[Review VF] Eaglemoss tome 36 : Shazam - Origins

[Review VF] Eaglemoss tome 36 : Shazam - Origins

S’il est un héros qui peut rivaliser avec la puissance de Superman, c’est bien Shazam. Pourtant, le personnage reste assez méconnu dans nos contrées, malgré que l’éditeur soit aujourd’hui le même pour les deux héros, et que l’année de sa création soit la même que celle de Batman (1940). L’idée d’Eaglemoss de proposer ce tome dans sa collection est donc bonne.

Le scénariste de l’album, Geoff Johns, architecte de DC depuis quelques temps déjà, s’est spécialisé dans la relance réussie de super-héros. On se souvient du formidable travail qu’il a fait sur Green Lantern avec le retour d’Hal Jordan sous le costume. Plus récemment, il s’est fait remarquer par la remise au gout du jour d’un héros devenu relativement ringard : Aquaman. Et maintenant, il s’attaque à Shazam ! Je dis maintenant, mais la publication de cette mini-série a commencé il y a quelques temps déjà, et est assez particulière. En effet, le personnage n’a pas eu le droit à sa série attitrée, mais son histoire a été publiée dans le fascicule Justice League, et ce dès le #7, soit à partir du tome 2 en France. Urban Comics a eu la bonne idée de la mettre de côté pour la réunir en un seul album. Et on va voir que ce format lui sied parfaitement.

Le personnage de Shazam est assez peu connu, et la bonne nouvelle, c’est que cet album en raconte les origines. Si vous souhaitez découvrir le personnage, c’est donc le moment. Pour raconter son histoire rapidement, Billy Batson est un jeune garçon, qui va rencontrer un sorcier. Ce dernier va lui donner un pouvoir magique. En prononçant le mot « Shazam ! », le garçon se transforme en adulte avec des pouvoirs proches de ceux de Superman. Le mot Shazam est d’ailleurs formé à partir de ses pouvoirs : La sagesse de Salomon, la force d’Hercule, la vigueur d’Atlas, la puissance de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure. Et depuis 1940, le personnage a vécu beaucoup d’aventures, d’abord chez l’éditeur Fawcett sous le nom de Captain Marvel. Cependant la trop grande ressemblance avec Superman lui valut un procès par DC Comics, et l’éditeur ferma ses portes en 1953. Ce même DC Comics racheta le personnage quelques années plus tard, et en proposera sa renaissance en 1972 sous le nom de Shazam (Captain Marvel étant désormais pris par Marvel). Tout ça, pour finalement arriver à notre période : les New 52.

Le scénariste de l’album, Geoff Johns, a déjà plusieurs relances de personnages à son actif. Après Green Lantern ou Aquaman, il s’occupe maintenant de Shazam. Le personnage n’a cependant pas eu le droit à sa série attitrée, mais cet album regroupe les back-ups publiés avec la série Justice League. L’histoire prend son temps pour bien installer l’histoire. Billy Batson, un orphelin de 15 ans, passe de foyer en foyer. Cette fois, il se retrouve dans une famille dont le couple parental a déjà adopté 5 enfants. On découvre un Billy plutôt manipulateur, et assez mauvais. Dès le début de l’histoire, de nombreux personnages nous sont montrés, ce qui peut paraitre confus. Mais pas du tout, le travail d’introduction de Johns est exemplaire. Chaque personnage a son caractère, et on visualise et cerne rapidement tout le monde. On rencontre aussi la famille Bryer, composée de riches arrogants, que l’on déteste de suite, et qui serviront d’antagoniste à la famille d’accueil de Billy. En parallèle de ces histoires, on suit le Dr Sivana qui libère la magie, et surtout Black Adam .

Ce qui est formidable dans cette BD, c’est l’ambiance qui est restituée. On est à la période des fêtes de noël, et la neige tombe à gros flocon. Et peut-être que ça ne parlera pas aux plus jeunes d’entre vous, mais on retrouve vraiment l’ambiance des vieux films familiaux des années 80/90, comme par exemple Les Goonies, Gremlins ou même Maman, j’ai raté l’avion par exemple. Ce sentiment est renforcé lorsque la magie commence à apparaitre. On le retrouve aussi dans la caractérisation des personnages. C’est parfois limite cucul, mais globalement ça marche, et on replonge assez facilement en enfance. Pour revenir à l’histoire, Billy va se retrouver face au sorcier qui décide de lui passer les pouvoirs de Shazam. Et bien sûr, la première réaction de l’enfant qui devient adulte, c’est de pouvoir faire ce qui lui plait. Le tout sans grande conséquence, le ton se veut léger.

Il le sera moins à l’arrivée de Black Adam . Le personnage est passionnant, car très violent et mauvais. C’est clairement un tueur de sang-froid, mais on découvre ses motivations, et surtout son terrible passé. Dans sa tête, il se veut un défenseur des opprimés, il se considère donc du côté des gentils. C’est en cela que c’est intéressant, c’est qu’au final, nos deux personnages principaux ont une dualité. Pour Shazam, c’est le côté adulte en opposition avec le fait qu’il soit un enfant, et Black Adam , c’est cette volonté de protéger les gens, mais de la pire manière qui soit. Sans oublier les personnages secondaires qui sont loin d’être mis de côté. Autre chose, pour parler du dessin rapidement et simplement : c’est sublime. Gary Frank fait partie de ces dessinateurs dont on peut difficilement dire du mal. Ses dessins sont maitrisés et très propres. Les expressions des visages sont incroyablement bien retranscrites. L’idée d’avoir rajouté une capuche au costume, rend le personnage très classe lorsqu’il la porte, avec un superbe jeu d’ombre.

Vous l’avez compris, cet album est parfait pour quelqu’un qui ne connait pas le personnage, mais dans le cas contraire, le fan de Shazam ne devrait pas être déçu non plus. En effet, Geoff Johns a incorporé de nombreux clins d’œil dans son récit. Clairement, l’auteur n’a pas inventé grand-chose dans cette histoire, et les références sont très nombreuses. Mais tout est très bien intégré et ne gêne pas la lecture du néophyte, et l’expert appréciera le travail de concaténation de plusieurs choses, qui permet de ressortir l’essence même du personnage. Nul doute que le film Shazam devrait s’inspirer de cette histoire. Quant à l’album en lui-même, on regrettera l’absence de séparation entre les numéros américains, et les bonus présentent deux croquis du grand Gary Frank.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les personnages
Les dessins
L’ambiance

LES POINTS FAIBLES

Pas révolutionnaire non plus

 

4

Coup de cœur

Conclusion

Cet album de Shazam est extrêmement séduisant. Son ambiance, que ce soit par les thèmes de Geoff Johns ou par les sublimes dessins de Gary Frank, nous invite à replonger en enfance, et à se laisser guider par l’histoire. Ça ne révolutionne rien, mais qu’est-ce que c’est agréable à lire !

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Avec un premier aperçu

  • Citizen974
    Citizen974

    il y a 7 ans

    A quelques exceptions près, ça devrait être la même chose que chez Urban.

    Mais juste pour savoir, ces épisodes avaient été publiés en kiosque svp?

    • PEPE66
      PEPE66

      En réponse à Citizen974

      il y a 7 ans

      Salut, oui ils ont été publié en back-up    dans DC Saga 8 à 12 ,14 à 17 et Justice League Saga 1 à 4
      back up de justice league US  7 à 20, 8 pages sauf le 0 et le 21 de 30 pages