run, devenu un classique de l’horreur en comics, fut notamment marqué par la création d’un personnage qui allait connaître sous d’autres plumes une belle carrière : John Constantine. Il est généralement admis que ce furent le Swamp  Thing d’Alan Moore et Hellblazer, le titre dont Constantine est l’anti-héros, qui sont à l’origine de la ligne de comics pour lecteurs adultes de DC Comics qui allait devenir Vertigo.

    


VERTIGO

Le label Vertigo, chez DC Comics, est lancé en 1993 sous l'impulsion de Karen Berger. Diplômée de littérature anglaise et histoire de l'art, elle entre chez DC en 1979, comme assistante de l'éditeur Paul Levitz (président de DC de 2002-2009). Elle s'est toujours intéressée au genre horreur et passera notamment éditrice sur le titre House Of Mystery, jusqu'à sa fin. C'est elle qui virera Cain de la maison dans le dernier numéro. Au milieu des années 80, elle amène un nouveau souffle chez DC en engageant des auteurs britanniques prometteurs : Neil Gaiman, Peter Milligan, Grant Morrison, Garth Ennis, Jamie Delano, entre autres ; ce qui sera symboliquement appelée l’invasion britannique. Ils apportent des points de vue rafraichissants et avant-gardistes. Elle va lancer avec eux des titres assez différents, déjà réservés à un public assez adulte. Animal Man, Doom Patrol, Shade : The Chaging Man, Black Orchid. Elle va surtout aider à lancer deux chefs d'œuvre : le Swamp Thing d'Alan Moore et The Sandman de Neil Gaiman. Tous ces titres vont porter la mention « Suggested for mature readers », et vont former le socle de ce que sera Vertigo.

Avec le succès de ces titres et voulant permettre à ses auteurs de ne pas être limités, DC demande à Berger de créer un nouveau label qui regroupera toutes ces œuvres et d’autres à venir, destiné à un public plus adulte. Vertigo naît en 1993. « Faire quelque chose de différent dans les comics et aider le medium à grandir », c’était l’ambition de Karen Berger à l’époque. Vertigo, de par sa nature même, ne se pliera pas au Comics Code, qui sera toujours en vigueur jusqu’en 2011 chez DC. Même si le label se construit sur un gros socle de titres d'horreur et de fantaisie, il publiera aussi d'autres genres, comme le polar (Scalped, 100 Bullets) ou la satire sociale (Transmetropolitan, DMZ). Voici un passage en revue des titres que l’on peut considérer comme horrifiques, ou qui flirtent avec le genre.

The Sandman : 1989-1996. 75 Numéros. La série en est déjà au numéro 47 lorsqu’elle passe sous le label Vertigo. Neil Gaiman reprend un personnage de l'univers de DC, Sandman, mais le change totalement en reprenant le mythe de Morphée, le marchand de rêve, faisant partie des 7 Infinis. Une histoire qui va reprendre beaucoup de personnages et concepts de la littérature, des contes, des mythes et légendes, sur une morale de fond qui est « le changement est inévitable. Même pour un Infinis les choses ne durent pas éternellement », que va apprendre Le Rêve tout au long de la série. Exemple parfait de la juxtaposition entre Horreur/Fantaisie, ligne directrice de Vertigo. Un titre reconnu pour son aspect très littéraire et l'un des rares comics à entrer dans la liste des best sellers du New York Times. Mike Dringenberg est le dessinateur principal de la série, avec de magnifiques couvertures de Dave McKean.

Hellblazer : 1988-2013. Plus longue série Vertigo avec 300 numéros. John Constantine, introduit dans la série Swamp Thing, est un détective de l'occulte, dans un univers surnaturel et paranormal. Anti-héros, connu pour son langage sans filtre, son addiction au tabac et à l’alcool et autres vices. De morale discutable, il s'en sort souvent par la ruse, la tromperie. Quelques auteurs se sont relayés sur la série, proposant chacun une vision différente et personnelle du personnage. 2 gros runs de Jamie Delano et Garth Ennis puis succession d'auteurs (Mike Carey, Paul Jenkins, Warren Ellis, Peter Milligan, Brian Azzarello…).

Preacher : 1995-2000. Garth Ennis et Steve Dillon.
Ennis reprend une intrigue abordée dans Hellblazer, la relation entre un ange et un démon, qui va donner naissance à Genesis, une créature qui va posséder un prêtre, Jesse Custer, et lui donner le pouvoir de commander avec sa voix. Le scénariste propose une mythologie très religieuse mais totalement détournée. C’est un réel OVNI, violent, gore, blasphématoire, cru, terrifiant par moment. Les origines du personnage perpétuent notamment la plus grande tradition des films d'horreur avec une famille de dingues, qui fera beaucoup penser à Massacre à la tronçonneuse.

   

The Book Of Magic : Mini-série issue de Sandman par Neil Gaiman, qui devient ensuite une série régulière par John Ney Rieber. On est dans le thème de la magie, Tim Hunter découvre qu’il peut la maitriser et doit choisir entre le bien et le mal. Présence de personnages du DCU comme Zatanna , Phantom Stranger ou Doctor Fate.

The Dreaming : Le monde onirique introduit dans la série Sandman . Série de 60 numéros qui reprendra notamment les personnages de Cain et Abel et du Corinthien.

House Of Mystery : 2008-2011. 42 numéros. Retour de la série culte d'anthologies d'horreur par Bill Willingham et Matthew Sturges. Cain ne retrouve plus sa maison des mystères et on va suivre une architecte du Texas, Bethany Keele, qui elle se retrouve prisonnière de cette maison. Introduction du concept d’un bar où les gens paient leurs boissons avec des histoires.

House of Secrets : 1996-1998. 25 numéros. Par Steven T. Seagle et Terry Christiansen.
Jeune femme se retrouve enfermée dans une maison hantée et découvre qu'elle renferme un tribunal macabre dont elle va devenir témoin d'horribles histoires.

Lucifer : 2000-2006. 75 numéros. Spin-off de Sandman dans lequel le scénariste Mike Carey reprend le personnage de Lucifer, qui voyage entre différents royaumes après avoir abandonné l'enfer à Morphée. Adaptée en série TV par Fox puis Netflix.

IZombie : 2010-2012. 28 numéros. Par Chris Roberson et Mike Allred.
Gwen, adolescente normale, sauf qu'elle doit ingurgiter un cerveau une fois par mois pour garder sa mémoire et son intelligence. Elle a accès à des cadavres grâce à son métier de fossoyeuse, et hérite d'une partie de la mémoire des morts, ce qui va l'aider à régler des affaires surnaturelles dans sa ville. Une adaptation en série TV a vu le jour sur The CW.

Clean Room : 2015-2017. La scénariste Gail Simone s'attaque à l'horreur avec une série qui aura duré 18 numéros, dessinée par Jon Davis-Hunt. Le fiancé de la journalite Chloe Pierce lit le livre d'une célèbre et énigmatique guru, Astrid Mueller, et est retrouvé mort trois mois plus tard. Chloe va enquêter et découvrir la Clean Room, une pièce qui matérialise les plus grandes peurs et les pires moments de nos vies.

Graphic Novels :
The heart of the Beast : Adaptation moderne du mythe de Frankenstein.
In The Shadow of Edgar Allan Poe : Fiction sur la vie tortueuse de l'auteur.
Lovecraft : Autobiographie/fiction sur HP Lovecraft, ses écrits sont la réalité et non de la fiction.
The Eaters : Peter Milligan. Une famille qui se nourrit de chair humaine. Une comédie horrifique.


LES PERSONNAGES VERTIGO DE RETOUR DANS LE DCU

En 2010, Vertigo devient un label exclusif aux créations originales et tous les personnages DC retournent dans le DCU : John Constantine, Swamp Thing, Sandman, Animal Man, Shade, etc, rejoignent Batman , Superman, Wonder Woman et toute la clique. De nouvelles séries sont alors lancées en 2011, durant le reboot des NEW 52.

Justice League Dark : Peter Milligan. Équipe de l’occulte, constituée de Constantine, Zatanna, Deadman, Shade, Madame Xanadu, dans sa première version.
Animal Man : Jeff Lemire et Travis Foreman. Relance du personnage dans une série très gore. Elle sera en lien avec le Swamp Thing de Scott Snyder, il y aura même un crossover entre les deux.
Swamp Thing : Scott Snyder et Yannick Paquette. Une série qui revient aux racines horrifiques du personnage et de son univers.

   

On peut aussi citer les deux séries Frankenstein, Agents of SHADE et I, Vampire, lancées durant les NEW 52. John Constantine aura droit à une série solo en 2013, ave Jeff Lemire au scénario.

Depuis 2018, l’univers de Sandman est devenu un label propre au sein de DC Comics, avec le retour de séries et personnages phares comme Books of Magic, The Dreaming, House of Whispers, Lucifer. Le label contient aussi les différentes mini-séries Hellblazer/John Constantine.

Quant à Vertigo, le label historique a malheureusement dû fermer ses portes en 2020, après plusieurs tentatives de relances infructueuses. La plupart des titres du label sont passés sous le nouveau Black Label de DC.


SCOTT SNYDER ET LES MYTHES DE L'HORREUR

Le scénariste Scott Snyder, sans doute plus connu pour ses travaux chez DC sur Batman , est aussi un grand fan d’horreur et s’est régulièrement attaqué à certains des plus grands mythes de l'horreur, en revenant à leurs racines et leur consacrant à chacun une série.

Il se confronte d’abord aux vampires dans American Vampire, avec Rafael Albuquerque et Stephen King (sur le premier arc). Il tente de redorer le blason des vampires et de les rendre à nouveau terrifiants. Snyder explore les mythes les plus anciens des vampires et toutes leurs origines différentes pour créer une vraie mythologie. Il en créer même une nouvelle race, le vampire américain (Skinner Sweet et Pearl Jones). Le tout sur fond d'histoire des États-Unis, un sujet dont il raffole, avec une période par arc narratif. On est ici, une nouvelle fois, chez Vertigo. Chez Image Comics, en 2011, il s’attaque au mythe de l’ogre avec Severed, aux côtés d’Attila Futaki, dans une Amérique du début du 20ème siècle, à l'aube de la modernisation. De retour chez Vertigo, il nous fait voyager du côté des créatures des profondeurs avec la série The Wake, dessinée par Sean Murphy. Il signe ensuite chez Image la mini-série Wytches, avec Jock, qui comme son nom l’indique parle de sorcières. Il lance actuellement la série Nocterra avec Tony Daniel, un monde où le soleil ne brille plus, ce qui transforme les humains en créatures étranges.

Et n’oublions son Swamp Thing déjà cité, ainsi que ses travaux comme Dark Nights : Metal, The Batman Who Laughs et Dark Nights : Death Metal, qui sont assez horrifiques en soi, notamment de par l’introduction des Batman maléfiques.

   


TODD MCFARLANE

Si Vertigo contient son lot de pépites d’horreur, l’horreur se faisait rare ailleurs. S'il y avait bien Lady Death et Ernie en indés, chez Marvel, il faudra attendre l’ascension phénoménale de Todd McFarlane sur le titre Amazing Spider-Man pour qu’on lui accorde une plus grande liberté créative en lui offrant un nouveau titre sobrement intitulé Spider-Man. Seul aux manettes, il plonge Spidey dans un récit d’horreur, le confrontant au Lézard, ennemi classique du tisseur qu‘il sait rendre effrayant, à Wendigo, le monstre cannibale, à Morbius le vampire et à divers ennemis effrayants.  Le succès phénoménal (2,5 millions d’exemplaires vendus du numéro 1), l’encouragera à quitter Marvel pour fonder avec d’autres ex-stars de la Maison des Idées une maison d’édition appelée Image en 1992. Il y lancera Spawn, un comic book à mi-chemin entre les genres super-héros et horreur à ses débuts, l‘horreur devenant très rapidement prédominante. Spawn raconte l’histoire d’un soldat sans scrupule qui échoue en enfer à sa mort. Or, son amour pour sa femme Wanda reste pur malgré le sang qu’il a sur les mains. Il fait alors un pacte faustien, acceptant de servir les forces de l’Enfer pour revenir parmi les hommes et retrouver son épouse. Comme pour tous les pactes avec le Diable, les dés sont pipés et il revient sur Terre sous une apparence monstrueuse et 5 ans après son décès, quand sa femme s’est consolée dans les bras de son meilleur ami. Furieux de s’être fait berner, il rejettera son alliance avec l’Enfer. S’en suivra une succession d’aventures qui l’emmèneront toujours plus loin dans l’horreur, notamment dans diverses séries dérivées comme Spawn the Undead.

McFarlane lancera d’ailleurs d’autres titres mâtinés d’horreur sous son label Todd McFarlane Production, de Sam & Twitch, polar horrifique à The Haunt.

   


DARK HORSE

Dans les années 90, l’horreur va également se développer chez un autre éditeur indépendant qui s’est développé sur l’exploitation en comics des franchises cinématographiques telles Star Wars, Alien, Robocop, Terminator : à savoir Dark Horse. On trouve également chez cet éditeur des artistes qui en ont assez d’être bridés par les Big Two et qui souhaitent développer des concepts avec une totale liberté créative mais aussi une ambition artistique, là où Image plagie Marvel à ses débuts. Frank Miller y lancera notamment Sin City tandis que le jeune Mike Mignola, aidé par John Byrne, créera Hellboy. Hellboy est un bébé démon arrivé sur Terre suite à une expérience mystique réalisée par des nazis. Récupéré par l’armée américaine, il sera élevé par un scientifique et servira au sein du BPRD. Il sera envoyé en mission partout dans le monde pour affronter toutes sortes de créatures. Aidé au départ par John Byrne au scénario, Mignola va vite s’émanciper pour développer un univers plongeant directement dans les mythes qui effraient l’humanité depuis la nuit des temps. S’appuyant sur un vrai travail de recherche, refusant toute facilité et se montrant très exigeant avec lui-même, il s’est imposé comme une légende vivante. Même s’il est peu productif aux dessins, il participe au scénario de nombreuses séries d’horreur pour la plupart liées à l’univers d’Hellboy, comme BPRD, Witchfinder, Lord Baltimore

Mignola ouvrira ainsi la voie à d’autres artistes. Ainsi verra-t-on s’épanouir dans le catalogue Dark Horse diverses séries d’horreur, mélangeant horreur et humour (le génial The Goon, par Eric Powell), horreur et conte pour enfants (Scary Godmother par Jill Thompson) et même horreur et conte animalier (l’excellent Beasts of Burden toujours par Jill Thompson accompagnée d‘Evan Dorkins).

   


AVATAR PRESS

D’autres éditeurs, sentant le filon, s’engouffreront dans la brèche. On pense notamment à Avatar, qui multipliera les titres à connotation horrifique de qualité variable. Ils ont cependant su attirer les plus grandes plumes, de Warren Ellis qui leur a refourgué quelques-uns de ses pires travaux, Alan Moore qui les a laissés adapter en comics certains de ses écrits mineurs et s’est même fendu d’inédits comme Neonomicon, hommage à l’œuvre de Lovecraft. Mais le plus grand succès de l’éditeur reste incontestablement Crossed, série profondément choquante et dérangeante créée par le provocateur Garth Ennis. Outrepassant très largement les limites de l’horreur, du gore, du sexe extrême et de l’indécence, il laissera la place à d’autres scénaristes comme David Lapham et même Alan Moore évoquer ce monde où une maladie transforme les gens non en zombies mais en monstres soumis aux pires instincts.

   


IMAGE COMICS

En 1992, quelques auteurs devenus célèbres se regroupent avec le même but : posséder les droits de leurs créations, et décident de s’émanciper. Jim Lee, Todd McFarlane, Rob Liefeld, Erik Larsen, Mark Silvestri, et Jim Valentino créent Image. Nous sommes au début des années 90, leurs séries portent donc une partie des défauts de cette décennie, à savoir des titres bourrins, très axés action et gros muscles. Seule Spawn de McFarlane s’inscrit dans le registre de l’horreur.

Avec le départ de certains de ses fondateurs, Image va évoluer vers un vrai éditeur indépendant, le premier aux États-Unis. Il représente une sorte d'asile pour les auteurs : libre dans la création et possédant les droits. Au fil des années, Image a vu fleurir des titres qui, sans être totalement de l‘horreur, flirtait avec le genre. Citons The Darkness, lancée par Garth Ennis et Marc Silvestri, Midnight Nation de Straczynski et Gary Frank, Fatale d’Ed Brubaker et Sean Philips, Nailbiters de Joshua Williamson et Mike Henderson, Revival de Tim Seeley et Mike Norton, ou encore récemment Gideon Falls de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino. Il existe bien sûr d’autres exemples qui auraient leur place dans cette catégorie.

En 2003, Robert Kirkman émerge avec la série devenue culte, The Walking Dead. Il redonne ses lettres de noblesse aux histoires de zombies et lance un vrai phénomène avec Tony Moore mais surtout Charlie Adlard. Le titre fait un carton et sera de la loin la meilleure vente du marché français jusqu’à la fin de la série. L’adaptation en série TV sur AMC a battu de nombreux records d’audience et a désormais plusieurs spin-off. Kirkman a aussi signé une autre série d’horreur, sur l’exorcisme, Outcast, en 2014, avec Paul Azaceta. Elle aussi adaptée en série TV.

   


HILL HOUSE COMICS

Joe Hill , le fils de Stephen King, lance de 2008 à 2013 la série fantastique aux penchants horrifiques Locke & Key (IDW), avec Gabriel Rodriguez. Très connue désormais grâce à la série TV développée par Netflix, le comic book présente une maison qui renferme des clés magiques (Effacer les souvenirs de quelqu'un, devenir un fantôme, changer de sexe, devenir géant, voyager dans le temps, ouvrir des portes vers l'endroit que l'on souhaite) et une famille qui va être confrontée à leurs pouvoirs et leur histoire. On y retrouve de nombreuses thématiques d'horreur : la maison hantée, un méchant assez terrifiant et rusé, le puits au fond du jardin, la porte de l'enfer, les scènes de morts assez graphiques, et des références à Lovecraft.

Joe Hill a totalement plongé dans l’horreur depuis en rejoignant DC Comics pour lancer son propre label Hill House Comics, qui propose des mini-séries assez modernes qui tentent de renouveler le genre. Il y écrit Basketful of Heads comme porte-drapeau du label, avec Leomacs au dessin. Suivent d’autres séries comme The Dollhouse Family, The Low, Low Woods, Daphne Byrne et Plunge, pour laquelle il est également au scénario.

    

 

LES ADAPTATIONS DE FILMS ET SÉRIES EN COMICS

Difficile de parler du genre de l'horreur sans aller du côté du cinéma, et de ce qu'il a pu amener en termes d'adaptations en comics.

Les adaptations des Slashers movies

Tous les slashers célèbres sont quasiment passés par la case adaptation : Halloween, Vendredi 13, Chucky, Massacre à la tronçonneuse, Freddy, Evil Dead... Vous avez l'embarras du choix pour suivre vos serial killers préférés en comics, s'ils sont encore disponibles. On peut en citer quelques uns publiés en France :

Vendredi 13 chez Panini Comics en 2008, par Jimmy Palmiotti et Justin Gray. Une histoire inédite autour de Jason Voorhees.

Massacre à la troçonneuse également chez Panini Comics en 2009. Il est très sympa et à l'avantage de se focaliser sur la famille entière et pas que sur leatherface.

L'éditeur Vestron fait un gros boulot actuellement autour de la franchise Evil Dead avec de nombreux titres, notamment autour du film Evil Dead 2.

   

 

Les adaptations Alien et Predator

De nombreux comics existent autour des univers d'Alien et Predator, créés au cinéma. Les adaptations des films, les suites et histoires inédites, les crossovers un peu fou. Détenues par l'éditeur américain Dark Horse jusqu'ici, c'est Marvel qui a récupéré ces deux franchises tout récemment. En France, l'éditeur Wetta/Vestron s'en occupe pour le moment, avec la publication de nombreux comics qui ravira les fans de ces monstres. On vous renvoie vers un autre dossier qui aborde ces publications plus en détail.

    


Les adaptations en tant que suite

Quelques oeuvres fantastiques ont eu droit à des suites officielles à travers le medium que représente les comics. On peut notamment citer l'univers de Buffy The Vampire Slayer, qui n'est pas forcément de l'horreur pure et dure mais qui aborde tout de même le mythe des vampires. La série TV créée par Joss Whedon s'est déroulé sur 7 saisons, de 1997 à 2003, et a continué en comics à partir de 2007. Les saisons 8 à 10 ont été publiées par Panini Comics, alors que les 11 et 12 sont toujours inédites en France. Un reboot de la série a débuté en comics en 2019 chez l'éditeur américain BOOM! Studios, qui est disponible en France (2 tomes) chez Panini toujours.

La série spin-off de Buffy , Angel, a aussi eu plusieurs suites en comics. Seule Angel & Faith (accompagnant la saison 9 de Buffy ), a été publiéen partiellement en France par Panini.

L'univers de 28 jours plus tard, de Danny Boyle, est aussi passé par la case comics. Série de 28 numéros qui fait le pont entre le premier film et le second, 28 semaines plus tard. Publié en France en 5 tomes chez Delcourt.

 

        

 

ET TELLEMENT D'AUTRES...

Il y a évidemment de nombreuses séries et mini-séries d'horreur en comics qui méritaient d'être citées, et qui n'entrent pas forcément dans les points abordés précèdemment. Nous avons tout de même eu envie d'en citer quelques unes.

The Strain : La série de David Lapham et Mike Huddleston adaptée de la trilogie de nouvelles de Guillermo Del Toro, publiée chez Dark Horse.
Un groupe de scientifique (CDC) tentent d'arrêter une invasion de vampires. Adaptée en Série TV sur la chaine FX, en 4 saisons.

Colder : Chez Dark Horse toujours, par Paul Tobin et Juan Ferreyra.
Mini-série en 5 numéros de 2012. Thriller psychologique sur la démence.

Rachel Rising : La série d'horreur de l'auteur indépendant Terry Moore, chez Abstract Studios, de 2011 à 2016.
Une jeune femme enterrée vivante qui se réveille et s'échappe, sans savoir ce qui lui est arrivé. Moore est un génie de la mise en scène et va la mettre totalement au service de ce comic d'horreur.

Afterlife with Archie : 2014. Roberto Aguirre-Sacasa et Francesco Francavilla.
Série dans l'univers D'Archie. Archier va écraser un chien et tenter de le ramener à la vie avec un sort, qui va réveiller tous les morts de Riverdale. Les dessins de Francavilla parfaits pour l'horreur, même dans des séries qui n'étaient pas horrifique, il amené cette touche, on pense notamment à son arc sur Detective Comics avec Scott Snyder.

From Hell : On finit en beauté avec le graphic Novel d'Alan Moore et Eddie Campbell, qu'il n'y a sans doute plus besoin de présenter. Adapté en film en 2001.

   

 

Aujourd’hui, avec Walking Dead qui en était le navire amiral, les comics d’horreur se sont imposés comme un genre incontournable, sans pour autant réussir à déboulonner les indétrônables super-héros. Aujourd’hui, le genre est non seulement représenté chez presque tous les éditeurs avec des titres dédiés de qualité et offrant une variété fort appréciable mais en plus son influence se retrouve même sur les séries les plus inattendues. C’est un nouvel âge d’or que connaissent les comics d’horreur, une reconnaissance et un succès que l’on n’avait pas connu depuis EC Comics. Le Comics Code Authority, enterré définitivement depuis quelques années, doit se retourner dans sa tombe. Espérant que, contrairement aux morts-vivants, il n’en sorte jamais.

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  • mmat1986
    mmat1986

    il y a 4 ans

    Très chouette article avec une liste époustouflante d'artistes de légende

    par contre la description de Severed par Snyder me fait toujours grandement tiquer, je sais que c'est comme celà qu'en parle la presse mondiale mais c'est totalement faux! Scott Snyder ne revisite pas du tout le mythe de l'ogre avec ce titre, il adapte juste un effroyable fait divers bien réel en utilisant l'histoire du tueur en série pédophile masochiste et canibale Albert Fish, un immonde salopard qui violait et dévorait des enfants et qui envoya des lettres effroyables aux parents de ces victimes leurs expliquant les atrocité qu'il avait fait subir à ses victimes , d'ailleurs même graphiquement le personnage du comics est le portrait d'Albert Fish

    https://www.13emerue.fr/dossier/albert-fish

    • Julien
      Julien - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à mmat1986

      il y a 4 ans

      Est-ce qu'il ne se sert pas de ce fait divers pour aborder plus largement la thématique de l'ogre ? Il faudrait que je le relise pour pouvoir en débattre, mais en tout cas tu m'apprends quelque chose !

      • mmat1986
        mmat1986

        En réponse à Julien

        il y a 4 ans

        Bah il y a du romancé via les deux garçon qui font la mauvaise rencontre et l'utilisation fictive d'un piège à ours géant comme arme mais en thermes de mythologie autour de "l'ogre" ça vient surtout du point de vue de la presse qui fit la promo du comics car ne connaissant sans doute pas cette horrible affaire des année 20-30 et surtout le fait que le surnom que les journalistes ayant vécu à l'époque de Fish l'avaient baptisé "l'ogre de Wistéria" voir également "le vampire" suite aux actes ignobles qu'il a commit

  • phebuscocker
    phebuscocker

    il y a 4 ans

    Merci pour cet excellent dossier ! Dommage que beaucoup de titres restes inédit en vf. Un jour peut être...

    • mmat1986
      mmat1986

      En réponse à phebuscocker

      il y a 4 ans

      Tu pcherches quel titre plus particulièrement? car pour ce qui est des series Eerie, creepy, tales from the crypt et autre oeuvres de Bernie Wrightson ou Richard Corben, tu peux te procurer pas mal de titres chez les éditions Délirium par exemple