Alors que l'Armageddon était en train de se produire, Spawn s'est retourné contre ses anciens maîtres en détruisant toute vie sur Terre. Laissant Dieu et Satan se battre dans u univers parallèle, Spawn a recréé le monde, au cours de l'événement appelé La Grande Lumière, et ressuscité l'ensemble de la race humaine, débarrassée des Anges et des Démons... C'est du moins ce que croit Al Simmons.

Pas d'avis pour le moment.

Tome 17 pour Spawn, et tandis que la série se rapproche doucement des publications actuelles, les choses bougent dans ces intégrales que nous propose Delcourt. Nous allons donc nous attarder sur le contenu de cet album.

Le début de ce tome reprend là où le précédent nous avait laissés. Spawn n’a plus les idées claires, et affronte son costume, tandis que Mammon dévoile son jeu. Et les révélations sont d’envergure puisqu’elles remettent en cause les origines même du personnage. Le final de cet arc scénariste marque une étape importante dans la série, et la moitié de l’album y est consacré. Le dessin est toujours géré par Brian Haberlin qui est très agréable, malgré ce côté un peu rigide et numérique. Le twist final sort un peu de nulle part, et va mettre une fin brutale à l'histoire : pour résumer, on passe clairement du coq à l’âne.

Les révélations faites sur la famille Simmons, et le rôle de Mammon sont plutôt bien trouvées, et enlèvent encore plus le peu d’humanité qui restait à Spawn. Cyan a un rôle important qui se répercute aujourd’hui dans les numéros actuels de la série. Pourtant l’affrontement final avec ce grand méchant qu’est Mammon est finalement assez décevant, surtout qu’au-delà de la conclusion de cet arc, c’est pratiquement la conclusion de l’histoire d’Al Simmons, puisqu’on passe brusquement au personnage de Jim Downing.

Je ne rentrerai pas dans les détails, et, hasard de la publication, c’est assez perturbant d’avoir une relance de série en plein milieu d’un tome. Le début de cette nouvelle saga en deuxième partie de l'album permet à la série de revenir plus aux sources, avec un aspect fantastique un peu moins prononcé. C’est aussi une toute nouvelle galerie de personnages qui apparaît. Ce genre de renouveau était prévu dans l’idée de base de Todd McFarlane, et l'intérêt de lecture est clairement renouvelé.

  

Un changement de dessinateur s'opère pour l'occasion : Whilce Portacio, un des co-créateurs d’Image, arrive sur la série. Son trait est fin et maitrisé, on sent la touche Image, même s’il n’est pas toujours très régulier. L’ambiance qu’il propose est assez sombre et réaliste, malgré de belles incursions de fantastique. Pour cette deuxième partie, tout est donc à découvrir, et ce vent de fraîcheur nécessaire à la série captive.

Concernant l’album en lui-même, on notera un casting indiqué sur la couverture qui ne correspond pas à l’intérieur. En effet, Brian Holguin et Greg Capullo ne semblent pas avoir participé à l’album, ou alors trop peu pour être présents dans les crédits intérieurs. Le tome contient les chapitres 180 à 190 de la série, qui étaient très compliqués à trouver en VF jusque-là. Le prochain album devrait donc rejoindre la série La Saga Infernale qui débutait au chapitre 200. Nous saurons donc très bientôt si Delcourt continue ce format, ou s’il stoppe, sachant que toute la série Spawn sera disponible en librairie avec le tome 18.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un renouveau bienvenu
- Les dessins
- Les ambiances

LES POINTS FAIBLES

- La fin abrupte et décevante d'une ère

 

3.5

Transition

Conclusion

Un tome important et de transition. S’il commence fort, la conclusion en première partie est assez décevante, mais le début d’une nouvelle ère est ensuite très prometteur.