Puisque toutes les bonnes choses ont une fin, il ne pouvait en être autrement du Zap ! Les lignes à venir seront bel et bien les dernières de cette rubrique hebdomadaire qui vous aura tenu en haleine un peu plus d'un an (une ou eux semaines ont dû sauter lors de nos passages en convention). Ce fut un grand plaisir d'essayer de se renouveler chaque semaine en vous proposant entre cinq et sept critiques rapides, bien que ce fut loin d'être une mince affaire.
Pour la dernière fois, petit passage en revue de ce qui a retenu mon attention cette semaine : la fin du premier arc de Wolverine , Nova qui continue bien, Thor qui reste décidément toujours aussi bon, X-Men qui remonte, Amazing X-Men qui passe par une étape obligatoire et enfin Ultimate FF qui ne démarre pas si mal que ça !
N'oubliez pas d'aller jeter un oeil au 52e Zap de DavIds sur les publications DC Comics !
Thor God Of Thunder #21

Jason Aaron et Esad Ribic nous propose une fois de plus un numéro excellent. Comme dans les deux précédentes parties de l’arc, nous y suivons parallèlement le
Thor du présent, et All-Father
Thor , des millénaires dans le futur alors que la terre est supposée vivre ses derniers instants aux mains de Galactus.
Justement, parlons un peu du vieux Dieu du Tonnerre et du géant violet ! Ces deux-là s’affrontent enfin dans ce numéro et on peut vraiment compter sur Ribic pour nous offrir un affrontement grandiose ! L’Asgardien est rarement apparu si classe, et ce combat d’ampleur cosmique est tout simplement un régal. Les deux s’affrontent aussi physiquement que moralement, et c’est nécessairement jouissif.
Pendant ce temps dans le présent, Jason Aaron nous propose une opposition entre le Dieu et la technologie moderne. En fait, même plus que ça, puisque le PDG de Roxxon se révèle fin stratège et utilise la loi à ses fins. Bref, Thor fait face à un ennemi rarement vu dans les comics
Thor récent, un simple homme qui parvient à le mettre en échec grâce à son bagout, son argent et sa technologie. On appréciera forcément la fin du dernier numéro qui est en plus l’occasion pour le scénariste d’injecter un soupçon de mythologie à tout cela, faisant de Mr Agger un terrible ennemi qui va venir titiller le Dieu asgardien sur son propre terrain.
Les deux prochains numéros s’annoncent tout autant jouissif, mais on vous recommande chaudement celui-ci qui contient des passages vraiment somptueux et nous montre un Thor plus majestueux que jamais, également dans le présent d’ailleurs.
X-Men #13

Ce numéro voit le début de l’arc Bloodline, et il se révèle d’une efficacité à toute épreuve.
Trois pages suffisent à Brian Wood pour présenter l’ennemi auquel devront faire face les X-Women, la scène est d’ailleurs très efficace et nous donne envie de le revoir très vite. Les pages suivantes sont l’occasion de revenir sur les conséquences de l’arc passé, en particulier en ce qui concerne Storm, Monet et Rachel. Brian Wood semble presque méthodique dans son écriture, et c’est justement ce qui fait la force de l’entame de cette nouvelle histoire. Il fait un inventaire complet des personnages principaux de sa série, nous indique où elles en sont, et parvient à rendre le tout franchement intéressant à lire. C’est bien simple, on ne décroche à aucun moment. Très vite, il va bien entendu inclure l’élément perturbateur sans attendre l’ultime page comme beaucoup le font – souvent à tort – et on se rend bien vite compte que ce dernier risque de donner du fil à retordre à l’équipe. Dans l’idée, ce personnage s’annonce être un mélange entre Deadshot et
Deathstroke … à voir.
En plus de cela, nous avons même l’ouverture d’une back-up story consacrée à un petit groupe d’élèves de l’académie, là encore on se rend compte de la grande efficacité de l’écriture de Wood qui pique notre curiosité en un faible nombre de pages.
Visuellement, Clay Mann amène du style à la série. Ses dessins sont franchement sympathiques et nous font oublier le style un peu passe-partout de Kris Anka des numéros précédent. Malheureusement nous n’avons pas encore eu l’occasion d’admirer son art lorsque l’action se fait plus pressante, mais lorsqu’il s’agit de montrer le quotidien des héros, le tout se révèle fort efficace. Avec un trait assuré et détaillé, on a hâte de voir ce qu’il nous réserve par la suite. Phil Briones met joliment en image la back-up, son style est un peu plus classique mais cette histoire faisant plutôt office de bonus, nul doute que ce dernier devrait à terme convaincre tout le monde.
Nova #16

Les épisodes se suivent et se ressemblent dans cette série, mais attention il ne s’agit en aucun cas d’une critique. La série est en effet un modèle de régularité et chaque nouveau numéro se suit avec le même plaisir que le précédent.
Nous retrouvons ici Sam et Beta Ray Bill face à Skaarn, et l’élément particulièrement intéressant de ce numéro est que pour la première fois nous découvrons un Sam Alexander légèrement instable mentalement. A la manière d’un
Peter Parker , il laisse son quotidien avoir un impact sur sa vie super-héroïque. Gerry Duggan le rend ainsi encore un peu plus humain, car il est vrai que depuis le lancement de la série, il était difficile d’imaginer un jeune garçon normal ne pas exploser à un moment ou à un autre tant les deux pans de sa vie ont été chargés depuis.
On retrouve avec plaisir des personnages aperçu plus tôt dans la série, le couple extra-terreste Cadivan / Emiliasta est d’ailleurs assez marrant, surtout lorsque l’on se rend compte que c’est cette dernière qui porte la culotte. Cette page avec ces quelques remarques cinglantes de sa part est un régal.
David Baldeon continue sur sa lancée et nous propose des pages franchement réussies. Ses combats dans l’espace sont fort agréables à suivre et son storytelling est toujours au rendez-vous. L’ction se déroule de manière claire et extrêmement lisible. Il parvient en plus à rendre les visages d’à peu près n’importe quel personnage très expressifs, c’est en particulier flagrant dans le cas de Beta ray Bill, qui n’est pourtant pas simple à animer avec sa tête de cheval.
Bref, une nouvelle réussite pour cette série qui reste l’un des meilleures surprises de l’initiative Marvel NOW!.
Amazing X-Men #6

Nous ne tenons pas là un numéro aussi bon que les grandes heures de l’arc précédent mais il s’agit d’un passage obligatoire. Les mutants font la fête pour le retour de
Kurt , et bien entendu, rien ne va se passer comme prévu !
L’écriture de Jason Aaron se fait toujours aussi simple et efficace, il nous propose un retour plutôt joyeux, mais surtout très mouvementé. En effet, les parents de l’elfe bleu vont bien vite venir jouer les trouble-fêtes, s’ensuit une scène d’action digne du héros, à coup de bamfs et de pirouettes. Comme nous le disions précédemment, un passage obligatoire ! Au final, le scénariste nous sert également ce que l’on attend et ce jusqu’au bout avec la petite scène fraternelle entre
Kurt et
Logan qui va bien. Il est donc très difficile d’être déçu par ce numéro, mais d’un autre côté, ce qui fait sa force est également sa faiblesse puisque l’on n’est à aucun moment surpris ni vraiment pris aux tripes.
Ed McGuinness est remplacé par Cameron Stewart, un dessinateur au style radicalement différent. Il est vrai que de prime abord on aurait tendance à le qualifier de moins bon, mais ce qui manque au niveau de l’expressivité des visages par moments se retrouve dans les scènes d’action. Le dessinateur met parfaitement en scène le virevoltant mutant bleu, et toute la partie mouvementée de ce numéro est un régal. Elle lui permet surtout d’affirmer son style, ce qui fait qu’une fois les dernières pages du numéro atteintes, on a le sentiment qu’il a clairement fait le job.
Bref, un bon petit numéro qui ne surprendra personne mais offre aux lecteurs assidues les quelques scènes qu’ils attendaient de longue date.
Ultimate FF #1

Un très bon début pour cette série que peu de personnes attendaient au tournant. L’univers Ultimate donne l’impression d’être mort depuis bien longtemps mais Marvel semble avoir décidé d’en faire un terrain de jeu propice aux jeunes créateurs qui ont déjà fait leurs preuves.
Joshua Hale Fialkov est désormais un habitué de cet univers et il nous montre toute la maîtrise qu’il en a avec cette introduction du concept de la Future Foundation dans l’univers Ultimate. Les relations entre les personnages sont extrêmement bien gérées et le scénariste les utilise clairement à son avantage, aboutissant à un comic book fun à lire, au sein duquel les punchlines (gentillette) fusent et qui pourrait donc bien devenir une série fort intéressante. La nouvelle menace n'est pas encore bien posée, mais sur cette nouvelle Terre 1610, on commence à comprendre l’utilité d’une telle équipe. En effet, les récents événements l’ont rendu très étranges, et il est fort probable que des menaces technologiquement avancées émergent. Bref, la pertinence d’une telle série ne peut être mise en doute, et Fialkov en fait un agréable divertissement.
Malheureusement, elle est plutôt plombée par un design très particulier, il y a beaucoup de couleurs vives tirant sur le rose et le violet. Si l’on ajoute à cela les dessins qui sont loin d’être fameux, on arrive à un comic book visuellement plutôt décevant, les dessinateurs ne mettent pas en scène l’action de la meilleure des manières qui soient, et puis surtout le trait de Guevara manque cruellement de régularité. Les premiers visages que l’on voit sont plutôt réussis, mais d’autres sont parfois franchement ratés, pire un gros manque d’expressivité est à dénoter, ce qui crée une sorte de barrière qui nous empêche de totalement rentrer dans l’histoire.
Un comic book plutôt bien écrit mais mal dessiné donc, espérons que Marvel se rende compte de son erreur et opte rapidement à l’avenir pour un dessinateur qui mettra mieux en valeur la bonne histoire de Joshua Hale Fialkov.
Wolverine #4

Une fin d’arc un peu bâclée et au déroulement franchement poussif. Cornell aurait sans doute faire le choix d’arrêter de sauter d’une époque à une autre pour cette conclusion pour se concentrer sur le présent. Malheureusement ce n’est pas son choix et ce quatrième numéro est donc un peu confus, on ne sait pas trop où il veut en venir, et alors que l’histoire est censée avoir une sorte de conclusion, on se rend compte qu’il n’en vient en fait nulle part. il clôt plutôt la boucle qu’il avait ouverte avec le premier numéro.
Visuellement c’est bien entendu toujours aussi bon, chaque page de Stegman est un délice et est très agréable à suivre. On apprécie en particulier la précision de son trait, son dessin est moderne mais sans donner cet aspect artificiel que peuvent avoir certains artistes actuellement.
Malheureusement, il se retrouve à dessiner une histoire qui n’accroche pas le lecteur par manque de régularité. Ce numéro n’est bien entendu pas dénué de temps fort, le face-à-face entre
Logan et
Kitty est véritablement sous tension et cette dernière est palpable. On a finalement le sentiment d’être en quelque sorte floué car toute l’histoire de ce premier arc aurait pu se conter en un ou eux numéros maximum. Le déroulement n’a pas eu grande importance, seule la finalité en avait, on se demande donc pourquoi avoir étiré tout cela en longueur.
Cependant, cela ne fait aucun doute que cette série est à suivre absolument , la suite s’annonce passionnante !
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