On ne change pas les bonnes habitudes, comme Marvel nous le permet, nous vous proposons un nouveau Zap entièrement consacré à All-New Marvel NOW! ! La qualité continue d'être au rendez-vous et les séries oscillent entre le correct et l'excellent, on ne va donc franchement pas s'en plaindre. Les valeurs sûres confirment tandis qu'on échappe pas à la bonne petite surprise de la semaine : All-New Ghost Rider .

N'oubliez pas d'aller jeter un coup d'oeil au Zap'DC de DavIds qui est une fois de plus plutôt chargé.




On nous avait promis quelque chose de frais, original mais avec un esprit rétro faisant honneur au personnage, et c’est bien entendu exactement ce que Dan Slott nous sert.

Ce dernier n’est pas du genre à enchaîner les gags à la manière du duo Posehn / Duggan, mais le premier numéro de cette série ne manque pas d’humour. Le concept même de l’Impericon est par exemple génial et marrant à lui seul. Imaginez un monde énorme sur lequel l’impossible devient possible… Et c’est au nom de ce monde que notre héros va devoir se battre. Parlons d’ailleurs très rapidement du héros, que vous devez forcément connaître de près ou de loin. Norrin Radd a été le héraut de Galactus mais il s’est dernièrement rebellé et a échappé à l’influence de son maître. Il tente maintenant de se racheter en venant en aide à des races en danger à travers l’univers.

Parallèlement à ce dernier, nous faisons la connaissance de Dawn, une jeune femme qui a toujours vécu au même endroit et pense qu’il s’agit du plus beau lieu sur Terre. Par la force des choses, ces deux-là vont se retrouver lier et il y a fort à parier que dan Slott nous a concocté une histoire aux petits oignons pour la suite.

Graphiquement, cette série est tout simplement superbe. Le trait si personnel de Mike Allred conserve toute son efficacité. Sous son crayon, le Silver Surfer est plein de grâce.  Il apparaît moins musculeux que chez Jack Kirby, mais comme chez ce dernier donne toujours l’impression d’être en mouvement. Il est très difficile de dénicher la moindre case sur laquelle le personnage apparaît comme étant statique. On ne peut également que saluer la performance de Laura Allred qui s’en donne à cœur joie au niveau de la colorisation en utilisant à bon escient la technologie moderne… pour recréer une ambiance rétro. C’est bien entendu flagrant lorsque la couleur est appliquée par points comme dans les années 60, mais également lorsque le Surfer fait appel à ses pouvoirs, l’énergie prend alors une forme délicieusement rétro.

Un excellent lancement donc, mais il faut bien avouer que l’on n’en attendait pas moins de la part de ce trio.
 

 

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Un numéro fort surprenant pour donner envie aux néophytes de suivre New Avengers. Depuis des mois, on observe une ressemblance troublante entre le concept d’incursions qui détruisent des univers, et le procédé de Crisis On Infinite Earths de DC Comics. Et pour donner envie aux gens l’envie de s’y mettre, Hickman fait le pari de présenter une Justice League / Justice Society ! La Great Society est donc une équipe semblable aux Illuminati d’un autre univers, mais force est de constater qu’au-delà du nom, ils ressemblent quand même énormément à la JL, ils ont leur Batman , leur Superman , leur Martian Manhunter , leur Flash et même leur Dr Fate .

Ce qui est marrant, c’est que leur planète est qualifiée d’ « anti-Earth » par Black Panther , on s’attend donc à une équipe semblable à celle débarquée dans le New52 il y a peu, composée uniquement de héros mauvais. Mais on se rend compte qu’ils ont juste une philosophie différente des héros de notre Terre mais qui se révèle tout aussi valable. Après nous avoir présenté des races facilement identifiables comme mauvaises, on s’intéresse donc à une autre équipe qui combat de la même manière pour sa planète avec des pouvoirs  comparables à ceux des Avengers.  Bref, Jonathan Hickman s’organise son petit crossover Marvel / DC dans sa série et ça risque de faire des étincelles dès le prochain numéro !

Rags Morales réalise ici son premier numéro sur la série régulière et si on retrouve plutôt bien le trait de l’artiste, on regrettera cependant qu’il n’utilise pas ses rondeurs caractéristiques pour nous proposer une vision différente des personnages. On a en effet l’impression que le passage d’autres artistes avant lui sur la série est une sorte de carcan qui enferme un peu son talent dans un style, simplement pour des questions de continuité graphique, ce qui est plutôt dommage vu son grand talent.
 

 

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Petit saut d’environ une année de rigueur pour débuter cet arc. Suite aux événements du précédent numéro, Eimin a recréé le monde. Les humains ne sont plus et sur cette planète, les mutants sont roi. Rick Remender continue donc de s’amuser dans son coin avec cette histoire qui passe inaperçue aux yeux du reste de la continuité alors qu’elle a des implications énormes – espérons qu’elle y sera rattachée d’une manière ou d’une autre, comme un crossover en 2015 par Remender !

Ce premier nouveau numéro lance donc le lecteur, habitué ou néophyte, dans un univers parallèle, et quel meilleur moyen de fidéliser immédiatement un nouveau lectorat ? En effet, la qualité du récit et des dessins (ici d’Acuna) sont comme toujours au rendez-vous, et même si ce premier numéro est très chargé en action, on distingue des concepts intéressants. On peut citer par exemple le simple fait que les mutants aient vu leur mémoire effacée, on peut clairement imaginer que le jour où ils la retrouveront, les jumeaux Apocalypse auront bien du mal à maîtriser une telle foule. Mais le plus excitant, c’est forcément cette dernière page, qui met enfin un personnage qui a presque toujours été assimilé comme un méchant dans le rôle du sauveur. Sa présence a de très fortes implications et on a forcément très hâte de voir ce que nous réserve Rick Remender sur cette Planète X.
 

 

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Un Ghost Rider sans ride (Robbie conduit une voiture),  c’est probablement une première que nous proposent Felipe Smith et Tradd Moore. Ils prennent les rênes d’une série mettant en scène un héros qui a toujours eu du mal à convaincre le lectorat moderne, mais avec ces deux-là, la franchise semble entre de bonnes mains.

D’accord, Felipe Smith nous propose un premier chapitre tout ce qu’il y a de plus classique, mais prendre un tout jeune adulte comme nouvel avatar de l’esprit de la vengeance est une très bonne idée. Quand en plus on choisit d’en faire un latino vivant dans un ghetto, ça devient encore plus intéressant. On se retrouve au final avec le mariage parfait entre Fast & Furious et le film de guerre de gangs… Et ça fonctionne !

Les idées reçues s’enchaînent mais cela ne nous dérange pas le moins du monde. Le scénariste fait tout pour instaurer un lien entre le lecteur et le personnage, Robbie Reyes se révèle être un bon gars qui essaye de s’en sortir et que l’on aura forcément envie de soutenir. Le mettre en charge d'un enfant handicapé est une excellente trouvaille qui donne à son entourage une vraie originalité.

Mais ce que l’on retiendra au moins autant que les bonnes idées du scénariste, ce sont les dessins de Tradd Moore qui sont excellents. L’artiste a un trait extrêmement personnel qui donne un style propre à la série au sein de l’univers Marvel. Le dynamisme de ses dessins, que l’on a déjà bien vu dans Luther Strode, se retrouve ici et colle très bien à la série. Ghost Rider est ce genre de héros qui a absolument besoin d’un dessinateur en storytelling quasi irréprochable et dynamique, et Moore est sans doute le plus à même d’amener tout ça à la série.

Marvel prouve avec ce #1 qu’ils ne se sont pas trompé en confiant la série à ces deux artistes issus de la scène indépendante. Une série à suivre en plus !


 

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La série scénarisée par Ales Kot est prometteuse avec notamment un casting secondaire inattendu qui devrait amener des scènes rafraichissantes.

Il est vrai qu’on ne sait presque rien de la vie de Jim Rhodes et cette série semble avoir une vraie volonté de finalement offrir à ce personnage toute l’attention qu’il mérite. Les récentes séries War Machine ou Iron Man 2.0 avaient en effet mis davantage le héros que l’homme en avant. Kot démontre une vraie volonté de rééquilibrer la balance et faire du père et de la nièce de Jim des personnages centraux est une excellente idée pour l’avenir.

Cependant en l’état, ce premier numéro se révèle un poil trop classique, avec une situation pas fameuse au début, puis un retour dans le passé pour nous montrer comment notre héros en est arrivé là.

De la même manière, Gary Brown est un très bon dessinateur, mais il est un peu irrégulier sur ce premier numéro en utilisant différentes techniques pour des plans qui gagneraient à être mis en valeur par une meilleure continuité visuelle. En outre, ses visages se révèlent parfois moyennement convaincant. On se retrouve donc avec un dessinateur qui donne l’impression dans ce premier numéro de n’exceller ni dans l’action, ni dans les instants calmes.

Malgré ces quelques tares, la série accroche le lecteur dès le début et les lecteurs ayant apprécié l’ambiance de la précédente série Secret Avengers devraient y adhérer sans problème.