Le lieutenant-colonel Al Simmons est revenu d’entre les morts avec une étrange apparence, celle d’un Hellspawn. Ses souvenirs ne sont plus que des bribes éparses. En luttant contre les forces des enfers, il va tout faire pour retrouver sa femme.
Exécuté par ses supérieurs, et parvenu aux Enfers, le lieutenant-colonel Al Simmons signe un pacte qui doit lui permettre de retrouver Wanda, son épouse. Victime d’un marché de dupes, il est réssucité sous la forme d’un Hellspawn, une créature chargée de mener les hordes infernales contre les armées célestes. Surnommé Spawn, Al va tout faire pour s'affranchir de cette malédiction et retrouver sa vie d'avant.
Les débuts d'un personnage culte ! Le premier arc est bon, et permet de bien introduire l'univers, mais McFarlane a eu l'intelligence de demander de l'aide à de grands auteurs pour introduire des éléments à son histoire. Cette réédition du tome 1 permet a priori de réintégrer 2 numéros qui manquaient : le 9 et le 10. Si le 10 est anecdotique (surtout un crossover avec Cerebus), le 9 de Neil Gaiman introduisait des personnages importants pour la suite. Il faudra voir si Delcourt laisse les autres numéros permettant d'embrayer sur les tomes suivants déjà édités, ou si un décalage se produit. Dans tous les cas, si le personnage vous intéresse, c'est par ici qu'il faut commencer !
La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit du tome 1 de Spawn, écrit par Todd McFarlane, Alan Moore, Neil Gaiman, Frank Miller et Dave Sim, et dessiné par McFarlane. Il sortira le 23 octobre pour 29,95 euros. Il contient les titres US Spawn #1-13.
Le lieutenant-colonel Al Simmons est revenu d’entre les morts avec une étrange apparence, celle d’un Hellspawn. Ses souvenirs ne sont plus que des bribes éparses. En luttant contre les forces des enfers, il va tout faire pour retrouver sa femme.
Exécuté par ses supérieurs, et parvenu aux Enfers, le lieutenant-colonel Al Simmons signe un pacte qui doit lui permettre de retrouver Wanda, son épouse. Victime d’un marché de dupes, il est réssucité sous la forme d’un Hellspawn, une créature chargée de mener les hordes infernales contre les armées célestes. Surnommé Spawn, Al va tout faire pour s'affranchir de cette malédiction et retrouver sa vie d'avant.
Cette réédition du tome 1 de la série Spawn contient les treize premiers chapitres de la série, dont les numéros 9 et 10 qui étaient absent la version précédente. Todd McFarlane a créé Spawn bien avant le lancement d’Image Comics, mais sa forme définitive est arrivée avec sa série. Relire le premier numéro aujourd’hui nous fait comprendre le succès de la série. L’histoire est forte dès le début. Pour ceux qui ne la connaissent toujours pas, elle commence avec un Spawn à moitié amnésique à New York. Quelques bribes de son passé lui apparaissent, lui permettant de resituer le personnage. Il est Al Simmons, un agent spécial qui a été tué et qui est revenu à la vie.
Éperdument amoureux d’une femme nommée Wanda, il accepte de passer un pacte avec le diable pour revenir sur Terre. Il se fait duper puisqu’il revient cinq ans plus tard, le visage cramé donc impossible à reconnaitre, et entre temps, Wanda a eu un enfant avec son meilleur ami et a une vie de famille heureuse. Spawn se retrouve seul, trahi de tous, en colère, ce que recherche l’enfer. Malgré ces thèmes très sombres, le début de la série propose parfois un ton léger, et des situations assez marrantes au final.
Spawn est un célèbre exemple d’anti-héros. Il se retrouve malgré lui avec des pouvoirs et la possibilité de changer les choses, pourtant il reste à se morfondre, et lorsqu’il agit, c’est souvent sous le coup de la colère. Il n’hésite pas à punir et à tuer ses adversaires. Il n’accepte pas qui il est. Le personnage est vraiment très intéressant. Il est aussi amusant de revoir ses débuts, et les relations qu’a la série avec les autres productions Image, à une époque où on imaginait qu’un univers partagé allait exister. Nous croisons donc des Youngblood dont un des membres aura une grande importance, un peu rognée par la suite, ainsi que Savage Dragon.
Todd McFarlane tient la barre de toute la série : il scénarise et dessine. Il ne s’occupe juste pas de la couleur. D’ailleurs, niveau dessin, c’est bluffant. C’était la grande force d’Image, et si certaines séries ont un peu vieillies, Spawn tient encore bien la baraque. La construction des planches dynamiques, les jeux sur les ombres et les contre-jours, le style du trait, tout est vraiment bien travaillé, et encore pertinent aujourd’hui. Pour résumer, les dessins de McFarlane sont sur cette série le meilleur travail qu’il a jamais produit.
Pour le scénario, McFarlane ne traîne pas. Il est évident que le travail sur son personnage a été fait en amont, et beaucoup de choses sont introduites dès le début. Les histoires s’enchaînent et des éléments très marquants arrivent dans cet album : le Violator apparaît dès le deuxième chapitre, le pacte avec Malebolgia est expliqué dans le troisième et quatrième, Billy Kincaid arrive dans le cinquième, Overt-kill dans le sixième, etc. Pourtant malgré ce très bon début, l’auteur décide de laisser d’autres scénaristes proposer des histoires. Pendant quatre chapitres, quatre auteurs populaires vont prendre le contrôle de sa création.
Le chapitre 8 est écrit par Alan Moore et nous raconte l’arrivée de Billy Kincaid en enfer. Le scénario du 11 est de Frank Miller qui nous montre une guerre des gangs avec Spawn et ses amis SDF pris entre deux feux. Ces deux histoires sont très bien, et se trouvent d’ailleurs déjà dans la série Spawn publiée par Delcourt. En revanche, les chapitres 9 et 10 ont plus d’intérêt. Le 9 est écrit par Dave Sim, le créateur de Cerebus. Il nous offre une histoire onirique, faisant des clins d’œil aux univers DC et Marvel, et croisant le monde de Cerebus. Absent donc de la première édition du tome 1 pour des raisons de droits, l’éditeur avait fini par publier ce numéro dans l’album Violator, puis dans l’édition spéciale des 30 ans. Il retrouve là toute sa place dans la continuité de la série.
Enfin, il y a le chapitre 10, écrit par Neil Gaiman et sujet de tous les conflits entre les deux auteurs. Ce numéro est très important, car il introduit des personnages que McFarlane réutilisera beaucoup par la suite (et encore aujourd’hui) : le Spawn médiéval, Angela et le Comte Cogliostro. Les procès qui ont suivi ce numéro se concentraient sur la propriété des personnages, et ont bloqué la réédition de ce chapitre jusqu’à récemment, puisque Delcourt l’a enfin proposé dans l’édition spéciale des 30 ans. La réédition de ce tome 1 permet donc de compléter parfaitement la série.
En effet, il était compliqué avec l’édition spéciale des 30 ans de poursuivre la lecture, puisqu’il contenait les quinze premiers chapitres. Le tome 2 provoquait donc deux doublons. Cette réédition du tome 1 se termine avec le numéro 13, exactement comme l’édition précédente. Donc si vous voulez la suite, tout est déjà disponible, et vous pouvez enchainer sur le tome 2. D’ailleurs, je ne pense pas que Delcourt propose une édition différente aussi pour les autres tomes, il se contentera de les rééditer. Car à part ces deux chapitres en plus, ce tome 1 est strictement identique à l’édition précédente. Nous pouvons juste noter une couverture avec des couleurs plus vives, une image en plus pour illustrer la postface et un catalogue de tous les titres Spawn édités par Delcourt à la fin.
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