[Review VF] Eaglemoss tome 62 : Harley Quinn - Complètement Marteau

[Review VF] Eaglemoss tome 62 : Harley Quinn - Complètement Marteau

Avec cette prolongation, la collection DC d'Eaglemoss s'attaque à un nouveau personnage : Harley Quinn. Ce tome 62 correspond à peu près au premier tome qu'Urban Comics a publié dans sa collection DC Renaissance en 2015. Je vous propose de lire la review que l'inégalable Sofia avait écrite à l'époque, à laquelle j'ai apporté quelques modifications ci-dessous afin de correspondre à la version d'Eaglemoss.

Écrit par Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, ce tome 62 contient les numéros 0 à 8 de la série VO Harley Quinn. La différence avec la version Urban est l'absence du Secret Origins #4. Le personnage d'Harley Quinn de son vrai nom Harleen Frances Quinzel, a été créée par Paul Dini et Bruce Timm exclusivement pour la série animée Batman de 1992. Avant de tomber folle amoureuse du Joker, Harleen était un simple médecin psychiatre exerçant dans l’asile d’Arkham. La suite, on la connaît. Ce que les créateurs n'avaient pas prévu est que le personnage devienne aussi vite populaire parmi les fans, et qu'elle continue d'apparaître dans les comics DC. Après avoir "squatté" l’univers de Batman des dizaines de fois, d'avoir fait partie de la Suicide Squad, mais aussi des très redoutables Gotham Sirens composé de Catwoman et Poison Ivy, la blonde sort enfin du nid en solo pour nous conter ses aventures.

On commence par le numéro #0 qui, on vous prévient tout de suite, entre dans la tête d’Harley et prête à sourire. Il rappelle parfois l’humour du mercenaire Deadpool de chez Marvel, qui lui non plus n’hésite pas à franchir le "Fourth Wall" comme on dit, et à parler avec le lecteur. Ici, Harley entretient une conversation avec les scénaristes Conner et Palmiotti. Car oui, elle veut choisir son dessinateur alors quoi de mieux que de laisser les candidats la dessiner et tenter de la convaincre. Moment très sympathique et rarissime, puisque l'on retrouve page après page, les artistes Amanda Conner, Becky Cloonan, Tony S. Daniel, Stéphane Roux, Dan Panosian, Walter Simonson, Jim Lee, Bruce Timm, Charlie Adlard, Adam Hughes, Art Balthazar, Trad Moore, Dave Johnson, Jeremy Roberts, Sam KiethDarwyn Cook et Chad Hardin. C'est finalement ce dernier qui remporte le poste.

Ce numéro 0 offre une sorte d'introduction à l'univers d'Harley qui est bien méli-mélo (un robot géant Harley ?), et au fond le concept s'accorde très bien avec le personnage. Les choses sérieuses débutent enfin avec le numéro 1. Découvrant qu’elle a hérité d’un immeuble dans la ville de Conney Island, elle décide de s’y rendre pour entamer sa nouvelle vie de femme libre. Pour sauver l’immeuble, elle décide de se trouver un travail, et quel plaisir de la voir passer deux entretiens d’embauche. L’un en tant que psychiatre, rien d’étonnant puisque cela a été son métier pendant des années, et le second pour rejoindre une équipe de roller derby ! Oui, oui, de roller derby. Elle peut même compter sur les talents de décoratrice d'intérieurs de Poison Ivy qui répond présent dès que son amie en a besoin. Mais à peine arrive-t-elle sur les lieux, qu’elle découvre qu’un contrat a été mis sur sa tête. 

Ce qui est rafraîchissant dans ce titre est qu'il n'est pas prise de tête, et peut facilement être lu par les non-initiés. Sans tomber dans la simplicité, ce premier tome regroupe tout ce qui fait le charme du personnage. Bourrée d'humour, d'action, de caractère bien trempé, et même d'innocence, Harley Quinn remplit parfaitement son rôle: le divertissement de haute voltige. Cependant, le fait de voir le Dr Harleen à l'oeuvre nous fait regretter de ne pas en avoir vu plus avant.

Niveau illustrations Chard Hardin tient la route, ses traits sont juste ce qu'il faut pour rendre l'univers d'Harley bon sans être surchargé de détails, ou qu'il n'y en ait pas assez. Hardin arrive à lui donner un côté enfantin, puis la seconde suivante un regard de psychopathe. Les principales couleurs utilisées sont le bleu nuit, le rouge et tous ses dérivés. Cela pourrait fatiguer les yeux, mais non, c'est même un plus car on ne se perd pas à essayer de lire dans les décors. 

Si l'on devait reprocher quelque chose à ce tome, il y aurait deux choses. La première est qu'après la lecture de ces 232 pages, on se demande si le scénario de Conner et Palmiotti va monter d'un cran et nous offrir une intrigue plus sérieuse. Certes on ne demande pas à ce que les scénaristes nous offrent un univers sombre comme celui de Batman, parce que cela ne collerait pas avec la personnalité loufoque d'Harley. Mais on voudrait quelque chose de plus consistant pour la suite. Espérons que ce premier arc était juste là pour poser les bases de l'univers du personnage. Le second reproche serait le choix de couverture fait par Eaglemoss. En effet, l'éditeur modifie celle d'Urban (qui était déjà un peu racoleur avec la place que prennait le Joker pourtant absent de l'album), et y met à la place la couverture du Secret Origins #4... alors que cette histoire n'est pas présente dans le tome !

Au final Complètement Marteau nous montre que les scénaristes (qui apparaissent même dans le tome - Jim Lee aussi) arrivent sans difficultés à retranscrire la personnalité très unique du personnage, sans tomber dans l'extrême en la transformant en tueuse sanguinaire. Des clins d'oeil au monde éditorial sont même présents et prêteront à sourire. Mention spéciale aussi à la traduction de Benjamin Rivière, qui a su maîtriser le langage d'Harley. Si au final vous ne connaissez pas vraiment le personnage en dehors de son lien avec le Joker, c'est le moment de tenter l'aventure, car Harley, elle va vous plaire. Si vous la connaissez déjà, je n'ai pas besoin de vous convaincre.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les scénaristes ont cerné la personnalité d'Harley
- Le Dr. Harleen Quinzel
- Bon point d'entrée pour les non-connaisseurs
- Les personnages secondaires, dont Poison Ivy
- Les illustrations de Chad Hardin
- La traduction de Benjamin Rivière

LES POINTS FAIBLES

- Le choix de couverture par Eaglemoss
- Un arc servant d'introduction, on voudrait un but pour la suite
- Le temps d'attente jusqu'au prochain tome

 

4.5

Du fun en bombe atomique

 

Conclusion

Harley Quinn rempli très bien son contrat, et on ne peut que tomber sous le charme de son univers loufoque teinté d'humour, d'action, d'amitié et d'innocence. On demande juste que la suite ait vraiment un but, et soi moins introductif. Harley vous fera sourire, et vous la remercierez en retour.

 

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