[Review VF] Eaglemoss tome 66 : Suicide Squad - Têtes Brulées

[Review VF] Eaglemoss tome 66 : Suicide Squad - Têtes Brulées

Eaglemoss nous propose encore une nouvelle série avec Suicide Squad. Il s'agit de la version des New 52 que Urban avait publié en 2016, juste avant la sortie du film. A ce moment, ce fut mon distingué collègue Lucas qui s'était chargé de la critique. Je vous propose de la redécouvrir avec quelques modifications afin de coller à l'édition d'Eaglemoss.

Commençons par le commencement: la couverture, qui est très réussie. Celle-ci met clairement en avant le personnage central du tome et l’un des fers-de-lance de la promo du film : Harley Quinn. Quasiment le personnage principal, elle partage pourtant la vedette avec Deadshot, El Diablo et King Shark. Chaque personnage a son heure de gloire et voit son histoire être mise en avant. Le comics est dans un ton très dark et gore. Logique venant d’une bande de tueurs, mais j’ai été assez surpris de certaines scènes qui poussent vraiment dans le trash. Si l’intrigue semble bateau au début, elle se "complexifie" par la suite, surtout parce qu’elle introduit le passé des héros. Pour ceux qui ont vu le film Nikita de Luc Besson, c’est un peu le sentiment qu'amène ce tome. Les membres de la Suicide Squad n’ont jamais toutes les informations du plan et chacun a des objectifs différents. Cette narration enclenche donc de nombreux rebondissements plus ou moins inattendus. On ressent donc une frustration pour les protagonistes qui sont de vraies marionnettes à la solde d’Amanda Waller . Surtout qu’on a très très vite le sentiment qu’aucun des membres de l'équipe n’est sûr de rester en vie. L’histoire a des airs bourrins dans sa première moitié, mais à mesure de la lecture on s’attache aux personnages et on prend leur parti. L’émotion change et le tout devient plus dramatique. Bien sûr il est assez dur de s’identifier à certains membres de l’équipe, mais il y a de quoi être surpris et en çà Adam Glass, le scénariste, a bien réussi son coup. Les personnages s’humanisent au fur et à mesure amenant un regard nouveau sur eux malgré leur folie. Notamment Harley Quinn qui en devient tragique. Eh oui, Glass présente les origines des personnages. Pas seulement pour les présenter, mais parce que leur passé joue un rôle dans l’histoire principale et dans leur psyché. Bon, ça reste quand même bien bourrin malgré tout !

Frederico Dallocchio est en charge de la quasi-totalité des dessins, les numéros ont donc tous le même style, c’est toujours un plus. Son dessin n’est pas dans un style cartoon, outrancier ou difforme comme on pourrait s’y attendre avec ce genre d’aventures et de personnages. Les visages étant définis par les ombres et des traits minimalistes, son style a un côté très réaliste. Ainsi les dessins donnent une impression d’un monde réel dans lequel l’horreur de la Suicide Squad est implantée. La violence est donc d’autant plus frappante et choquante. Le hic de ce style aux traits minimalistes, c'est que les couleurs et les ombres légères prennent le dessus et certains personnages ne sont qu’une masse colorée avec deux-trois traits. Dallocchio est donc doué pour les portraits, gros plans ou pages complètes, mais sur des personnages en arrière-plan, son trait perd en réalisme. La mise en scène s’adapte bien au rythme de scènes et devient très dynamique avec des angles tordus ou des déformations type fish eye. Ceci donne du mordant aux scènes de combat, qui sont nombreuses et découpées différemment. Les combats sont d’autant plus dynamiques qu’ils sont très colorés, surtout le dernier où El Diablo illumine complètement les pages.

En règle générale, ce tome de Suicide Squad est un bon comics. L’histoire n’a rien de phénoménal mais fait son travail de nous faire découvrir l’équipe et de lancer l’intrigue. C’est donc une bonne introduction bien sanglante et explosive. C’est ce que l’on attend de la Squad. La surprise vient des dessins de Dallochio qui fait des portraits expressifs et réalistes, même si les plans larges perdent en qualité. L’avantage est que ses illustrations travaillent beaucoup sur les ombres et les aplats de noirs, ce qui colle naturellement très bien à l’ambiance sombre et glauque du comics. Un tome à ne pas mettre entre toutes les mains donc, mais qui se lit avec plaisir, un peu sadique puisqu'on suit la déchéance mentale de ces meurtriers. On y trouve une vraie progression de personnages en un seul volume, tout en ayant sa dose d'action.

 

 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La psychologie des personnages qui évolue
- De belles images et couleurs
- Une intrigue simple mais bien rythmée

LES POINTS FAIBLES

- Le trait de Dallocchio ne fonctionne pas toujours

 

3.5

Good

Conclusion

Un bon comics pour découvrir les crapules de l'univers DC. Malgré un récit violent et bourré d'action, Glass n'oublie pas de parler des personnages qui deviennent attachants par la suite.

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