Scénariste : MCFARLANE Todd, HINE David
Coloriste : TROY Andy
Illustrateur : HABERLIN Brian, NOORA Rodel, DYCK Van

Changement d’ambiance et de style graphique pour la suite de l’intégrale de Spawn, la création de Todd McFarlane. David Hine se renouvèle magistralement après Armageddonet Brian Haberlin nous invite dans une ambiance d’horreur intime et déstabilisante.

Imaginez que vous êtes un monstre, abandonné par votre famille et enfermé dans une pièce verrouillée. Vous êtes sans ami, et seul. Absolument seul… Imaginez que vous soyez repoussant au point que les seules personnes qui supportent de vous regarder sont celles qui sont payées pour cela. Et imaginez que vous soyez dotés de pouvoirs incommensurables. Que décideriez-vous de faire ?

Pas d'avis pour le moment.

La réédition des Spawn par Delcourt atteint son seizième volume, et nous allons voir que penser de cet album.

Le tome précédent nous racontait une étape importante dans la mythologie de Spawn, et je vous invite à en lire la critique avant de rentrer dans le vif du sujet. L’Apocalypse a eu lieu, et Spawn a reconstruit le monde, avec l’ambition de le débarrasser des envoyés du Ciel et de l’Enfer qui jouaient avec les âmes humaines. Cependant, nous allons vite nous apercevoir que tout ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu. Dans un immeuble, des choses étranges vont se passer. Avec ce début d’album, Spawn renoue avec les histoires d’horreur. Il y a une ambiance à la Stephen King dans l’air, pour notre plus grand bonheur.

Sam et Twitch sont sur l’affaire, et vont demander de l’aide à Spawn, qui refuse de voir qu’il n’a pas totalement réussi ce qu’il voulait faire. En avançant dans l’histoire, de nombreux personnages issus du folklore de Spawn vont faire leur retour, prouvant son échec. Si la première partie nous fait un état du nouveau monde, l’album va vite se focaliser sur Al Simmons, et prendre une tournure bien plus personnelle. Mammon est de retour, ainsi que Nyx. Nous allons alors apprendre des choses sur la famille Simmons, dans la lignée des pistes lancées dans le tome précédent. Et nous aurons droit à des révélations plutôt bien amenées.

Cet album part sur de nouvelles bases, à tel point qu’un nouveau lecteur pourrait raccrocher les wagons sans trop de problème. David Hine est encore au scénario, et se débrouille toujours aussi bien, tout en cherchant à expérimenter les genres, oscillant entre l’horreur et la tragédie. Il y a même un chapitre en vue subjective ! L’intrigue sur la famille de Spawn renouvelle agréablement l’intérêt pour la série, jusqu’à redéfinir en grande partie l’origine du personnage. De plus, la fin de l’album marque une conclusion, ce qui lui donne la consistance d’un récit complet, même s’il y a un dernier chapitre qui offre une ouverture pour la suite.

 

Les dessins de cet album sont assez perturbants. Brian Haberlin est fidèle à ses travaux récents. Je ne sais pas précisément comment il travaille, mais son style fait beaucoup penser à du numérique, jusqu’au niveau des postures des personnages. Ca donne un côté rigide, et des visages assez méconnaissables par rapport à ce qu’avaient fait les artistes précédents. Cependant, les planches sont plutôt bien construites, et ça fonctionne. La lecture est plutôt agréable, et Spawn est bien dessiné, malgré quelques autres designs plus douteux.

Au dessin, Haberlin est accompagné par Rodel Noora et Geirrod Van Dyke. La différence se voit surtout sur la couleur, et un chapitre dispose d’une peinture numérique du plus bel effet. A la fin de l’album, Delcourt nous propose une galerie d’illustrations ainsi qu’un court récit. Il s’agit d’une histoire de Noël avec Spawn et Angela qui fait vraiment juste office de bonus sympa. Au final, cet album est un tome plutôt réussi de Spawn, qui nous permet de passer un bon moment de lecture.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Une histoire complète
- Des genres intéressants
- Le renouveau

LES POINTS FAIBLES

- Le dessin particulier

 

4

Bon tome

Conclusion

Ce tome 16 repart sur de nouvelles bases, avec une tendance vers l’horreur plus classique. Le gros morceau de l’album est la relecture des origines de Spawn qui renouvelle l’intérêt pour la série. Un bon tome !