[Review VF] Empress

[Review VF] Empress

Mark Millar, malgré les sollicitations d’Hollywood, reste très attaché au comics, et revient régulièrement pour nous proposer une mini-série ou deux, parfois passionnante, parfois non. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait s’entourer de bons artistes. Quel est le verdict pour le dernier album du scénariste paru chez Panini ?

L’éditeur ne perd pas de temps, puisque la mini-série Empress a été publié au Etats-Unis en 2016, chez Marvel Icon. La VF arrive donc environ 6 mois après que le 7ème et dernier numéro soit sorti outre-Atlantique. L’album contient ainsi l’intégralité de l’histoire. Mark Millar scénarise, et s’offre les services de Stuart Immonen pour les dessins. Après Frank Quitely ou Sean Murphy, et avant Greg Capullo, le gaillard arrive à avoir une belle brochette d’artistes pour mettre en images les histoires qu’il a dans la tête. Et il doit s’en passer dans cette tête, quand on voit ses pitchs basés sur des idées plutôt bien trouvées. Vous pensez que nous sommes les seuls êtres intelligents à avoir conquis la Terre ? Eh bien non, l’histoire d’Empress se déroule il y a 65 millions d’années, alors qu’il existait un empire sur Terre.

Le roi se nomme Morax, et son autorité, basée sur la violence et la peur, est assise sur toute la galaxie. Sa femme est la reine Emporia, l’Impératrice du titre. Malheureuse de sa vie avec son mari, elle décide de fuir avec ses trois enfants, et son garde du corps nommé Dane. L’album va nous raconter cette cavale, poursuivi par Morax qui ne supporte pas cette insulte à son autorité. Nous sommes en pleine science-fiction : après avoir fui la Terre, au tout début donc, nous ne verrons plus notre planète. Ils s’échappent dans un vaisseau spatial, et voyagent loin dans l’univers. Le récit rappelle notamment Saga (critique), racontant aussi l’histoire d’une famille recherchée fuyant dans l’espace. Sauf qu’ici, l’univers montré n’est pas d’une originalité folle. Les designs sont globalement réussis, mais aussi déjà-vus.

Empress ne fait pas penser qu’au comics de Brian Vaughan, puisqu’en arrivant sur une planète, ils vont se faire un nouvel allié qui possède un téléporteur. La cavale va donc se faire par téléportation sur différentes planètes, afin de rejoindre là où se trouvent la sœur d’Emporia, dont Morax ignore l’existence. On retrouve donc dans une moindre mesure ce que Rick Remender a fait sur Black Science (critique) : une succession de mondes différents. On a l’impression que Millar a puisé des idées à droite et à gauche, et les a mis à sa sauce, dans un univers assez classique de science-fiction. Ce n’est pas un défaut, ça fonctionne plutôt bien, mais au niveau de l’originalité, on repassera. De toute façon, le récit ne prend pas son temps sur ces aspects, car le cœur de l’histoire est bien l’action.

Et c’est sur ce point que l’album est plutôt réussi. Le rythme est soutenu, et les scènes d’action spectaculaires. Parfois même un peu trop exagérées d’ailleurs. Dane arrive à faire des choses tellement folles, qu’on est à la limite du too much. Les dessins ont une grosse part de responsabilité dans la réussite des scènes d’action. Le trait de Stuart Immonen est précis et net, le cadrage hollywoodien, c’est vraiment magnifique à regarder. On passe donc un formidable moment à parcourir l’album. Il y a tout de même des choses qui rendent le récit plutôt cohérent, comme une personnalisation des personnages réussies. En cela, Empress est plus abouti que Chrononauts (critique) par exemple, qui proposait le même type d’action. Même si on a tout de même l’impression que Millar ne va pas au bout de ses idées, et si on continue les comparaisons, Empress reste moins bon que Jupiter’s Legacy (critique) par exemple.

Certains éléments auraient pu être mieux travaillés pour ne pas sembler être là juste parce que c’est passé au travers de la tête du scénariste. L’exemple le plus marquant la date de l’histoire : il y a 65 millions d’année. L’idée est sympa, et aurait mérité d’avoir une raison. Le problème est que si Millar avait décidé que son récit se passe 65 millions d’années dans le futur, il n’y aurait eu aucun impact sur l’aventure, à part la présence de deux dinosaures au début. Ça crée juste une incohérence, car on sait que ce n’est pas vrai. Heureusement, l’album possède relativement peu de ces choix étranges de Millar, et c’est pour ça que ça fonctionne finalement assez bien. Il ne faut pas chercher plus loin, le scénario va au plus simple pour nous proposer un maximum d’action et de dépaysement.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les dessins
L’action
Le rythme

LES POINTS FAIBLES

Univers peu original
Quelques choix discutables

 

3.5

Bon divertissement

Conclusion

Si le scénario de Millar n’est pas d’une originalité folle, il fait le boulot, et laisse les dessins d’Immonen nous en mettre plein les yeux. L’album propose une histoire complète, correcte et bourrée d’action.

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